DIGITAL SOLUTIONS
Paiement sans contact : des perspectives infinies grâce à l’IoT
Le développement de la technologie NFC et de la tokenisation ont donné un coup de boost incontestable au paiement sans contact.
September 8, 2022
Le développement de la technologie NFC et de la tokenisation ont donné un coup de boost incontestable au paiement sans contact, en nette augmentation en Europe. Ces mêmes technologies permettent désormais de payer sans contact non seulement avec sa carte bancaire, mais aussi avec une montre, une bague, voire une voiture ou un réfrigérateur.
Ces dernières années, on a assisté à une conjonction de phénomènes qui ont permis de révolutionner la façon dont nous payons.
Le point de départ de cette révolution est sans doute l’avènement d’Internet et la digitalisation croissante de l’ensemble des secteurs d’activité. Nos habitudes de consommation ont été profondément bouleversées par cette innovation technologique introduisant l’immédiateté dans la recherche d’une information ou d’un produit, mais aussi dans la réalisation de toute une série de démarches… dont le paiement. Aujourd’hui, chacun sait qu’il peut trouver et acheter un produit en ligne en quelques secondes. L’argent, qui était encore un bien essentiellement palpable il y a quelques années, s’est lui aussi virtualisé, devenant une donnée électronique.
Cette facilité du paiement en ligne a ensuite été transposée au paiement physique, grâce au développement croissant d’objets connectés. Dans un monde de plus en plus digital, les volumes de paiement en espèces ont eu tendance à se réduire, remplacés par le paiement par carte, plus pratique et sécurisé. L’apparition de la technologie NFC (Near Field Communications) et de la tokenisation, permettant de substituer aux informations de la carte de banque un token qui renforce la sécurité des transactions, a poussé un peu plus loin encore cette logique de fluidification et de sécurisation du paiement. En passant sa carte à proximité d’un terminal, il est désormais possible de régler ses achats sans contact, et sans même devoir introduire son code pour des montants réduits (moins de 50 euros).
L’avènement des digital wallets
Ces technologies – NFC et tokenisation –, couplées à la multiplication des objets connectés et aux évolutions réglementaires sur l’open banking (comme PSD2 en Europe), ont ouvert un énorme champ des possibles en ce qui concerne le paiement sans contact.
De très nombreux fournisseurs de solutions informatiques ou constructeurs d’objets connectés, du smartphone à la voiture en passant par les montres ou les bagues, proposent désormais des « digital wallets » qui permettent de lier, en une seule opération, sa carte bancaire à son objet connecté pour en faire un moyen de paiement sans contact.
Vous êtes sans doute déjà nombreux à utiliser votre smartphone ou votre montre pour payer via l’un de ces digital wallets (Apple Pay ou Google Pay, par exemple). Mais, désormais et plus encore dans le futur, tout objet connecté pourra potentiellement devenir un moyen de paiement. La bague connectée Aeklys, par exemple, le permet déjà. Un projet mené par le constructeur automobile Daimler et Visa vient par ailleurs d’aboutir. Les conducteurs d’un véhicule de la marque pourront ainsi prochainement payer leur recharge électrique en un instant, sans quitter leur véhicule. Et on parle d’initiatives similaires pour toute une série d’autres objets connectés, comme des réfrigérateurs, par exemple.
Une croissance exponentielle
Ces évolutions technologiques et réglementaires multiples expliquent la croissance continue du paiement sans contact en Europe. En France, par exemple, alors qu’1,3 million de transactions de ce type étaient réalisées en 2012, on en a enregistré plus de 3 milliards en 2019. Avec le Covid et la montée en puissance d’une forme d’hygiénisme, le paiement sans contact a encore gagné du terrain. En 2020, on estime que la moitié des paiements, en France, ont été effectués sans contact.
Ce mode de paiement est donc en pleine explosion. Les dernières réticences, portant notamment sur la sécurité de ces solutions, sont levées petit à petit par l’augmentation des connaissances du public par rapport aux technologies qui les sous-tendent. Les chiffres, à ce sujet, sont d’ailleurs pour le moins rassurants. Selon un rapport de l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement datant de 2020, seuls 0.019% des opérations réalisées sans contact en 2019 étaient touchées par une forme de fraude, une statistique bien moins élevée que celle liée aux retraits d’argent liquide (0,028 %), ou aux paiements en ligne (0,17 %). De quoi finir de convaincre le plus grand nombre ?