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300 millions d’économies pour le marché européen du data centre

D'après une plateforme d'échanges d'informations pour les entreprises IT en europe, des économies d’énergie à l’année d’un montant de 300 millions d'euros pour le marché européen du data centre grâce à des outils d'efficience énergétique.

June 18, 2013

D’après une plateforme d’échanges d’informations pour les entreprises IT en europe, des économies d’énergie à l’année d’un montant de 300 millions d’euros pour le marché européen du data centre grâce à des outils d’efficience énergétique.

Un programme d’efficience énergétique réduit la consommation d’énergie annuelle de 18 % sur l’ensemble de son parc de data centres à l’échelon européen, c’est ce qu’annonce un rapport d’une plateforme d’échanges d’informations pour les entreprises IT en Europe. Cette réduction résulte de l’adoption d’un programme d’efficience énergétique lancé en 2010. En trois ans, ce programme a permis de réduire la consommation électrique à 43 Gigawatt.heure (GWh)*, soit l’équivalent d’une réduction de l’empreinte carbone de 15 000 tonnes1, pour une économie de 4 millions d’euros sur la facture énergétique1 annuelle.

Si la consommation électrique des data centres à l’échelon européen2 est aujourd’hui de 60 000 GWh (60 TWh), les projections font état d’un chiffre atteignant 104 TWh à l’horizon 2020. Le secteur est donc soumis à une pression constante pour améliorer l’efficience énergétique et réduire l’empreinte carbone ainsi que la facture énergétique. Représentant 30 à 50 % des coûts d’exploitation des data centres, la consommation d’énergie constitue à l’heure actuelle une charge économique très lourde pour les entreprises du secteur.

Dans la continuité du niveau d’efficience atteint au cours des trois dernières années, et compte tenu des estimations de l’âge de mise en service moyen des data centres en Europe (plus de 9 ans), les experts pensent que sans investissement considérable le secteur doit pouvoir réduire sa consommation d’énergie annuelle d’au moins 5 % (3 TWh) sur l’ensemble du territoire. Une réduction de cet ordre à l’échelle du secteur entraînerait une diminution de l’empreinte carbone3 de plus d’1,2 million de tonnes et générerait une économie de coûts d’exploitation4 de près de 300 millions d’euros à l’année. En termes d’impact sur l’environnement, cela équivaudrait à réduire la totalité de la consommation électrique annuelle d’environ  720 000 foyers5 en Belgique (soit 3,2 fois le nombre de foyers recensés dans la ville d’Anvers).

En application du Code de conduite européen pour l’efficience énergétique des data centres, un programme permanent d’efficience énergétique peut couvrir 30 000 m2 d’espace de data centre à l’échelon européen. Ce programme était initialement centré sur les salles de données, et ciblait les projets à fort potentiel de gain d’efficience énergétique à très court terme. Ces projets ont permis de générer la majeure partie des 10 % d’économies réalisées par Colt sur l’ensemble du territoire européen au cours des douze premiers mois du programme.

Les deux années qui ont suivi ont vu les économies augmenter de plus de 8 %, notamment grâce à l’extension du programme aux projets d’infrastructure. Ces projets, plus coûteux en termes d’investissements, ont été sélectionnés sur la base de critères individuels environnementaux et de rentabilité économique des coûts d’exploitation sur la durée de vie restante des équipements installés. Les projets d’infrastructure incluaient des upgrades des unités de refroidissement, des équipements de régulation de la température et des systèmes d’alimentation en continu.

« Dans la conjoncture économique actuelle, les entreprises cherchent à réduire les coûts et à améliorer l’efficience. Dans le même temps, beaucoup d’acteurs du secteur pensent que l’efficience énergétique s’accompagne irrémédiablement d’investissements lourds. C’est tout simplement faux. La plupart des économies réalisées par un programme  d’efficience énergétique depuis 2010 sont le résultat d’initiatives axées sur les salles de données et ayant nécessité un investissement initial minimal. Ces initiatives ont notamment été menées sur l’amélioration de la gestion des flux d’aération, la précision des systèmes de mesure et la réduction des marges de tolérance en matière de température de l’air de refroidissement et d’humidité, » indique Georges Tomie, Directeur Technique d’une plateforme d’échanges d’informations pour les entreprises IT.

Les experts notent que pour les entreprises équipées de data centres âgés, les investissements en infrastructure peuvent s’avérer infructueux et qu’il peut être plus judicieux de renouveler le parc, notamment lorsqu’il est possible de faire coïncider les investissements avec les projets de consolidation de l’infrastructure IT. Les principaux facteurs à étudier au cours de la phase de conception sont dès lors les suivants : efficience des opérations et flexibilité des modèles d’alimentation, de refroidissent et d’occupation de l’espace afin de garantir une efficience maximale tout au long de la durée de vie des data centres.

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1) Sur la base de facteur d’émission de gaz à effet de serre et des coûts énergétiques moyens de Colt
2) Déclaration du Centre commun de recherche de l’UE, novembre 2012 http://ec.europa.eu/dgs/jrc/index.cfm?id=1410&dt_code=NWS&obj_id=15680&ori=RSS
3) Sur la base de la moyenne du secteur (0,4 tonnes d’équivalent CO2 par MWh)
4) Sur la base des coûts énergétiques moyens
5) Données Eurostat sur la consommation électrique et les foyers en Belgique, 2011
[Remarque : 1 000 tonnes d’équivalent pétrole (tep) = 11,63 GWh]

SOURCES: Eurostat et Eurostat

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