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“Wearables” au travail, entre popularité et risque

“Wearables” sur le lieu de travail: 4 entreprises sur 10 les jugent plus dangereux que les smartphones. Les “wearables” gagnent en popularité auprès des employés, mais les risques suivent la même courbe.

March 25, 2015

“Wearables” sur le lieu de travail: 4 entreprises sur 10 les jugent plus dangereux que les smartphones. Les “wearables” gagnent en popularité auprès des employés, mais les risques suivent la même courbe.

Une étude effectuée par Trend Micro, spécialiste dans le domaine des logiciels de sécurité, confirme la popularité des “wearables” (équipements et dispositifs “mettables” ou “corporels”) sur le lieu de travail. 800 décideurs informatiques européens ont été interrogés. 79% d’entre eux confirment une augmentation de l’utilisation de “wearables” par leurs employés. Quasiment tous (95%) s’accordent par contre pour dire que ces équipements sont source de nouveaux risques de sécurité. A tel point que quatre entreprises européennes sur dix (44%) voient dans les dispositifs corporels une menace plus importante que les smartphones.

Ce sont là quelques-uns des résultats tirés d’une enquête que Vanson Bourne a effectuée pour le compte de Trend Micro auprès de 800 cadres informatiques travaillant pour des sociétés établies en Europe. 100 personnes ont participé à l’enquête dans chacun des pays (ou régions) participants, à savoir le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Benelux, les pays nordiques, la Turquie et le Moyen-Orient.

Les équipements “corporels”, tels que les montres connectées, les lunettes Google ou les bracelets de fitness, sont devenus de véritables extensions de notre corps. Quelque 4,6 millions de bracelets “intelligents” se sont vendus au cours de la seule année 2014. Rien d’étonnant dès lors à ce qu’ils fassent de plus en plus leur apparition sur le lieu de travail. Une société interrogée sur deux (51%) considère cette évolution comme inquiétante. En Europe, même si 95% des personnes qui ont participé à l’enquête associent les dispositifs corporels à un risque supplémentaire de sécurité, environ 63% des entreprises n’en acceptent pas moins que leur employés les utilisent pour leurs données professionnelles. Elles ne sont que 23% à dissuader leurs employés d’utiliser leurs dispositifs “mettables” dans l’environnement professionnel.

“Il faut se montrer vigilant sur la manière dont tous ces objets sont “connectés” et quel en est l’impact sur la protection des données de votre entreprise. Les dispositifs corporels sont très tendance et par ailleurs pratiques. Mais leur faculté à collecter des informations personnelles à propos de la personne qui les porte en fait également une cible intéressante. Non seulement pour les cybercriminels mais également pour des organismes qui revendent ces informations et des données de client”, confirme Steven Heyde, directeur de Trend Micro Belgique et Luxembourg. Il est dès lors recommandé de procéder à un audit approfondi des risques que représentent les dispositifs corporels sur le lieu de travail, conseille Steven Heyde.

Le Benelux opte pour la prudence

Les entreprises qui se montrent les plus prudentes sont celles basées dans le Benelux: 42% d’entre elles dissuadent l’utilisation de dispositifs corporels sur le lieu de travail. “Seulement” 43% autorisent leur personnel à accéder aux données professionnelles au départ d’un appareil mobile personnel. C’est là le plus faible taux d’autorisation en comparaison des autres pays européens.

Plus de la moitié des entreprises du Benelux (58%) ont toutefois connu des situations où les données professionnelles ont été mises en danger en raison d’une vulnérabilité provoquée par un appareil mobile qui était la propriété d’un employé. Cela place le Benelux en deuxième position dans le classement européen.

De manière étonnante, les budgets de sécurité alloués à la protection professionnelle, eux aussi, peuvent être qualifiés de prudents au Benelux. Là où les entreprises britanniques consacrent environ 12.817 euros par mois à des méthodes de chiffrement de données afin d’éviter les pertes de données, leurs homologues du Benelux ne déboursent que 2.750 euros en moyenne par mois.

Sécurité sur mesure pour dispositifs corporels

Même si les “wearables” sont considérés comme potentiellement dangereux et si la majorité des entreprises autorisent leurs employés à les utiliser pour accéder aux données de l’entreprise, elles ne sont que 60% à imposer l’utilisation d’un mot de passe ou d’un code d’identification pour ces dispositifs corporels. Pire, seulement 54% protègent les données de l’entreprise à l’aide d’une application de télé-accès/“sandbox”.

Près de la moitié des responsables européens interrogés (47%) estiment que les risques sont dus à un manque de règles de sécurité. Neuf personnes sur dix (90%) sont dès lors d’avis que la politique de sécurité de leur entreprise en matière d’informatique et de BYOD doit être adaptée aux spécificités des dispositifs corporels. Plus de trois-quarts des personnes interrogées (79%) estiment une telle politique “wearables” indispensable afin d’éviter toute utilisation abusive des données de l’entreprise. Dans ce domaine, l’Italie se montre la plus volontariste, avec un score de 92%.

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