DIGITAL BUSINESS
Maîtriser le client dans l’ère de la volatilité croissante de la clientèle
PSD2 permet à des tierces parties autorisées l’accès aux informations bancaires de leur client et/ou d’effectuer des paiements, dans le but d’attirer de nouveaux prestataires et de créer des services innovants pour les clients.
May 24, 2018
La mise en œuvre de la seconde directive européenne relative aux services de paiements ainsi que l’implémentation du programme « Open Banking » au Royaume-Uni en janvier 2018 doivent être perçues comme le coup d‘envoi d’une nouvelle bataille à savoir celle des parts de marché auprès d’une clientèle de moins en moins fidèle.
En effet les développements technologiques ainsi que l’actuelle transformation digitale de l’industrie des services financiers permettent aux clients de changer de fournisseur de plus en plus facilement. De plus le cadre règlementaire mis en place facilite la commercialisation de services financiers par des sociétés qui n’étaient jusque-là pas actives dans ce domaine.
PSD2 permet à des tierces parties autorisées l’accès aux informations bancaires de leur client et/ou d’effectuer des paiements, dans le but d’attirer de nouveaux prestataires et de créer des services innovants pour les clients. De la même manière l’Open Banking permettra aux clients de donner en toute sécurité accès à leur compte à des sociétés autres que leur banque ou leur gestionnaire.
PSD2 modifie les règles du jeu dans une période d’ores et déjà difficile pour nombre d’établissements bancaires européens. Dans le sillage de la crise financière, ceux-ci font face à une baisse de leur chiffre d’affaires ainsi qu’à une pression accrue des acteurs règlementaires, faisant grimper les coûts de mise en conformité. Les nouveaux entrants sur ce marché tels que les banques en ligne ou néo-banques sont exempts de ces contraintes structurelles, ce qui leur confère un indéniable avantage compétitif.
Comment les institutions bancaires devraient-elles appréhender cette nouvelle ouverture du marché ? Nombreuses seront tentées de ne développer qu’une solution minimale qui se contente de répondre aux exigences règlementaires. Nous sommes d’avis que ceci serait une erreur dans la mesure où les banques supporteraient les risques d’habiles nouveaux entrants tels que les fintechs ou start-ups sans en retirer aucun bénéfice.
Au contraire, nous sommes persuadés que la clé réside dans l’importance des données. Les banques traditionnelles doivent motiver leurs partenaires et fournisseurs, somme toute leur écosystème, à utiliser les données client sans pour autant leur abandonner la propriété de ces données. Les banques ne devraient pas se contenter de mettre à disposition des interfaces de programmation applicative (APIs) afin de permettre aux parties tierces d’accéder aux données client mais devraient offrir de nouveaux services au-delà de l’expérience utilisateur afin de d’assurer tant la rétention que l’élargissement de leur clientèle.
Ce projet impliquera une gestion plus intelligente des données, la prise en considération des modes de vie et le développement de nouveaux écosystèmes pour les consommateurs qui intègreront les services bancaires de manière fluide dans un environnement sûr, sécurisant et fiable. Avaloq fourni et continue de développer activement une architecture d’API complète couvrant l’entièreté des services bancaires pour aider les banques ainsi que les assets managers dans cette nouvelle étape.