La bataille autour de l’I.A., de l’automatisation et des nouvelles technologies, Cloud ou Blockchain par exemple, génère l’attrait des géants de l’IT du monde entier et notamment des groupes Américains.  Les GAFAM sont un des exemples d’investisseurs dans ce domaine, rachetant start-up sur start-up afin de conserver un monopole et de développer leurs offres. Cependant, ces sociétés vont devoir se confronter à de nouvelles visions autres que celles du profit. En effet, de plus en plus le facteur humain et le respect de leurs droits fondamentaux deviennent nécessaires voire obligatoire comme en atteste le RGPD entrant en vigueur dans quelques heures.

“Tech For Good” : Le nouveau paradigme IT

C’est en ce sens qu’un mouvement pour l’utilisation des nouvelles technologies pour le bien commun nommé “Tech For Good” a eu lieu hier à L’Elysée (France). Ce mouvement recense pas moins de 61 participants dont Facebook, SAP, Uber, Accenture, Microsoft, ou encore IBM. Trois axes principaux se sont dégagés :

• La “Tech” pour l’industrie nouvelle
• La “Tech” au profit de l’éducation
• La “Tech” au service de la diversité

Ce meeting a permis une discussion fondamentale sur l’anticipation des transformations sociales liées aux nouvelles technologies notamment sur le développement de l’intelligence artificielle et de l’automatisation. Le but est de convaincre que ces évolutions technologiques doivent prendre en considération l’importance des modifications économico-sociales qu’elles créées.

Modification de l’organisation de travail, restructuration des entreprises, digitalisation de l’emploi…autant de facteurs qui terrorisent le grand public sur leur avenir et leur rôle au sein de la société. L’Homme ne doit aucunement devenir un simple utilisateur mais se réinventer en tant qu’acteur tout en conservant son droit à ses libertés individuelles. C’est en somme une redéfinition sur la vision globale des outils IT et de leur utilisation que le sommet “Tech For Good”  s’est déroulé.

Un investissement paradoxal des acteurs IT

On ne peut cependant pas oublier que certains de ces acteurs IT sont encore tourmentés par des problèmes s’opposant à l’esprit des discussions de ce sommet. Au lendemain des scandales Cambridge Analytica, Google Street View ou encore Palantir & CIA, ce sommet apparaît comme du pain béni pour les participants dans la reconstruction d’une image fiable et rassurante. Faut-il donc espérer un changement de politique partiel des compagnies du numérique visant à oeuvrer pour le bien commun ou “Tech For Good” ne servirait que d’ écran de fumée ?

Après ce sommet, certains acteurs pourront déjà montrer leur implication post “Tech For Good” …ou non… au meeting VivaTech de Paris du 24 au 26 Mai 2018, qui réunit 8000 start-up et 1400 investisseurs du monde IT.