Présent au Luxembourg depuis 2009, Escent met une forte expertise dans le métier de business analyst au service de ses clients. Ces compétences proposées permettent notamment de faciliter et sécuriser le développement des projets.

Olivier Duyckaerts, co-founder d’escent et country manager de la société au Luxembourg, était l’invité de la rédaction d’ITnation.

Monsieur Duyckaerts, pouvez-vous évoquer le développement d’escent au Luxembourg ?

Nous avons développé une offre de service unique dans le domaine de la gestion de projet IT, principalement autour du métier de business analyst, mais aussi en matière de gestion de projet, de testing ou d’excellence opérationnelle. Nous apportons des compétences de maîtrise d’ouvrage et d’ingénierie des exigences, sans toucher aux domaines liés à l’infrastructure, au développement ou encore à la sécurité. Plus particulièrement, un business analyst permet de formaliser les exigences du métier, de les traduire dans un cahier des charges afin que les équipes IT, au niveau du développement, puisse y répondre au mieux. On peut faire une analogie entre le métier de business analyst et celui d’architecte dans le secteur de la construction. Dans le cadre d’un projet immobilier, comme une habitation par exemple, l’architecte a pour mission de répondre aux souhaits et envies des futurs propriétaires en prenant en considération les aspects et limites techniques. Au niveau des projets IT, en étant une interface entre les utilisateurs et l’IT, le business analyst doit adresser au mieux les besoins du métier.

Dans quelle mesure le rôle du business analyst a-t-il gagné en importance ces dernières années ?

Ce métier trouve son origine à la fin des années 80, au début des années 90. A cette époque, les solutions se complexifient, exigeant des compétences techniques spécialisées. Avant cela, les programmeurs pouvaient encore répondre directement aux besoins du business, cerner la demande et proposer la solution adéquate. Dans ce mouvement de complexification du besoin et de spécialisation nécessaire pour appréhender les technologies permettant d’y répondre, c’est devenu difficile pour programmeur-développeur d’être sur tous les fronts. Le métier de business analyst est donc apparu dans ce contexte et s’est progressivement professionnalisé, intégrant des techniques, des normes, des compétences précises. Aujourd’hui le métier est reconnu par deux organismes, l’International Institute Business Analyst (IIBA) et l’International Requirement Engineering Board (IREB), qui délivrent la méthodologie et les certifications de business analyst. Ce sont ces techniques que nous mettons au profit de nos clients, en plaçant des business analysts expérimentés au service de leurs projets ou en les aidant à acquérir au travers d’une offre de gouvernance les bonnes compétences et méthodes relatives au métier de business analyst, afin qu’ils soient alignés par rapport aux meilleures pratiques de l’industrie.

En quoi cette compétence est-elle aujourd’hui essentielle dans un monde om la technologie évolue de plus en plus rapidement ?

Le problème, souvent, est que l’utilisateur a du mal à exprimer une problématique ou un besoin. Il a tendance à simplifier les choses. Le business analyst l’aide à voir plus loin, à définir l’ensemble de son besoin, et ce, de manière détaillée, afin que le développeur puisse y répondre de manière complète. Son rôle est essentiel, aussi bien dans les entreprises qui assurent eux-mêmes les développements que dans le cadre de l’outsourcing de ceux-ci dans un pays à l’étranger. Au-delà de la définition du besoin, le business analyst va le traduire dans un cahier des charges complets et précis, spécifiant de nombreuses considérations techniques. Les compétences du business analyst permettent de sécuriser un projet, de bien adresser les besoins business en évitant de devoir procéder à des corrections sur un système mis en production. Des études ont révélé, à ce titre, que procéder à de telles corrections coûtent 100 plus cher que si ces enjeux ont été bien identifiés au départ, en phase de conception de la solution. Dans cet environnement qui évolue rapidement, le métier permet de mieux adresser les besoins, et donc de sécuriser les projets et de réaliser des gains en matière d’investissement.