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bitFlyer construit son avenir européen depuis Luxembourg

En s’installant au Luxembourg, avec l’obtention d’une licence d’établissement de paiement auprès de la CSSF, bitFlyer est la première plateforme d’échange de monnaies virtuelles à être régulée sur trois continents.

January 29, 2018

Pierre Gramegna, Ministre des Finances et Yuzo Kano, PDG et fondateur de bitFlyer
©MFIN

« Quand j’ai lancé bitFlyer en 2014, j’avais déjà des ambitions internationales et la conviction qu’un statut réglementaire approuvé était fondamental pour la pérennité du Bitcoin et, de manière plus globale, de l’industrie de la monnaie virtuelle », commentait Yuzo Kano, PDG et fondateur de bitFlyer, lors de l’annonce de son installation en Europe, la semaine dernière. La plus importante plateforme d’échange de monnaie virtuelle au monde a choisi le Luxembourg pour s’implanter sur le marché unique et a obtenu une licence d’établissement de paiement auprès de la CSSF. Elle est ainsi devenue la première plateforme du genre régulée sur 3 continents. Elle l’était déjà au Japon, où elle a été créée, ainsi qu’aux Etats-Unis. « Je suis fier que nous soyons désormais la plateforme d’échange de monnaie virtuelle la plus conforme : ce statut règlementaire tant convoité offre à nos clients, à notre compagnie, et à l’industrie de la monnaie virtuelle dans son ensemble, des perspectives d’avenir très positives », poursuit le dirigeant.

La plus grande plateforme au monde

bitFlyer est aujourd’hui la plus grande plateforme d’échange de Bitcoin au monde. Elle représente à elle seule 25% des échanges en volume et est d’ailleurs la seule à être agréée en Europe. Ses utilisateurs européens pourront donc commercer avec le Japon, identifié comme le plus grand marché Bitcoin au monde.

L’entreprise vise tout d’abord des opérateurs professionnels, des traders générant de grand volume, un public aujourd’hui mal desservi en Europe. « Nous amenons en Europe une plateforme faite par les traders pour les traders », commente Andy Bryant, responsable des opérations chez bitFlyer Europe« A travers notre site web ou notre interface de programmation applicative, les traders sont en position d’être opérationnels et autonomes rapidement. Ils bénéficient d’un système très performant, optimisé, et conçu pour leurs besoins spécifiques ».

Luxembourg, attractif

Pierre Gramegna, pour sa part, s’est dit ravi « qu’une des startups les plus prospères du Japon ait choisi le Luxembourg comme point d’ancrage pour l’Union européenne. Ceci confirme l’attractivité de notre pays pour le développement des entreprises Fintech, une priorité dans la stratégie de diversification de notre place financière ». Vendredi soir, lors d’une séance inaugurale à la LHoFT, le ministre des Finances a associé le développement futur de la place financière luxembourgeoise à celle de son nouvel ambassadeur. Luxembourg, en effet, a été l’un des premiers pays à faire preuve d’ouverture dans le domaine des crypto-monnaies et à étudier les possibilités d’accorder des licences aux opérateurs de services et de technologies dans ce domaine.

Deux ans pour obtenir la licence

Il a tout de même fallu 2 ans à BitFlyer pour obtenir sa licence auprès de la CSSF. Si la plateforme a choisi le Luxembourg, c’est notamment en raison de la proactivité du Luxembourg pour attirer des start-ups, mais aussi parce que le pays se positionne comme une place de choix pour ces nouveaux acteurs, désireux de pouvoir accéder aux investisseurs européens. Vendredi, Yuzo Kano a notamment évoqué le risque sous-jacent à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, trop important pour désormais envisager un positionnement depuis Londres.

Pierre Gramegna, se réjouissant de l’arrivée de bitFlyer, a relativisé le délai d’attente pour l’obtention de la licence, qui ne devait être que de quelques mois. Ces plateformes d’échange ne disposent en effet pas de cadre réglementaire spécifique. Leur activité s’inscrit dans celui, existant, des services de paiement. La CSSF a donc dû obtenir les garanties et apaisements eu égard aux risques existants, en matière de blanchiment notamment, liés à l’utilisation des crypto-monnaies.

 

 

 

 

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