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Quand le Brexit profite déjà au Luxembourg
La FinTech londonienne PPRO a annoncé qu’elle s’établirait prochainement au Luxembourg, dans un contexte de Brexit, afin de s’assurer de pouvoir continuer à service le marché unique
March 2, 2017
La FinTech londonienne PPRO a annoncé qu’elle s’établirait prochainement au Luxembourg, dans un contexte de Brexit, afin de s’assurer de pouvoir continuer à service le marché unique. – Par Sébastien Lambotte
Ce sont nos confrères de paperJam qui, ce mercredi, ont relevé cette annonce de la société londonienne PPRO Group dans The Guardian. Dans un contexte de Brexit, la FinTech, qui offre de solutions de paiement, a décidé d’établir une base opérationnelle au Luxembourg. Mieux, il semble que c’est au départ du Grand-Duché qu’elle envisage, dès à présent, son développement international.
Comme de nombreuses sociétés du secteur, cette société déploie des moyens de paiements et de transferts de valeurs innovants et en temps réel.
Ne pas courir le risque
L’arrivée de cette société, créée en 2006, est directement liée au contexte de Brexit, si l’on en croit son CEO, qui s’est confié au quotidien britannique. Simon Black explique vouloir garantir le développement international de sa société. Pour cela, il tient à s’assurer de pouvoir accéder à l’avenir aux utilisateurs sur le marché unique. Luxembourg, dans ce contexte, lui permettra de continuer bénéficier d’un passeport européen, pour délivrer librement ses services.
Si l’on ne connaît pas encore les modalités de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, pour beaucoup de sociétés, le risque de perdre cet accès au marché semble désormais trop grand à courir. « Nous ne pouvons pas attendre, a ainsi partagé le CEO. Nous devons nous préparer à tous les scénarios et donc, pour garantir notre développement, obtenir une licence dans un des pays qui se maintiendront dans l’UE. »
150 au Luxembourg d’ici 5 ans ?
A l’instar de PPRO Group, dans le climat d’incertitude actuel, d’autres sociétés actives dans la FinTech pourraient suivre le même chemin. Elles sont nombreuses à évaluer de nouvelles positions sur le continent. Dans ce contexte, Luxembourg parvient donc à convaincre et a, à ce titre, beaucoup à gagner. Si l’on en croit le CEO, Londres pour sa part peut déjà concrètement évaluer le manque à gagner. « Nous sommes actuellement 20 à Londres, et notre activité grandit rapidement. Sans le Brexit, je suis persuadé que nous aurions été 200 d’ici cinq ans. Désormais, j’estime que notre entité londonienne en comptera entre 40 et 50 et c’est au Luxembourg que s’établira la différence », assure-t-il.