« Code is a liability », introduisait Fabrice Dewasmes, Chief Technology & Innovation Officer deSmile, reprenant les paroles de Tim Ottinger. « Le code, plus qu’un actif, engage la responsabilité. A partir de là, moins il est nécessaire d’en écrire, mieux c’est, poursuivait-il. En la matière, le cloud est alors une opportunité, donnant accès à des services sur étagère en abondance et permettant de réduire le code nécessaire à sa plus simple expression le code nécessaire.»

Passer aux « modern apps »

Dans cette perspective, le concept de Modern App, invite les organisations à profiter de tout le potentiel qu’offre le cloud, pour concevoir et exploiter des applications numériques à travers lui, pour connecter les ressources entre elles, de l’hébergement au réseau en passant par la puissance de calcul, pour faire évoluer les services mis en œuvre. « Les ressources sont globales, directement exploitables et évolutives à l’envi, poursuit le CTO. Le cloud, à travers l’approche modern app, permet aux acteurs de ne plus avoir à se soucier des infrastructures, du hardware et même de la conteneurisation des applications. Les acteurs peuvent se concentrer exclusivement sur ce qui crée de la valeur business, en ne payant que pour les ressources effectivement utilisées. »

MACH: Microservices, API, Cloud-native, Headless

Pour profiter de tout le potentiel du cloud, précise Smile, un des enjeux est de transformer ses applications monolithiques en micro-services, à travers la mise en œuvre d’une architecture plus flexible. « L’automatisation et l’abstraction libèrent les équipes de la gestion des infrastructures et des ressources. L’environnement évolue en fonction des besoins réels, sans qu’une intervention soit nécessaire, explique Guillaume Lanthier,

consultant au sein de Smile. On paie pour ce qui est réellement utilisé. La haute disponibilité des infrastructures mais aussi celle des services et leur scalabilité est garantie par le fournisseur cloud. De surcroît, on bénéficie de l’optimisation des usages de ressources, ce qui contribue à un usage plus responsable du numérique. »

La migration vers une architecture MACH (acronyme pour Microservices-based, API-first, Cloud-native et Headless), toutefois, doit être progressive. « S’il faut se fixer des objectifs ambitieux, il ne s’agit pas d’opérer un big bang. On peut procéder par étapes, en commençant par déplacer ses applicatifs dans le cloud avant de mettre en place une nouvelle plateforme en remplaçant les machines virtuelles par des containers. Ensuite, seulement, on peut transformer l’applicatif en micro-services tout en mettant en place, pour les nouvelles fonctions, des solutions cloud native », explique Guillaume Lanthier. La démarche, en outre, implique de faire évoluer les compétences, les processus et les technologies.

Une approche déjà mise en œuvre au Luxembourg

AWS, dont Smile est partenaire, a mis en avant les avantages d’une plateforme cloud au service des enjeux business, rapportant des cas d’utilisation luxembourgeois. « Le site Athome, et ses 30 millions de clics mensuels, a recours au cloud pour faire évoluer l’utilisation de ses ressources à la hausse ou à la baisse en fonction des besoins, précisait David Reischl, AWS Public Sector Lead Luxembourg. Le cloud leur garantit en outre un très haut niveau de disponibilité. »

Ekonoo, accompagné par Smile et s’appuyant sur la plateforme cloud AWS, approuvée par la CSSF, peut se concentrer sur des développements à haute valeur ajoutée sans avoir à se soucier de la gestion des ressources qui supportent le service. La Fintech bénéficie de ce fait d’un time to market très réduit.

L’approche a permis aux Laboratoires Réunis de mettre en place le dispositif de Large Scale Testing, dans le cadre de la crise sanitaire, en moins de 4 semaines. « La solution permet d’optimiser les coûts, de profiter d’une grande évolutivité dans l’utilisation des ressources et de soutenir l’innovation, en facilitant notamment la réutilisation de micro-services développés à d’autres fins », a expliqué David Reischl.

Accéder à des solutions avancées

Au-delà de ces avantages, le recours à des plateformes cloud a d’autres atouts. Il permet notamment d’accéder à des solutions avancées en matière de sécurité, AWS assurant en outre un haut niveau de protection des infrastructures. Les organisations bénéficient aussi des efforts consentis par les acteurs du cloud pour minimiser leur empreinte environnementale, vers la neutralité carbone.

L’événement s’est terminé avec le témoignage de la société ElysianNXT. Matthias Coessens, managing director, a montré comment une approche native cloud a permis à cette RegTech spécialisée dans l’analyse de risque de grandir rapidement à l’échelle globale. « Nos efforts se concentrent sur ce qui crée de la valeur, à savoir le service à la clientèle et le développement de fonctionnalités à valeur ajoutée”, a-t-il expliqué. “Notre petite équipe, répartie entre Bruxelles, la Thaïlande et l’Indonésie, peut servir un grand nombre de clients et évoluer rapidement, sans avoir à soucier de la gestion d’une infrastructure ou des ressources informatiques qui sous-tendent notre fonctionnement. »

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