Le 16 mai 2019, lors de Golden-i, un membre de la communauté IT luxembourgeoise sera sacré CIO of The Year. L’appel à candidatures est dès à présent lancé (voir encadré au bas de l’article). Les personnalités et leur projet seront évalués par un jury de CIO luxembourgeois composé d’Yves Baguet (BIL), Jean Hilger (BCEE), Eric Lippert (OneLife), Jean-Luc Martino (Raiffeisen), Benoit Wtterwulghe (ABLV Bank), Patrick Vandenberghe (ArcelorMittal). Nous avons demandé à trois d’entre eux les qualités qui, selon eux, font que l’on est un véritable leader digital aujourd’hui à Luxembourg.

Acteur de la transformation business

« Un digital leader, c’est avant tout un acteur de la transformation du métier, quelqu’un capable de repositionner le business au regard des évolutions induites par la technologie, assure Patrick Vandenberghe, Head of RH & IT au sein d’ArcelorMittal. C’est une personne qui doit être dans l’innovation, capable d’emmener l’organisation vers de nouveaux modèles. L’IT, aujourd’hui, est bien plus qu’un service de support mais un moteur de développement de l’activité. Le CIO, dans ce contexte, ne peut plus se contenter de s’assurer que la machine tourne sans faille, mais doit être force de proposition pour construire un avenir meilleur. »

Pour Eric Lippert, CIO de OneLife, il est dès lors essentiel que le dirigeant IT idéal ait une bonne compréhension du business dans lequel il évolue. « Il ne doit plus se contenter d’être à l’écoute des besoins du business, il doit avoir la volonté de le changer, à travers l’identification et la mise œuvre de nouvelles opportunités liées à l’usage de la technologie, précise-t-il. Il ne s’agit pas uniquement de bidouiller des systèmes, mais de placer la technologie au service de la création de valeur. »

Un leader avant tout

Pour Yves Baguet, COO de la BIL, dans le concept de digital leader, c’est la dimension ‘leader’ qui doit aujourd’hui primer. « On parle d’un leadership bien différent que celui qui prévalait il y a encore une quinzaine d’années et qui suivait une logique hiérarchique assez figée. Aujourd’hui, il faut s’inscrire dans une approche de leadership team. Le digital leader doit être capable de mobiliser les compétences et de nourrir la motivation des individus et des équipes à la poursuite d’objectifs définis. Avant de parler de technologie, je pense qu’il doit avoir cette aptitude à accompagner une équipe, à faire grandir chacun. »

Améliorer l’expérience utilisateur

Si l’on s’attache aux enjeux technologiques, le COO de la BIL évoque « l’importance de se focaliser sur l’expérience client ou employé ». « Il faut d’abord penser à l’humain avant d’envisager les moyens technologiques. On ne fait pas de l’IT pour l’IT. L’enjeu, pour un leader digital, est avant tout de s’assurer que les possibilités aujourd’hui offertes par la technologie soient mises au service de l’amélioration du parcours client ou employé, et ce en travaillant sur l’ensemble de la chaîne de valeurs, précise-t-il. Il faut pour cela mieux connecter les divers blocs fonctionnels en faisant mieux travailler ensemble un vaste ensemble de compétences. »

Curieux, ouvert, didactique, il accompagne le changement

« Dans cette optique, le leader digital d’aujourd’hui doit réunir plusieurs qualités, poursuit Eric Lippert. Il doit être curieux, faire preuve d’une grande ouverture d’esprit, afin notamment de pouvoir mieux envisager l’avenir en ayant d’une vision à 360° sur les opportunités offertes par la technologie. Au départ d’une bonne compréhension de son environnement, il doit être un vecteur de changement, pouvoir prendre des décisions et être capable de se remettre en cause en permanence. » Pour le CIO de OneLife, en tout acceptant de ne pas tout maîtriser, en veillant à bien s’entourer, il doit aussi pouvoir expliquer les enjeux de manière didactique, et ce envers toutes les parties prenantes à la transformation digitale. « Il faut pouvoir sensibiliser, éduquer les gens aux enjeux pour pouvoir les emmener avec vous dans le changement, qu’il s’agisse du board, des collaborateurs ou même des partenaires et des clients qui seront amenés à adopter les solutions technologiques proposées, explique-t-il. Dans cette optique, au-delà de la mise en œuvre de nouvelles solutions, il doit accompagner le changement. »

L’étoffe d’un CEO

Le digital leader, très certainement, doit allier de nombreuses qualités. « Ce n’est pas forcément un informaticien, mais quelqu’un qui inspire, qui est capable de prendre des risques, conclut Patrick Vandenberghe. Considérant l’importance que prend le numérique au cœur du business, il doit avoir l’étoffe d’un patron. »

Serez-vous le digital leader de l’année ?

L’appel à candidatures pour le titre de CIO of The Year 2019 est lancé.

Vous connaissez un leader digital luxembourgeois qui mérite amplement d’être récompensé ? Vous-même, en tant que responsable IT, vous souhaitez valoriser l’un de vos projets ? N’hésitez pas à prendre contact avec Pascal Lanser afin de valider cette candidature : pascal.lanser@orange.fr .

Chaque candidat sera invité à défendre son projet devant un jury.

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[toggle title =”Critères de sélection du CIO of the Year 2019“]

• Nature of your best transformation IT project evidenced by a new:
  • business model
  • service
  • product
  • operating model
• Can you estimate the human and social impact your transformation has generated
  • on your clients, internal or external users, partners
  • Which are the main elements that conducted to the acceptation and adoption of your project?
• In terms of innovation and creativity
  • regarding the added value for the company
  • your personal development

• The CIO as added value for the company

• Please develop this statement in terms of leadership and personal vision [/toggle]

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