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Trans-For-Nation : les TOPS & les FLOPS de l’hiver 2020-2021

Au programme des tops et des flops : un vaccin efficace pour très bientôt ? Des Premiers passagers pour l'hyperloop ? / Mauvais perdant au USA, Tous reconfiné !

March 1, 2021

UN VACCIN EFFICACE POUR TRÈS BIENTÔT ?

Depuis le début de la crise du COVID-19, on évoque le développement d’un vaccin comme étant le point de départ d’un retour à la normale pour nos sociétés. Si, côté russe, on nous annonçait déjà il y a quelques mois qu’un vaccin efficace avait été mis au point, celui-ci n’avait toutefois pas encore passé avec succès la troisième phase de test, préalable incontournable à la mise sur le marché d’un vaccin. Cependant, au cours des dernières semaines, des laboratoires comme Pfizer, Moderna ou Astra Zeneca ont annoncé des résultats très enthousiasmants par rapport aux tests à grande échelle réalisés sur leur vaccin. Les vaccins développés par Pfizer et Moderna affichent notamment une efficacité de plus de 90 %. Ces nouvelles permettent de commencer à voir le bout du tunnel, même si la fin de la crise sanitaire n’est pas pour demain. Une fois développé et suffisamment testé, le vaccin devra être mis en production et sera d’abord administré aux personnes à risque, avant d’être étendu à une plus large proportion de la population.

DONNEZ-MOI DE L’AIR

Le travail réalisé par de nombreuses grandes villes afin de créer des centres-villes où la voiture n’est plus reine semble porter ses fruits. Ainsi, à Londres, le taux de dioxyde d’azote dans l’air – un gaz polluant notamment émis par les moteurs à combustion – a chuté de 44% en l’espace de trois ans. Ce résultat spectaculaire est à mettre au crédit des édiles de la ville, qui ont adopté une politique agressive de limitation de la circulation. Tout d’abord, un péage urbain a été mis en place, dissuadant les véhicules polluants de se rendre dans le centre-ville. La zone à ultra-basses émissions mise en place dans le centre de Londres a ensuite été étendue à la quasi-totalité de la capitale britannique. Les résultats obtenus devraient permettre aux Londoniens d’améliorer considérablement leur qualité de vie, la pollution de l’air étant responsable de milliers de décès prématurés à Londres chaque année.

 

PREMIERS PASSAGERS POUR L’HYPERLOOP

C’est un concept développé par Elon Musk, mais qui a depuis été repris à leur compte par plusieurs entreprises, dont Virgin. L’Hyperloop est un train supersonique – c’est-à-dire capable d’atteindre des vitesses de 1.000 à 1.200 km/h – composé de «capsules» lévitant dans des tubes à basse pression posés sur
des pylônes. Si le fondateur de Tesla travaille sur son propre projet, Virgin vient de le coiffer au poteau en embarquant ses premiers passagers, des salariés de l’entreprise. Ceci étant dit, l’essai n’a pas vraiment été réalisé en conditions réelles: le Virgin Hyperloop n’a emmené ses deux passagers que sur une dis-
tance de 500 mètres et à une vitesse (très) réduite de… 172 km/h. On est donc encore loin des premières estimations d’Elon Musk, qui annonçait en 2012 que l’Hyperloop serait capable de relier Los Angeles à San Francisco en 30 minutes grâce à sa vitesse moyenne deux fois supérieure à celle d’un avion…

 

MAUVAIS PERDANT

Il est vrai que Donald Trump n’a pas marqué les esprits, tout au long de son mandat et même avant celui-ci, par son élégance. Son attitude suite à l’élection présidentielle du 3 novembre dernier ne risque pas de changer cet état de fait. Alors que Joe Biden – son rival démocrate – a été reconnu vainqueur le 7 novembre, le président en fonction n’a toujours pas vraiment admis sa défaite, préférant lancer de nombreux recours dans des États disputés qui ont finalement basculé du côté démocrate. Donald Trump estime en effet que des fraudes ont entaché l’élection dans ces États. Selon lui, les votes par correspondance dépouillés après le jour de l’élection n’auraient notamment pas dû être jugés valides. Or, la loi électorale des États en question autorise complètement cette pratique. Il est donc difficile de voir dans ces recours qui semblent totalement infondés autre chose que les caprices d’un mauvais perdant. Dommage, un départ teinté d’un peu plus de classe aurait peut-être pu effacer, ne serait-ce que partiellement, les aspects pour le moins outranciers du personnage et de sa présidence.

 

AUTOMNE TERRORISTE

Le virus avec lequel nous vivons depuis près d’un an n’est pas le seul à s’être rappelé à notre bon souvenir à l’automne. Le terrorisme a, lui aussi, fait à nouveau parler de lui. De la France, et l’assassinat particulièrement brutal du professeur Samuel Paty, à l’Autriche, où une attaque à l’arme à feu et au couteau a coûté la vie à 4 personnes et fait 22 blessés, l’Europe a subi plusieurs attentats vraisemblablement menés par des « loups solitaires », même si certaines ont été revendiquées par l’État islamique. La plupart de ces attentats étaient l’œuvre de réfugiés ou de personnes issues de l’immigration, radicalisées au fil des années. Ils posent la très délicate question de la façon dont on peut empêcher la radicalisation de se produire, repérer les individus radicalisés et mener un processus efficace de « déradicalisation ». Trouver la bonne solution implique d’agir sur de très nombreux éléments : la mise au point d’une société plus inclusive, offrant les mêmes chances à tous, le suivi efficace des personnes radicalisées, l’interdiction des contenus incitant à la haine en ligne… Il faudra certainement beaucoup de temps pour obtenir la recette qui mettra fin à cette spirale de haine.


RECONFINÉS

Dans notre précédente édition, nous utilisions souvent le passé pour évoquer la crise du COVID-19. Mais le virus s’est rappelé à notre bon souvenir et, après un été marqué par un peu plus d’insouciance, la situation sanitaire a empiré. Pour éviter un engorgement des services de soins intensifs, de nouvelles mesures
de confinement ont été prises un peu partout en Europe. De quoi se poser des questions: aurait-on pu éviter cette deuxième vague qui a causé de nouveaux décès et frappé une nouvelle fois des secteurs d’activité déjà durement touchés au printemps? Il est difficile d’y répondre. D’un côté, des efforts auraient certainement pu être faits dans certains pays de l’Union pour améliorer les procédures de testing et de tracing des cas positifs. De l’autre, il était compliqué de poursuivre le lockdown tout au long de l’été au risque d’asphyxier de nombreuses entreprises et d’impacter durablement le moral de l’ensemble des citoyens. Les nombreuses manifestations, parfois violentes, qui ont éclaté notamment en Italie et en Espagne suite à l’annonce des nouvelles mesures de confinement, montrent bien combien la population vit difficilement cette situation de crise prolongée…

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