L’innovation est devenue une valeur de plus en plus centrale en entreprise. C’est particulièrement le cas dans l’IT, un secteur où les développements se succèdent à un rythme élevé. Cette notion d’innovation est loin d’être étrangère au groupe POST. « Même si le grand public ne pense peut-être pas d’abord à nous quand on parle d’innovation, il faut rappeler que très peu d’entreprises au Luxembourg innovent autant que POST, explique Claude Strasser, Directeur général de POST Luxembourg. En 180 ans d’existence, nous avons en effet dû nous réinventer à de nombreuses reprises. Avec le développement des activités IT et ICT au sein du groupe, cette attitude est plus que jamais de mise aujourd’hui. »

Une méthodologie qui soutient l’innovation

Au sein de POST, c’est Pierre Zimmer, Directeur général adjoint et Chief Strategy Officer du groupe, qui a défini une stratégie globale permettant d’améliorer les capacités d’innovation de POST. Celle-ci incluait la prise de participation dans des sociétés prometteuses, mais aussi une série de projets internes. « Nous avons d’abord mis en place des méthodologies différentes, pour susciter l’innovation, précise Pierre Zimmer. L’une de ces méthodes est appelée ‘kick box’. Le principe est de permettre à tous les collaborateurs, quelle que soit leur fonction dans l’entreprise, d’amener des idées sur lesquelles ils souhaiteraient travailler. Dans un premier temps, ces idées ne sont pas discutées, remises en cause. On laisse la possibilité à chacun de développer le concept, en lui fournissant une boîte à outils. Si le groupe décide que le projet est prometteur, on va alors jusqu’à la production d’un prototype, qui est présenté au client. Celui-ci propose des adaptations, pour aboutir, ou non, à un produit fini. »

 Dans cette logique, l’essentiel n’est pas forcément de développer un produit commercialisable, mais bien de faire émerger des idées qui anticipent les besoins à un horizon de 10 ans. « L’idée est vraiment de laisser le temps aux gens : 80 heures de travail peuvent être consacrées à la présentation de l’idée, et 20 % du temps de travail dédié au développement du prototype. Ce n’est pas rien, et cela fonctionne : 60 idées ont déjà été introduites. Si l’on n’en conserve au final que 10 ou 20, ce sera déjà formidable », ajoute Pierre Zimmer.

Un lieu ouvert

L’aménagement de l’espace NEXT au sein d’une des principaux bâtiments du groupe POST vise à proposer un lieu sur-mesure pour exercer cette méthodologie. Avec ses murs d’un blanc chaud, ses panneaux et meubles en bois et ses différents espaces dédiés au travail collaboratif, à la détente et la confrontation avec le client, NEXT est un havre pour les collaborateurs qui souhaitent voir jusqu’où les mènera leur idée. Mais NEXT est également ouvert à d’autres parties prenantes – pour peu que leur idée séduise POST – ainsi qu’aux clients du groupe. « Nos clients nous posent souvent la question de savoir à quoi ressemblera leur activité dans 10 ans. Au sein de NEXT, c’est justement à cet exercice de prospective que se livreront les collaborateurs et autres parties prenantes, avec l’accompagnement d’une équipe dédiée, indique Pierre Zimmer. Le but, in fine, est de permettre aux clients de découvrir par eux-mêmes, sans les collaborateurs, le produit ou service qui a été développé. C’est seulement dans un second temps qu’ils seront confrontés aux personnes qui l’ont développé, pour échanger et co-créer le produit fini. »  

Pour cette étape de confrontation, un « ring » a même été emménagé dans l’espace NEXT. Séparé du reste du lieu par une vitre qui peut s’opacifier, le ring pourra rapidement devenir un lieu propice aux débats animés. « Cela dit, tout ce qui se trouve dans NEXT peut être déplacé. L’espace sera donc peut-être très différent dans 6 mois ou un an », précise Patrick Reisdorff, qui fait partie de l’équipe NEXT.

Outil business – sachant que toute idée concrétisée au sein de NEXT restera la propriété intellectuelle du groupe POST – NEXT soutient également la marque employeur du groupe. « Laisser la possibilité aux collaborateurs de développer des idées personnelles sur leur temps de travail, c’est un vrai plus aux yeux de nombreux candidats ainsi que pour le personnel en place », conclut Pierre Zimmer.