20 pour cent des logiciels installés au Luxembourg sont piratés

D’après une étude de la Business Software Alliance, 81 pour […]

May 13, 2011

D’après une étude de la Business Software Alliance, 81 pour cent des utilisateurs d’ordinateurs jugent les logiciels légaux plus sûrs et fiables ; souvent, cependant, ils ne sont pas conscients de l’illégalité de leurs programmes

Selon l’étude 2010 Global Software Piracy Study de la Business Software Alliance (BSA), la valeur commerciale des logiciels sans licence installés sur les ordinateurs personnels au Luxembourg atteignait plus de 20 millions d’euros en 2010. Cela signifie que 20 pour cent des programmes déployés sur les PC durant l’année étaient piratés. À l’échelle mondiale, la valeur commerciale des logiciels PC illégitimes a augmenté de 14 pour cent en 2010, passant à plus de 44 milliards d’euros. Le chiffre a presque doublé en termes réels depuis 2003. Pour $100 de logiciels légaux vendus en 2010, $63 de produits sans licence sont arrivés sur le marché. L’essentiel de la tendance est le fait des économies émergentes, où le marché de l’ordinateur personnel s’étend plus rapidement qu’ailleurs. Le taux moyen de piratage s’élève à 26 pour cent dans les pays développés, alors que dans les marchés émergents, il atteint 69 pour cent. La moyenne mondiale du piratage se situe à 42 pour cent. Dans l’Union Européenne, le taux reste stable depuis 2003 (35 pour cent), avec une variation de 1 pour cent sur les 7 dernières années.

Réalisée en liaison avec IDC, l’étude dresse le bilan du piratage logiciel dans le monde. La méthodologie fait appel à 182 sources de données discrètes, représentant 116 pays et régions du monde.

L’étude de cette année intègre une nouvelle dimension : un sondage Ipsos Public Affairs sur les attitudes et comportements sociaux des utilisateurs de PC face au piratage logiciel. Le sondage révèle un vigoureux soutien en faveur des droits de propriété intellectuelle : sur 10 personnes interrogées, sept déclarent vouloir payer les inventeurs pour leurs créations afin de promouvoir le progrès technologique. On note avec intérêt que le soutien à la propriété intellectuelle est le plus fort dans les pays où le piratage est intense.
Toujours d’après l’étude, le public admet généralement qu’un programme avec une licence valable vaut mieux qu’un produit piraté, pour des raisons de sécurité et de fiabilité. Malheureusement, les méthodes d’achat courantes – acquisition d’une licence unique pour plusieurs machines, téléchargement sur un réseau de pairs – ne permettent pas toujours de savoir clairement si le logiciel ainsi obtenu est légal ou illégal.

Voici quelques autres conclusions de l’étude :

  • Dans la moitié des territoires étudiés en 2010, le taux de piratage atteint ou dépasse 62 pour cent. La moyenne mondiale se situe à 42 pour cent.
  • Les économies émergentes conservent une place majeure dans le piratage des logiciels PC. Dans les pays en développement, le taux de piratage est 2,5 fois supérieur à ce qu’il est dans le monde développé. La valeur commerciale des logiciels piratés ($31,9 milliards) représente plus de la moitié du total mondial.
  • Les avantages des logiciels légaux le plus souvent cités dans le monde sont l’accès à l’assistance technique (88 pour cent), puis la protection contre les pirates et les logiciels malveillants (81 pour cent).
  • Souvent, les utilisateurs de logiciels pirates achètent un exemplaire unique pour l’installer sur plusieurs ordinateurs.
  • En grande majorité, les utilisateurs de PC dans le monde croient que les droits de propriété intellectuelle et leur protection apportent des bénéfices économiques tangibles: pour 59 pour cent des personnes interrogées, ces droits profitent aux économies locales, et pour 61 pour cent, ils créent des emplois.

«La nouvelle étude révèle que si le piratage reste une menace pour l’économie mondiale, le public réalise manifestement l’importance de la propriété intellectuelle, en particulier son rôle de moteur de la croissance économique », déclare Robert Holleyman, président et CEO de la BSA. « Le vol de logiciels étouffe l’innovation informatique, la création d’emplois et le développement économique dans le monde entier. Le rapport ne laisse aucun doute quant à la nécessité de sensibiliser les entreprises, les administrations et les usagers aux risques de ces pratiques, et de leur expliquer ce qu’ils peuvent faire pour y mettre fin. »

L’étude en ligne est consultable ici : http://portal.bsa.org/globalpiracy2010/

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