L’année 2015 fut riche pour Devoteam, avec notamment le déploiement de la solution ServiceNow au sein d’un datacentre luxembourgeois pour servir les PSF. En 2016, Devoteam poursuit ses investissements pour se positionner en leader sur plusieurs pôles d’excellence.

Bilan et perspective avec Geert Stragier, managing director de Devoteam BeLux. Par Sébastien Lambotte 

Monsieur Stragier, comment décrieriez-vous l’année 2015 pour Devoteam ?

Quand j’ai endossé les fonctions de responsable de Devoteam pour le Luxembourg, en 2013, l’objectif était de renforcer notre présence, en unifiant les compétences existantes sur les entités belge et luxembourgeoise tout en renforçant la proximité de nos équipes avec le marché grand-ducal. La volonté était de nous positionner comme acteur de références sur des sujets bien déterminés. En deux ans, nous avons redressé la santé de Devoteam et renforcé les fondations existantes pour nous permettre d’améliorer à la fois la croissance et la profitabilité. Pour 2015, nous atteignons une croissance de 15%. Ce résultat est le fruit de nombreux efforts. Par rapport aux objectifs initiaux, 2015 a aussi permis de concrétiser une innovation remarquable, avec la mise en œuvre d’une solution ServiceNow au Grand-Duché, en partenariat avec POST, hébergée chez EBRC. Les acteurs soumis à la réglementation PSF, notamment, peuvent désormais accéder à la meilleure solution cloud d’IT Service Management en étant totalement compliant. C’était pour nous un pari et nous sommes surpris de l’excellent accueil que lui a fait ce marché.

Cette solution est-elle parvenue à convaincre les acteurs du secteur financier?

Les acteurs du secteur financier, mais d’autres aussi. Elle répond aux besoins d’acteurs attachés à pouvoir profiter d’une solution établie localement, avec de hautes garanties en matière de localisation des données et de sécurité. Le premier de nos clients à en avoir profité est le groupe POST lui-même. Il a déployé la solution pour plusieurs de ses départements. Plusieurs clients bancaires, par ailleurs, profitent désormais de cette solution, mais aussi des acteurs industriels. En fait, la solution ServiceNow offre un éventail de services qui vont bien au-delà de l’IT. Une fois la plateforme en place chez nos clients, il est possible d’implémenter de nombreuses applications permettant d’optimiser les process et services à destination des Métiers.

Ce business, qui n’existait pas au début de l’année 2015 représente aujourd’hui 25% de l’activité de Devoteam Luxembourg.

2015 a aussi été l’année de présentation d’un nouveau branding pour Devoteam. Que traduit ce changement ?

Je l’ai dit, on veut renforcer notre proximité avec le marché luxembourgeois ainsi que notre leadership au niveau local. On ne peut toutefois y parvenir que si nous nous appuyons sur une logique de groupe. Devoteam, c’est une structure moyenne, comparée à d’autres acteurs internationaux. Nous comptons 4000 consultants à travers le monde. On pourrait dire que nous sommes trop petits pour être grands mais aussi trop grands pour être petits. Notre développement, au Luxembourg comme ailleurs, doit s’organiser autour de pôles d’excellence. Il y en a plusieurs à l’échelle du groupe. Pour le Luxembourg, où nous comptons 65 collaborateurs, il nous faut bien choisir nos batailles. Notre volonté est d’être bien visible sur des aspects bien précis de la transformation digitale. Aujourd’hui, nous voulons être leading edge sur de nouvelles thématiques comme « new customer experience », les technologies mobiles, ou la transformation cloud des plateformes digitales.

Le nouveau slogan, « We are Digital Transformakers » traduit bien à la fois notre caractère disruptif, mais aussi notre volonté forte de concrétiser la transformation. Pour nos clients, nous la rendons possibles.

En 2015, le développement d’une nouvelle plateforme ServiceNow a permis de soutenir votre croissance. Quels sont vos projets concrets pour 2016 ?

Nous allons diversifier notre offre de services, en travaillant sur de nouveaux modes de développement, intégrant par exemple la méthodologie DevOps, s’appuyant sur de nouvelles plateforme plus ouvertes. D’autre part, l’autre grand enjeu est celui de la sécurité. Pour répondre aux besoins des acteurs en la matière, sur des thématiques précises, nous nous allions à des pointures, comme CyberArk. Pour relever les défis, diversifier notre offre de services, nous allons continuer à investir dans nos compétences. Nous créons de la valeur en s’appuyant sur nos équipes. Les recrutements vont se poursuivre, répondant aux objectifs fixés. Nous souhaitons disposer d’une équipe d’une centaine de collaborateurs à l’horizon 2018, tout en restant profitable.