L’intervention d’Owen Simonin, connu sous le pseudonyme de Hasheur, était l’un des moments les plus attendus du Fortinet Security Day Luxembourg, fin septembre au CASINO 2000. L’influenceur, spécialiste des cryptomonnaies, a évoqué le futur de la blockchain, de ses usages et l’importance de les sécuriser.

Les utilisations de la blockchain se multiplient depuis quelques années. C’est une technologie que les acteurs de la sécurité doivent considérer et appréhender. Car, si la technologie offre certaines garanties de confiance, il n’est pas rare d’entendre que des environnements s’appuyant sur la blockchain soient compromis, que des portefeuilles de cryptomonnaies soient subtilisés. Pour évoquer cette thématique, à l’occasion du Fortinet Security Day Luxembourg, Fortinet a souhaité donner la parole à Hasheur, célèbre Youtubeur spécialisé dans les cryptomonnaies et les usages de la blockchain. « Je vais avant tout essayer de montrer où nous en sommes vis-à-vis du développement de la blockchain et ce que l’on peut attendre de cette technologie »,a-t-il introduit. Car, si l’usage de la blockchain tend à se généraliser, il est essentiel, dès aujourd’hui, de veiller à la sécuriser.

Celui qui s’est fait un nom au départ d’une chaîne Youtube dédiée aux cryptomonnaies et à la blockchain, aujourd’hui multientrepreneur, a d’abord évoqué la naissance des cryptomonnaies et leur développement à ce jour.

Reprendre le contrôle

Cette histoire remonte à 2009, année de mise en œuvre de la première blockchain. Elle est encore aujourd’hui l’une des plus connues, puisque depuis la première heure, elle supporte la première cryptomonnaie : le Bitcoin. « C’est à la suite de la crise financière de 2008 que certaines personnes ont commencé à réfléchir au moyen de garder le contrôle sur ses avoirs et d’opérer des échanges de valeurs sans passer par un tiers de confiance, à l’instar des banques, a expliqué Owen Simonin, le nom derrière l’acronyme Hasheur. C’est alors que cette technologie peer-to-peer a été développée. La blockchain permet un contrôle décentralisé, garantissant une transparence accrue ainsi qu’un plus haut de niveau de disponibilité. Ce registre distribué, en outre, est réputé infalsifiable. »

Le Bitcoin est le premier cas d’usage de la blockchain. La monnaie est née à partir du moment où l’on a donné une valeur à l’un de ces blocs que la technologie permet d’échanger. « À l’époque, quelqu’un a échangé 10.000 BTC contre deux pizzas », explique Hasheur. Depuis lors, la valeur de cette monnaie virtuelle a considérablement évolué, au fil des halvings, événements programmés de la Blockchain qui conduit à la réduction de moitié des Bitcoins produits, ainsi qu’en raison d’une médiatisation croissante. D’autres blockchains ont aussi vu le jour, comme Ethereum. Avec elles, de nombreuses nouvelles cryptomonnaies ont été développées, de nouveaux usages ont émergé.

Au-delà des controverses

Et si les cryptomonnaies font des adeptes aussi efficacement qu’elles mobilisent les détracteurs, selon Hasheur, elles sont là pour longtemps. « On peut comparer l’adoption de la blockchain et des cryptomonnaies à ce qui s’est passé avec Internet. Il faut toutefois comprendre qu’il s’agit, avant tout, d’une technologie, dont il nous appartient de choisir les usages que nous en ferons. En cela, elle n’est pas bonne ou mauvaise. Ce n’est en outre pas la solution à tout », explique Owen Simonin.

Vis-à-vis de certains besoins, la blockchain permet de faire autrement. C’est le cas pour le transfert d’argent et les paiements, le suivi et la traçabilité des biens ou encore l’authentification de pièces. Pour d’autres usages, elle permet d’opérer une révolution, en introduisant la notion d’unicité numérique (avec les NFT), en permettant une gestion des données décentralisées garantissant l’immuabilité de celles-ci ou encore en contribuant à l’inclusion financière (à travers la Finance Décentralisée). « Aujourd’hui, les grandes entreprises s’y intéressent et développent de nouveaux usages, divers et variés », ajoute Hasheur, qui prédit que le mouvement va se poursuivre.

La sécurité au service de la confiance

Autrement dit, nous sommes tous appelés, tôt ou tard, à composer avec la Blockchain. Et si la technologie elle-même offre des garanties de confiance, liées à la manière dont elle a été conçue, il n’est pas rare que des détenteurs de cryptomonnaies se fassent détrousser. « Si la technologie nous permet de récupérer notre indépendance vis-à-vis des transactions que nous réalisons, cela veut aussi dire que la responsabilité liée à la gestion de nos avoirs repose sur nos épaules, explique l’influenceur. Si, demain, un utilisateur perd sa clé privée lui permettant de s’authentifier au niveau de la blockchain ou se la fait subtiliser, il perd aussi ses avoirs. »

S’il est extrêmement difficile de compromettre la blockchain elle-même (bien que le risque ne soit pas nul), l’utilisateur, lui, peut l’être assez facilement. « L’enjeu, pour soutenir le développement de ces technologies et garantir leur adoption, est de mettre en place des environnements sécurisés, garantissant la protection de l’utilisateur, explique Hasheur. Pour cela, nous avons besoins de professionnels de la sécurité, de solution technologique qui permettent de veiller à ce que les environnements proposés au départ de cette technologie puisse être sécurisé. »

Dans cette optique, lors de son événement, Fortinet a souhaité soulever les risques et opportunités liés aux usages de cette technologie, pour dès à présent permettre aux divers convives d’appréhender les enjeux liés à son utilisation. En la matière, l’un des enjeux, pour les professionnels de la sécurité, est de disposer d’une visibilité complète sur l’activité liée à une utilisation de la blockchain, depuis le terminal des utilisateurs et à travers l’environnement. En la matière, Fortinet travaille sur ces enjeux, apportant des solutions pour sécuriser les usages liés à la blockhain.