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Consolider l’existant pour se concentrer sur l’avenir
"Une transformation technologique ne pourra être considérée comme une réussite que si le client final en tire un avantage, qu’il profite d’une expérience améliorée"
February 27, 2017
Michel Alliel, Director, Solutions and Products Group, EMEA Southern Region Hitachi Data Systems, évoque les tendances actuelles en matière de transformation digitale et d’organisation IT. – Par ITnation
Pouvez-vous évoquer comment se positionne Hitachi Data Systems par rapport aux tendances actuelles et aux défis auxquels sont confrontés vos clients ?
HDS est une entité dédiée à l’IT du grand groupe industriel Hitachi. Notre première fonction est d’accompagner nos clients dans la transformation de leur métier, quel que soit le secteur dans lequel ils évoluent. Un autre aspect est d’ouvrir le champ des opportunités, au départ de la technologie, dans les domaines pour lesquels Hitachi dispose d’un réel savoir-faire. On peut par exemple penser au transport ferroviaire, au domaine médical ou encore même aux véhicules connectés. L’enjeu, au départ d’un meilleur traitement de la donnée, dans des environnements sécurisés et agiles, est de transformer des secteurs d’industrie dans leur ensemble.
Comment l’IT et, dès lors, HDS contribuent à cette transformation ?
L’enjeu est, plus que technologie, relatif à l’amélioration de l’expérience utilisateur. Une transformation technologique ne pourra être considérée comme une réussite que si le client final en tire un avantage, qu’il profite d’une expérience améliorée. Parvenir à cet objectif implique des changements au niveau des processus métier, une meilleure intégration du back et du front, au départ de plateformes technologiques performantes. Prenons l’e-commerce, par exemple. L’expérience client a autant trait l’ergonomie de l’interface, à sa facilité d’utilisation, qu’à un circuit logistique efficient. Ce dernier sera soutenu par un haut niveau d’automatisation permettant d’éviter les erreurs et garantir une livraison rapide. Améliorer le service exige désormais d’intégrer des évolutions technologiques comme l’IoT, des automates ou encore la robotique.
Comment l’IT doit-elle se transformer pour délivrer une expérience client améliorée ?
On voit que l’informatique est au carrefour de tous les processus. Les grandes tendances peuvent être reprises autour de plusieurs axes. Le premier a trait au cloud, avec l’agilité et la flexibilité qu’il permet. Le deuxième réside dans l’ouverture des systèmes vers le net et les réseaux sociaux, nécessitant des architectures plus adaptées. Le troisième est la mobilité et l’accès sécurisé aux données, où que l’on soit. Enfin, un dernier axe a trait l’analytics, comme moteur de création de valeur dans l’organisation. Notre volonté est d’apporter des solutions à nos clients autour de ces différents axes.
Concrètement, comment cela peut-il se traduire ?
Les acteurs doivent gagner en agilité, bouger plus vite, s’adapter. Le problème est que les organisations sont souvent freinées par l’existant. Dans le cadre des banques, par exemple, il n’est pas rare que l’on décide de créer une nouvelle banque à côté du système central de l’ancienne, pour déployer de nouveaux services. Toucher au legacy reste compliqué. Ce qui a tendance à freiner le processus de transformation. Or, à l’avenir les acteurs devront s’appuyer sur des technologies analogues à celles mises en œuvre par Amazon ou Facebook, sur base d’architectures extrêmement flexibles et agiles, accessibles désormais via le cloud et leur permettant de réagir instantanément.
Dans quelle mesure ces évolutions impactent les organisations ?
La difficulté réside dans la nécessité de consolider de l’existant, ce qui fonctionne bien, tout en préparant l’avenir. Les deux objectifs sont ambivalents. Pour concilier les deux discours au sein de la même entreprise, deux organisations distinctes se mettent en place. La première se concentre sur la consolidation de l’existant, avec pour objectifs la réduction des coûts, l’amélioration des processus établis. L’autre est orientée vers l’avenir, l’innovation, le développement de nouveaux services et applications. La culture et les besoins de chacune des organisations sont très différents. Au niveau IT, cela a des impacts.
Pouvez-vous nous en dire plus ?
Si on part des couches basses, on voit que l’infrastructure se transforme, pour supporter toujours plus d’activité. Le cloud, dans ce contexte, permet de réaliser des économies d’échelle et d’accéder à une plus grande agilité. Il y a fort à parier que l’opérationnel et la consolidation, au niveau IT, soit plus volontiers externalisés à l’avenir, auprès d’acteurs qui en assureront la gestion et qui permettront à l’entreprise d’accéder à des baisses de coûts. Cela doit permettre aux acteurs de, notamment, se concentrer sur l’avenir, de créer les applications et les services de demain.
Quels sont les avantages du cloud aujourd’hui ? Et comment la technologie cloud évolue-t-elle ?
Le cloud permet de rapidement déployer des environnements pour assurer le développement, le testing des futurs applications, pour opérer des analyses de données, accéder à de la puissance de calcul pour des périodes de temps ponctuelles. Demain, les acteurs du cloud proposeront des services toujours plus spécifiques, répondant à des besoins déterminés, pour supporter le traitement des données issus des objets connectés par exemple ou mettre en œuvre approches marketing ou commerciales innovantes. Entre les deux modes d’organisation évoqués, il faudra que les acteurs se parlent mieux, afin notamment d’industrialiser les innovations et développements. Le cloud, avec des environnements plus simples à déployer, peut faciliter ce dialogue.