La International Telecommunication Union (ITU) vient de publier la nouvelle édition 2013 de son étude “measuring information society”. Le Luxembourg y figure parmis les leaders mondial de l’accessibilité internet et large bande.

Cette étude comprend notamment un indice composite dénommé ICT development index (IDI) qui a été développé par la ITU en 2008 (en photo Brahima Sanou, Directeur du Bureau de développement des télécommunications de l’Union internationale des télécommunications). Cet indice composite permet de comparer le développement de la société de l’information dans 157 pays à travers le monde. Il est construit à partir de 11 indicateurs de base répartis dans trois sous-catégories liées au développement des TIC: l’accès, l’utilisation et les compétences. Il comprend notamment des indicateurs de base comme le taux d’utilisation d’ordinateurs par les ménages ou encore le taux de pénétration de l’Internet à haut débit etc. Le score de l’indice composite varie entre 1 (mauvaises performances) à 10 (meilleures performances).

Dans cette nouvelle édition, le classement mondial IDI est mené par la Corée du sud, suivie par la Suède et l’Islande. Le Luxembourg occupe le 9ème rang (score de 7,93 sur 10) dans ce classement mondial et son rang est par conséquent resté constant par rapport à celui de l’édition précédente du rapport. La France occupe la 18ème position, l’Allemagne la 19ème position et la Belgique se classe 25ème. Le classement UE-27 est mené par la Suède et le Luxembourg y occupe le 6ème rang.

En ce qui concerne le classement pour les trois sous-catégories de l’indice composite IDI:

• le Luxembourg occupe le 2ème rang (score de 8,93) pour le pilier “accès” et est resté constant par rapport à l’édition précédente du rapport. Ce premier sous-classement est mené par Hong-Kong.
• le Luxembourg occupe le 10ème rang pour le pilier “utilisation” et a ainsi perdu 2 positions dans le classement. Ce deuxième sous-classement est mené par la Suède.
• le Luxembourg occupe finalement le 71ème rang pour le pilier “compétences” et est resté constant par rapport à l’édition précédente du rapport. Ce classement relativement mauvais pour cette troisième sous-catégorie se laisse en partie expliquer par le fait qu’un des trois indicateurs analysés dans cette sous-catégorie ne semble pas tenir compte des spécificités nationales du Luxembourg. En effet, pour l’indicateur des personnes inscrites aux études tertiaires (“tertiary enrolment rate”), la ITU semble se limiter pour le Luxembourg aux personnes inscrites dans les établissements supérieurs du pays-même. Or il faut savoir que, notamment à cause de la taille limitée du pays, une grande partie des étudiants luxembourgeois font en réalité leurs études tertiaires à l’étranger (surtout dans les pays voisins) et cet indicateur de la ITU sous-évalue donc largement les capacités du pays (18,2% en 2012). L’indicateur en question devrait donc également prendre en compte les étudiants luxembourgeois à l’étranger.

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