DIGITAL SOLUTIONS
L’adoption du Cloud gênée par sa complexité
La complexité et le manque d’intégration gênent l’adoption du cloud par les entreprises, selon une nouvelle étude pan-EMEA d’Oracle.
September 2, 2016
La complexité et le manque d’intégration gênent l’adoption du cloud par les entreprises, selon une nouvelle étude pan-EMEA d’Oracle. De nombreuses entreprises ont une mauvaise approche envers le cloud dû au fossé grandissant entre l’informatique et les entreprises.
Alors que de nombreuses entreprises européennes adoptent désormais le cloud, la moitié d’entre elles lutte contre le coût croissant de son intégration et les silos de données, selon une nouvelle étude sponsorisée par Oracle. La raison principale : en entreprise, plus de 60% des dépenses informatiques est influencé par des unités commerciales individuelles à défaut des départements informatiques traditionnels. Ceci empêche les entreprises de profiter au maximum des services du cloud qui leur sont offerts.
Un autre aspect important du problème est que la plupart des entreprises continue à financer ses investissements informatiques sans les aligner sur les revenus potentiels et les projets innovants : deux décideurs sur trois déclarent que le financement informatique est trop traditionnel et freine l’innovation, tandis qu’un sur trois admet que le modèle de financement informatique de son organisation entrave l’innovation informatique, selon le rapport Putting Cultural Transformation at the Heart of Cloud Success d’Oracle. Pour cette étude, Oracle a collaboré avec Coleman Parkes afin d’interroger 600 décideurs informatiques et directeurs de département en Europe et au Moyen-Orient.
Il est temps de changer les modèles de financement
L’étude révèle que les entreprises doivent changer leurs modèles de financement informatique et subir une transformation culturelle afin d’exploiter pleinement les avantages du cloud computing. Un tiers (33 %) des sondés déclarent qu’un modèle de financement informatique inapproprié freine leur entreprise. Un tiers (33 %) d’entre eux sont également convaincus que la culture informatique de leur entreprise n’est pas adaptée à l’ère du cloud computing.
72 % des sondés déclarent qu’un nouveau modèle de financement du cloud permettrait au département informatique d’offrir plus de services cloud à l’entreprise, et 70 % pensent qu’il aidera celle-ci à réduire ses coûts.
Braquer les projecteurs sur le « Shadow IT »
L’étude d’Oracle révèle également que l’augmentation des dépenses informatiques par d’autres départements que l’IT (un phénomène baptisé « Shadow IT ») nuit au bon fonctionnement de l’entreprise. Plus d’un tiers (35 %) des sondés ayant une fonction technologique pensent que le Shadow IT empêche le département informatique d’atteindre ses objectifs professionnels. En effet, 46 % déclarent que la stratégie actuelle en matière de cloud a augmenté les coûts d’intégration, et le même pourcentage disent qu’elle a créé des silos de données.
En outre, la grande majorité des sondés (95 %) pensent que le Shadow IT est une cause majeure de complexité. Un tiers d’entre eux environ disent que le fait de permettre aux départements de gérer indépendamment leurs dépenses informatiques accroît les problèmes de sécurité, compliquant la gestion des financements et diluant le contrôle par l’entreprise de son informatique.
Johan Doruiter, Senior Vice President of Systems chez Oracle EMEA, déclare : « Les problèmes rencontrés par les entreprises avec leurs ressources cloud sont moins liés à la technologie qu’à un manque de synchronisation entre les départements. Les décideurs de chaque département prennent de plus en plus de décisions liées au cloud sans impliquer le CIO en raison de la facilité d’acquisition des solutions cloud. Toutefois, sans un interlocuteur IT unique pour unifier leur stratégie d’investissement dans le cloud, les entreprises continueront à se débattre avec des départements individuels qui consacrent des ressources et du temps à poursuivre des objectifs opposés. »
Le CIO est le pilote du cloud
L’étude d’Oracle révèle que la majorité des entreprises n’ont pas une personne qui supervise tous les investissements technologiques. Ceci les empêche de développer et de suivre une stratégie cloud unifiée.
Le CIO ne peut pas continuer à être mis à l’écart et doit être un acteur intégral de la transition de l’entreprise vers un modèle dans le cloud. Alors que la gestion des données et de l’intégration sont toujours critiques pour les organisations, il est alarmant de constater que les CIO contrôlent moins de la moitié du budget informatique dans 66 % des entreprises.
M. Doruiter ajoute : « Le cloud répond à de nombreux points de vue aux attentes des entreprises, mais l’approche de ces dernières en matière d’investissement informatique est clairement dépassée. Le cloud est en train d’associer les données et les workloads dans toute l’organisation mais nous continuons malgré tout à voir des départements individuels implémenter des systèmes informatiques en silos. Ceci complique la situation et cause des problèmes d’intégration qui pourraient être aisément évités avec une approche plus intégrée. »
« Les CIO doivent travailler plus étroitement avec les directeurs des départements afin de s’assurer que l’informatique accompagne l’innovation. Ils doivent jouer le rôle de “pilote du cloud”, collaborant avec chaque département afin de résoudre les problèmes d’acquisition, les coûts et les risques du cloud et de veiller à ce que tous les départements suivent une même stratégie en la matière. Les CIO doivent également se faire les porte-voix du changement dans les comités de direction, encourageant les CEO et CFO à imposer une approche unifiée du cloud dans toute l’entreprise. »
[toggle title=”À propos de l’étude”]
Oracle a demandé à Coleman Parkes de sonder 600 décideurs informatiques et directeurs de département – aussi bien des directeurs du service informatique/CIO que des CTO, des directeurs du service financier/CFO, des directeurs des ventes, des directeurs du marketing/CMO, des directeurs opérationnels/COO et des directeurs du numérique/CDO. Ces entreprises employaient de 1 000 à plus de 5 000 personnes et étaient actives dans la production, les services financiers, la vente au détail et la distribution, les soins de santé, les services professionnels, le secteur public et le droit. L’étude a été menée au Royaume-Uni, en Allemagne, en France, en Turquie et dans les États du Golfe/Moyen-Orient.
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