Oracle, puissance 5

La semaine dernière, Oracle a lancé sa nouvelle gamme de […]

April 4, 2013

La semaine dernière, Oracle a lancé sa nouvelle gamme de serveurs taillés pour devenir des champions dans le centre de données et autour du chip Sparc T5 redoutable pour le multi traitement, tout usage.

A près l’acquisition de Sun, Oracle se dotait d’une contrepartie hardware pour exécuter avec brio ses prestations en base de données ou en applications. Le commitment de Larry Ellison avait été clair : « doubler les investissements sur Sparc ». Sparc est le composant essentiel de la gamme de serveurs d’entreprise, hi-end ou mid-range, d’Oracle. Chipset bâti pour les environnements hautement scalables sous Unix (et bien évidemment selon Oracle, en tout premier lieu pour Solaris, mais pas que…), le Sparc est annoncé comme étant le processeur le plus rapide au monde aux 17 records globaux…

Nous avons redéfini l’Enterprise Commodity Computing »

C’est toute une gamme, articulée autour de deux familles de produits, qui a été annoncée pour incorporer la bête : les Enterprise-Class M5 et les Midrange T5. A Luxembourg comme ailleurs, avec un plan agité entre Intel et HP sur les chips Itanium, il ne reste dans la famille des machines Unix que deux acteurs dominants: IBM et Oracle. Et Ellison, dans son keynote de lancement, s’en est prit ouvertement à Big Blue, laissant HP et consorts dans les cordes sur ce segment spécifique. Oracle a mis sur le banc d’essai des configurations T5-8 affichant un ratio performance/prix de 2,5 à 12 fois supérieur à un IBM Power 780 et jusqu’à 7 fois plus avantageux sur le coût en configuration similaire.

Larry Ellison, Oracle T5

Best in (mid-size and hi-end) class

« Les nouveaux serveurs de milieu de gamme T5 d’Oracle sont basés sur Sparc T5, le microprocesseur le plus rapide au monde. Les entreprises ont besoin aujourd’hui de la puissance informatique nécessaire pour tirer profit au maximum des Big Data, pour exploiter les analyses afin d’identifier les sources de croissance et les opportunités professionnelles, et pour convertir les flux sociaux en intelligence commerciale. Les systèmes traditionnels n’ont tout simplement pas la puissance suffisante pour mener à bien des tâches aussi exigeantes », a taclé Oracle lors du launch event.

Pour le marché des environnements type midsize – soit une très large majorité des entreprises européennes -, c’est le formfactor T5, qui va être principalement porté de l’avant. Blade server à 1, 2, 4 ou 8 sockets U, le T5 peut embarquer jusqu’à 1028 threats en parallèle, répartis par chipsets Sparc T5. La puce est un multi-cœur de 16 core balancé à 3.6 GHz, à qui on peut adjoindre jusqu’à 4 To (oui, oui teras) de System Memory dans un T5-8. Ouchs. Cet appliance multi-usage est donc bel et bien prévu pour les nouvelles générations de workloads IT, poussés de plus en plus proche du cœur, avec ce que l’on classe comme étant de l’Application-in-Memory ou de la Database-in-Memory.

Solaris, mon rayon de soleil Unix

Evidemment c’est Oracle Solaris 11 qui propulse idéalement les serveurs T5. Faisant de la scalabilité et de la virtualistion deux atouts by default, Solaris est présenté comme le meilleur environnement pour orchestrer le loadbalancing des I/O, des CPU, de la sécurité,… dans la plus grande manageabilité possible. En outre, binary compatible de génération en génération, Solaris est le chemin idéal pour les environnements dans la durée, sans nécessaires ou coûteux efforts de migration de système à système. Solaris 11 tourne tant des workloads construits pour la V11 que pour la V10 et des émulateurs depuis Solaris 8 permettent de supporter des applications plus anciennes, dans un environnement moderne.

Présenté comme cela, le T5 devrait ravir un marché grand-ducal, qui a pourtant glissé de plus en plus vers un standard x86/Linux ou MS. Pour autant, ce lancement du T5 n’est pas la mise au placard de la classe T4, qui continue à être force de proposition d’Orcale dans certains cas, plus modestes en puissance ou performance. De T4 à T5, c’est un bond en avant de 2x en termes de throughtput et de 20% en vitesse pure, pour un surcoût de modèle à modèle d’environ 30 à 35%. Le Supercluster reste d’ailleurs basé sur le chip T4 et le modèle le plus abouti en matière d’engineering 360°, sur le stack global hardware (compute+storage+networking), incluant les fonctionnalités avancées d’Exadata ou d’Exalogic.

A l’attaque du x86

Le T5 a aussi un nouvel meilleur ennemi : la pizza box x86. En effet, les premiers T5-1 ou T5-2 veulent recouvrer des parts de marché dans le centre de données pour des besoins multi-purpose. C’est par l’adoption sur le terrain du x86 nécessitant un OS supplémentaire et sa maintenance, une virtulisation et ses mises à jour et support, une console de gestion unifiante, etc… que le tout-inclus T5 peut faire le challenge.

Sans brader pour autant la qualité ou la performance, le T5 peut aussi s’envoler à des usages qui tentent la très haute densité. Econome à la pompe, le T5 veut afficher un ratio prix/performance qui tient tant en courbe qu’en ligne droite. Et Oracle de ne pas hésiter un seul instant : « Nous avons redéfini l’Enterprise Commodity Computing ».

Watch video

In the same category