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Pasquier ne partage pas son Pitch avec les start-up
Le groupe agroalimentaire Pasquier a fait enregistrer le nom de sa marque phare, les fameuses brioches Pitch. Il entend bien empêcher l’utilisation commerciale du terme par des sociétés ou des événements. Plusieurs start-up françaises qui l’utilisaient ont ainsi été sommées de changer de nom.
February 20, 2018
« Prends un Pitch dans ta poche ! » Qui n’a plus en tête cette antienne publicitaire qui, en 1997, avait été diffusée à hautes doses sur les chaînes de télévision françaises ? Le groupe Pasquier, qui produit ces brioches industrielles fourrées au chocolat, ne semble en tout cas pas avoir le même sens du partage que ce que son slogan d’alors indiquait.
En effet, depuis le mois de janvier 2017, plusieurs start-up françaises utilisant le terme « pitch » ont reçu des courriers recommandés leur demandant de renoncer à ce nom, sous peine de poursuites. Des sociétés comme « Pitch in the Plane » ou « Pitch Parties » ont ainsi été inquiétées.
Un terme devenu courant
Le terme « pitch » étant passé dans l’usage courant, on peut se demander quelles chances d’aboutir ont des procédures officielles lancées contre les sociétés utilisant ce terme. Et bien il semble que le risque soit réel. Ainsi, dix décisions ont déjà été rendues par l’Institut national de la propriété intellectuelle, et plusieurs sont en faveur de Pasquier, qui a pris soin de déposer le nom « pitch » pour toute une série de produits, y compris ceux qui ont à voir avec la formation ou l’éducation.
Pasquier fait généralement opposition au dépôt de noms de sociétés incluant le terme Pitch. Ce qui n’est pas sans courroucer les entrepreneurs à la tête de ces entreprises, qui pensent pouvoir difficilement se passer du mot « pitch » dans leur nom et estiment que leur activité n’a rien à voir avec des brioches.
Des frais importants
Problème pour ces petites sociétés qui tiennent au nom « pitch » : elles doivent souvent débourser plusieurs milliers d’euros pour se défendre par rapport à l’opposition déposée par Pasquier. La mère de la plus célèbre brioche de France refuse par ailleurs obstinément tout partenariat ou autre solution à l’amiable.
Au-delà du risque que l’abandon du terme peut faire courir à ces start-up, leur portefeuille est donc également mis à contribution. De quoi rendre la brioche très difficile à avaler…