Une étude montre que les organisations qui modifient régulièrement leur logiciel ERP sont deux fois plus nombreuses qu’auparavant, ainsi des deux tiers (64 %) des organisations apportent des modifications à leur système ERP de façon quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle. Ce pourcentage s’est accru considérablement ces dernières années : en effet, il atteignait à peine 30 % en 2009.

240 professionnels actifs dans le management, l’informatique, l’exploitation et la finance ont été interrogés dans le cadre de l’étude. Une étude comparable menée en 2009 révélait que les entreprises perdaient beaucoup d’argent à cause de la difficulté pour les systèmes ERP de s’adapter aux modifications des organisations. Quatre ans plus tard, la situation reste inchangée. Les personnes contactées déplorent la rigidité de ces systèmes, qui occasionne des pertes de chiffre d’affaires, un recul de la valeur de marché et une baisse de la satisfaction de la clientèle.

« Il est évident que la crise de ces dernières années a accéléré le rythme des changements », explique Jeroen Philippi, Marketing Manager d’une société de logiciels. « L’informatique s’en ressent : le nombre d’organisations qui doivent adapter perpétuellement leur système aux conditions changeantes a plus que doublé en quatre ans. »

Presque tous les interlocuteurs (96 %) déclarent que les évolutions de la gouvernance de leur entreprise nécessitent de modifier le logiciel ERP. Pour 73 % des sondés, de telles modifications sont notamment causées par l’évolution de la gestion financière. Parmi les autres causes fréquemment mentionnées, citons notamment l’introduction de nouveaux processus au sein de l’entreprise (69 %), l’instauration de nouvelles structures organisationnelles (66 %), les nouveautés légales ou réglementaires (61 %) ou encore les fusions et rachats (58 %).

Jeroen Philippi conclut : « En 2009, il était déjà évident que les entreprises sont confrontées à des mutations constantes. Ce phénomène n’a fait que s’amplifier depuis lors. Malheureusement, il est à peu près impossible de modifier la plupart des systèmes ERP sans l’intervention de consultants externes. Les coûts d’un changement sont dès lors nettement plus élevés et les entreprises s’exposent au risque de ne pas pouvoir s’adapter en raison de la rigidité du système ERP. Il n’est évidemment pas concevable que l’informatique soit responsable du report (ou de la non-exécution) de changements au sein de l’organisation. Les entreprises qui investissent dans des systèmes informatiques aisément adaptables bénéficient de plus de flexibilité et s’adaptent plus facilement aux modifications de leur environnement. »

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