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La croissance d’EY: le top management optimiste pour les 12 mois à venir
Les sociétés du marché intermédiaire actives à l’échelle mondiale, c’est-à-dire les entreprises ayant des revenus annuels entre 1 million et 3 milliards de dollars américains, ne montrent aucun signe de ralentissement malgré les incertitudes géopolitiques.
June 16, 2017
Les sociétés du marché intermédiaire actives à l’échelle mondiale, c’est-à-dire les entreprises ayant des revenus annuels entre 1 million et 3 milliards de dollars américains, ne montrent aucun signe de ralentissement malgré les incertitudes géopolitiques.
Plus d’un tiers (34%) des entreprises du marché intermédiaire ont des perspectives de croissance de l’ordre de 6%-10% cette année, ce qui excède largement (de 3 à 7%) les perspectives mondiales de croissance du PIB mondial publiées par la Banque mondiale qui tablaient sur 2,7%. Ces résultats viennent d’être publiés dans la première édition du Baromètre EY consacré à la croissance, intitulé EY Growth Barometer. Cette étude, la première du genre, a interrogé 2.340 cadres du marché intermédiaire dans 30 pays. Elle révèle qu’en dépit des tensions géopolitiques (notamment le Brexit), de la recrudescence du populisme, de l’émergence de l’automatisation et de l’intelligence artificielle (« IA ») et enfin du manque de talents qualifiés, 89% des cadres estiment que les incertitudes actuelles présentent des opportunités de croissance. En outre, 14% de l’ensemble des entreprises sondées affichent des ambitions actuelles de croissance annuelle excédant les 16%.
Annette Kimmitt, responsable du département EY Global Growth Markets, commente : « le contexte économique mondial est plus solide que ne le laissent présager les discours en vogue ces derniers temps. Malgré les risques et incertitudes géopolitiques et les bouleversements connus par le monde des entreprises, tous induits par les nouvelles technologies et la mondialisation qui réinventent les lois de l’offre et de la demande, les dirigeants du marché intermédiaire ne font pas que s’adapter aux incertitudes, ils s’en servent comme une opportunité de croissance pour perturber les autres marchés et définir leur programme de croissance.
Les ambitions de croissance varient selon les zones géographiques
Les start-ups (entreprises fondées il y a cinq ans au plus) établies au Royaume-Uni montrent le niveau de confiance le plus élevé parmi les pays sondés, à l’heure même où elles doivent composer avec le processus de négociation du Brexit prévu pour durer deux ans. En effet, les start-ups britanniques sont les plus optimistes quant à leurs ambitions de croissance pour l’année en cours, 26% d’entre elles tablant sur une croissance de 11 à 25% et 23% allant même jusqu’à ambitionner une croissance supérieure à 26%.
Toutefois, si l’on observe les marchés les plus importants, des différences significatives se font jour entre la plus grande économie du monde, les Etats-Unis, où les entreprises tablent, à hauteur de plus d’un tiers (35%), sur des taux de croissance modestes, inférieurs à 5%, en comparaison des deux « tigres » de l’économie mondiale, à savoir l’Inde et la Chine, où 42% des entreprises présentes dans ces deux pays visent des taux de croissance allant de 6 à 10%. En outre, un quart (25%) des entreprises y étant basées affichent des ambitions de croissance annuelles de 11 à 15%.
La technologie et les talents occupent la tête de l’agenda
Les cadres ont identifié la technologie et les talents non seulement comme les deux défis majeurs auxquels ils sont aujourd’hui confrontés en tant que dirigeants actifs dans le marché intermédiaire, mais aussi comme deux outils à l’aide desquels ils relèveront les défis et continueront à faire preuve d’adaptabilité. Dans un classement où il est essentiel de concrétiser les ambitions de croissance actuelles, les talents sont considérés, pour 23% des sondés, comme la priorité majeure, suivis par l’amélioration des opérations (21%), la réduction des formalités administratives (12%) ainsi que par la conclusion d’accords satisfaisants pour toutes les parties (8%). Un pourcentage record de cadres (93%) voit en la technologie un moyen d’attirer les talents dont ils ont besoin. Les nouveaux développements en matière d’intelligence artificielle (IA) améliorent le processus de recrutement et de sélection des startups dans leur recherche de talents spécialisés.
Aussi, plus d’un quart (27%) des cadres du marché intermédiaire envisagent d’augmenter leurs effectifs permanents et 14 autres pourcent leurs ressources à temps partiel afin de satisfaire les ambitions de croissance de leurs organisations. En outre, reflétant l’impact toujours plus important de la ‘gig economy’ sur les rythmes de travail et un recours accru à une main d’œuvre plus qualifiée, près d’une entreprise sur cinq (18%) prévoit d’engager des contractuels afin de contribuer à la réalisation des plans de croissance ambitieux pour combler certaines lacunes ou pour répondre à des besoins spécifiques.
Néanmoins, ces résultats recouvrent des différences significatives en termes de plans de recrutement. En effet, la majorité des entreprises américaines (55%) comptent garder leur volume de personnel à l’identique, en comparaison de 31% de l’ensemble des sondés. Au contraire, 53% des start-ups comptent augmenter leur volume de personnel à temps plein. De toutes les organisations, les start-ups sont, à hauteur de presque 23%, le plus susceptibles d’engager davantage de contractuels ou de personnel en freelance.
Yves Even, Associé responsable de l’organisation de l’évènement EoY – l’Entrepreneur de l’année et à la tête du département entrepreneuriat/ PMEs et entreprises familiales chez EY Luxembourg, commente : « Les dirigeants du marché intermédiaire utilisent la technologie pour attirer et garder les talents, accélérer la croissance, améliorer la productivité et accroître la rentabilité. L’incertitude est devenue la nouvelle norme mais à l’heure même où les risques géopolitiques et les barrières commerciales sont autant de facteurs à prendre en compte, les entreprises du marché intermédiaire poursuivent leurs plans de recrutement ».
L’automatisation des processus (RPA) ne sonne pas le glas des talents
Le scénario dystopique envisageant des licenciements de masse en raison de l’automatisation des processus est battu en brèche par ces dirigeants d’entreprises, 6% seulement des organisations du marché intermédiaire utilisant à l’heure actuelle ces processus pour certains aspects de la conduite de leurs affaires. Quinze pourcent des sondés parmi les cadres du marché intermédiaire tablent sur une réduction de moins de 10% des effectifs en raison de l’adoption de la RPA. Cette estimation illustre les intentions d’une adoption sélective de la RPA pour améliorer l’efficacité de certaines opérations de routine, en complément et non en remplacement des talents humains.
Les risques macro-économiques pour la croissance
Les dirigeants du marché intermédiaire ont cité la concurrence accrue (20%) comme la menace externe la plus significative pour leurs perspectives de croissance, suivie de l’instabilité géographique (17%) et du coût et de la disponibilité du crédit (12%). Ces menaces étaient considérées comme bien plus importantes que les vents contraires induits par la hausse des taux d’intérêt (8%), la variation des taux de change (8%) ou la volatilité du prix des produits de base (6%). Plus du double des dirigeants (20%) était susceptible d’identifier la concurrence comme un risque qu’une faible croissance mondiale (10%).
Les entrepreneurs à forte croissance sont encore plus optimistes
Dans le cadre du EY Growth Barometer, l’étude a également interrogé 220 alumni du programme EY Entrepreneur Of The Year® dont la renommée est établie. Existant depuis plus de 30 ans, le réseau dispose de programmes dans plus de 60 pays et 145 villes de par le monde dont l’objet est le soutien aux entrepreneurs à forte croissance.
Les entrepreneurs à forte croissance tablent sur des taux de croissance significativement plus importants que l’ensemble des dirigeants du marché intermédiaire, un sur cinq tablant sur une croissance de l’ordre de 6 à 10%, 20 autres pourcent sur 11 à 15% et un autre cinquième sur 16 à 25%. Près d’un entrepreneur à forte croissance sur quatre (22%) tablent sur une croissance excédant les 26%. En outre, près de deux tiers (61%) de ce groupe table sur une augmentation des ressources à temps plein et 9% planifient un recours accru à des travailleurs intérimaires ou issus de la « gig economie »
Annette Kimmitt conclut: « Les entreprises du marché intermédiaire sont les moteurs de la croissance mondiale, elles représentent presque 99% de toutes les entreprises et contribuent à hauteur de presque 45% au PIB mondial. Les entrepreneurs à forte croissance ne sont pas seulement ambitieux dans la fixation de leurs objectifs de croissance, ils établissent également des priorités différentes de celles des autres dirigeants et entreprises du marché intermédiaire. En outre, ils ne sont pas impressionnés par des chocs importants tels que le Brexit ou les soulèvements géopolitiques. Ils développent des stratégies souples et flexibles afin de prendre en compte l’incertitude comme la nouvelle norme ».
[toggle title =”A propos d’EY“]EY est un des leaders mondiaux de l’audit, du conseil, de la fiscalité et du droit, des transactions. Partout dans le monde, notre expertise et la qualité de nos services contribuent à créer les conditions de la confiance dans l’économie et les marchés financiers. Nous faisons grandir les talents afin qu’ensemble, ils accompagnent les organisations vers une croissance pérenne. C’est ainsi que nous jouons un rôle actif dans la construction d’un monde plus juste et plus équilibré pour nos équipes, nos clients et la société dans son ensemble.
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