Vendredi, l’ALIA, l’Autorité luxembourgeoise indépendante de l’audiovisuel, a clôturé le dépôt des candidatures pour le poste de direction ouvert à l’agence de supervision du secteur des médias luxembourgeois. Avec un premier dossier traité avec succès (DNR/RTL2), l’ALIA part sur de bonnes bases…

En automne dernier, l’ALIA a pris son envol, fruit de la volonté du gouvernement (précédent) de fusionner les mandats du Conseil national des programmes (CNP) et de la Commission indépendante de la radiodiffusion (CIR) par la création de l’établissement public “Autorité luxembourgeoise indépendante de l’audiovisuel”, modifiant la loi modifiée du 27 juillet 1991 sur les médias électroniques.

Contre-partie des CSA belges et français, l’ALIA a pour mission principale la surveillance des contenus des médias audiovisuels, dont la plupart des enjeux et exigences sont régies dans des textes européens. Que ce soit au regard de la protection des mineurs ou dans la lutte contre toute discrimination, l’ALIA devra être vigilante dans un secteur qui bouge beaucoup et dont les frontières ne cessent de glisser, en grande part avec les technologies de l’internet.

Une tête à ALIA

Pour opérer ses missions, l’ALIA se cherche un directeur. « Nous avons en effet arrêté les candidatures et allons prendre le temps de l’analyse, dit Thierry Hoscheit, président de l’Autorité luxembourgeoise indépendante de l’audiovisuel (en photo). J’ai bon espoir que nous puissions retenir un candidat avant l’été. »

L’ALIA aura aussi pour objet le montoring de la publicité dans les médias audio-visuels, notamment avec les nouveaux usages que sont les products placements ou les télé-achats, forme subtile de publicité parfois difficile à détecter. L’ALIA a aussi la charge de la supervision des classements des films de cinéma en catégorie d’âges. Par ailleurs, l’ALIA sera le point de contact avec les autorités d’autres pays pour lesquels des services de diffusion sont opérés depuis Luxembourg.

RTL2, pas sous cette forme

Mais c’est dans le domaine règlementaire de l’attribution des licences que l’ALIA s’est faite remarquée. Dans le dossier DNR/RTL2, l’ALIA a pris ses responsabilités. Le groupe Saint-Paul, propriétaire de la station DNR, avait l’ambition de transformer avec l’aide du groupe RTL, sa radio en une antenne francophone. « Ce dossier attendait depuis un certain temps et nous l’avons traité en priorité », confirme Thierry Hoscheit. En toute transparence et avec efficacité (dans une longue analyse motivée), l’ALIA a estimé que le projet ne pouvait prendre forme au regard de l’attribution initiale de la fréquence DNR.

L’ALIA se veut être un acteur « utile et efficace » pour le secteur de l’audiovisuel. C’est bien parti… Mais un chantier énorme l’attend… Comme dans tous les pays, une question du monitoring média reste en suspend… Elle commence par www…