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Les éditeurs de logiciels perdent jusqu’à 50 % de leurs revenus
Selon une enquête, les modèles de licence inadaptées, le piratage, […]
March 22, 2013
Selon une enquête, les modèles de licence inadaptées, le piratage, le vol de la propriété intellectuelle, le manque d’information sur l’utilisation de leurs produits et le dysfonctionnement des systèmes de back-office sont autant de handicaps à la monétisation des logiciels
L’association professionnelle SIIA (Software & Information Industry Association) et SafeNet ont publié les résultats d’une enquête conjointe – à laquelle ont participé plus de 620 éditeurs de logiciels et 194 utilisateurs de logiciels en entreprise – qui révèle que les développeurs luttent pour trouver les moyens pour sécuriser leur propriété intellectuelle (IP) sans perturber leurs activités. Les développeurs pensent que le fait de ne pas implémenter les bons modèles de licences et les outils de sécurité adaptés comme socles de leur activité a pour conséquences une diminution de leurs revenus, une baisse de leur rentabilité et une exposition de plus en plus importante de leur marque et de leur notoriété aux risques.
Les participants à cette enquête ont cité la rigidité des modèles de licence, l’insuffisance des protections logicielles et l’inadéquation des procédures opérationnelles comme obstacles majeurs à la monétisation de leurs logiciels, à la protection des actifs de propriété intellectuelle les plus importants pour leur entreprise et à l’intégration complète de la monétisation de logiciels dans leur modèle métier.
Les principales conclusions de cette étude sont les suivantes :
- Plus de la moitié des éditeurs de logiciels interrogés (53 %) ont déclaré que leurs ventes de logiciels auraient été supérieures s’ils avaient disposé d’une plus grande souplesse en matière de gestion des licences ;
- Près de la moitié des éditeurs de logiciels interrogés (48 %) ont admis que le vol de propriété intellectuelle par des concurrents a un impact significatif sur leur activité ;
- Outre les problématiques liées aux licences et au piratage, près d’un éditeur de logiciels sur deux (46 %) déclare à présent que le dysfonctionnement de leur système de back-office a eu des répercussions significatives sur ses activités, de même que dans près de deux cas sur trois (60 %), les éditeurs de logiciels admettent devoir se battre avec les processus de gestion de licences en back-office.
« Les résultats de cette enquête indiquent qu’il est indispensable de modifier la façon dont les développeurs de logiciels abordent et appliquent leurs stratégies de monétisation des logiciels », a déclaré Prakash Panjwani, vice-président senior et directeur général de la division Monétisation de logiciels de SafeNet. « Les développeurs ont besoin de solutions capables de prendre en charge les quatre aspects clés de la monétisation des logiciels : packaging applicatif efficace, contrôle des accès et de la conformité, automatisation et gestion des systèmes de back-office, et suivi des utilisations. En adoptant une approche globale de la monétisation des logiciels, les entreprises peuvent protéger leur propriété intellectuelle critique contre le piratage et la rétro-ingénierie, tout en les aidant à générer des revenus et de la rentabilité. »
Un tournant pour les modèles de licences
Plus de la moitié (53 %) des éditeurs de logiciels interrogés déclarent avoir manqué des opportunités commerciales en raison de la flexibilité limitée des modèles de licences, avec à la clé un impact négatif sur leur activité. Par ailleurs, 61 % des éditeurs admettent éprouver des difficultés à packager et définir le prix de leurs applications sur la base des fonctionnalités proposées. Près de la moitié (49 %) des personnes interrogées reconnaissent qu’il est compliqué de re-packager des offres sans intervention technologique, et qu’ils connaissent des difficultés pour prendre en charge les modèles de licence que leurs clients exigent. Compte tenu des problèmes rencontrés par les éditeurs de logiciels, il n’est guère surprenant que la « rigidité » des licences ait été citée par plus d’un tiers (35 %) des personnes interrogées comme étant l’un des pires casse-têtes en matière de gestion des licences de logiciels.
Des revenus et une image de marque de plus en plus exposés
Au-delà des problèmes liés à la flexibilité des licences, près de la moitié de toutes les personnes contactées ont signalé que le manque de contrôle de leurs logiciels avait dans une large mesure contribué à la baisse de leur revenus – 48 % des éditeurs de logiciels interrogés estiment en effet que le vol de propriété intellectuelle par des concurrents a eu un impact significatif sur leur activité et 42 % pensent que le manque à gagner lié au piratage de logiciels a eu un impact significatif. Ce résultat n’est pas surprenant dans la mesure où 70 % des personnes interrogées ont fait état de problèmes en matière de prévention des risques de piratage, que 63 % ont signalé des problèmes de protection contre l’ingénierie inverse, et que 51 % sont confrontés à des difficultés dans la lutte contre la falsification du code.
Les réponses des utilisateurs de logiciels justifient les préoccupations relatives à l’impact du piratage de logiciels pour les entreprises – plus de 60 % déclarent que des logiciels sans licence ont été utilisés l’année dernière au sein de leur entreprise. Ce comportement semble être conforté par les éditeurs de logiciels : si 74 % d’entre eux s’inquiètent que leurs logiciels puissent être menacés, seulement 58 % ont adopté des mécanismes de gestion de la conformité en matière de licences logicielles et seulement 46 % ont recours à des outils de protection de la propriété intellectuelle.
Le dysfonctionnement des systèmes de back-office provoque des inefficacités opérationnelles et des pertes de revenus
Auparavant, lorsque les professionnels du logiciel faisaient état de pertes de revenus, le piratage était pointé du doigt. Avec l’évolution de l’industrie, les éditeurs de logiciels avancent de plus en plus souvent d’autres raisons. 46 % des éditeurs de logiciels indiquent par exemple que des dysfonctionnements de leur système de back-office ont des répercussions significatives sur leur activité. Ces déclarations font écho au constat selon lequel près de 60 % des éditeurs admettent également se débattre avec les processus de gestion de licences en back-office, tandis que seulement 31 % d’entre eux déclarent s’être dotés de processus intégrés de gestion des droits. Plus de la moitié des éditeurs indiquent être confrontés aux défis opérationnels suivants : génération, déploiement et/ou activation de la gestion des droits (55 %) ; assistance aux utilisateurs finaux et/ou libre-service (54 %) ; et provisionnement des utilisateurs finaux (50 %). Les utilisateurs finaux ressentent également les problèmes rencontrés en back-office : près d’un tiers (32 %) déclarent que le processus associé à la perte de clés de licence constitue leur principal souci en matière de gestion des licences, tandis que seulement 28 % des éditeurs proposent aux clients des outils de libre-service.
Le manque de visibilité au niveau des utilisations pénalise l’informatique décisionnelle
L’informatique décisionnelle (business intelligence) joue un rôle critique dans la prise de décisions liées à de nouveaux marchés, au conditionnement des produits et à la gestion efficace des ressources internes. Par conséquent, la capacité des éditeurs de logiciels à suivre les personnes qui utilisent leurs logiciels, mais également « quand », « comment » et « à quel point », revêt une importance capitale. Cependant, la plupart des éditeurs (68 %) rencontrent des problèmes concernant la visibilité des utilisations. Plus précisément, plus de la moitié de toutes les personnes interrogées font état de problèmes relatifs au suivi de l’utilisation des fonctions (60 %), aux informations concernant les utilisateurs finaux (52 %), et à l’état des droits (51 %). Sans ces informations, les dirigeants ne disposent par des données critiques nécessaires pour déployer efficacement des plans d’investissement concernant les produits, des stratégies de conditionnement de produits, et autres décisions commerciales critiques.
Une stratégie de monétisation des logiciels efficace est nécessaire pour maximiser la valeur
Malgré les défis à surmonter, les éditeurs de logiciels reconnaissent qu’une stratégie efficace de monétisation des logiciels peut les aider à maximiser la valeur de leur propriété intellectuelle. En effet plus de 84 % des personnes interrogées déclarent qu’une stratégie efficace de monétisation des logiciels pourrait doper leurs revenus de près de 50 %.
Les développeurs de logiciels sont au cœur de l’évolution de la monétisation des logiciels. Si un haut niveau de sécurité demeure au premier rang des fonctionnalités importantes pour les solutions de monétisation (63 % des répondants), elle est suivie de près par d’autres caractéristiques-clés, y compris la flexibilité des conditionnements/offres groupées (52 %), l’automatisation des mises en œuvre et des provisionnements (51 %), ou la réduction des sollicitations exercées sur l’ingénierie (49 %).
Informations complémentaires :
· Pour en savoir plus, téléchargez un résumé de l’étude publiée par SafeNet et la SIAA : State of Software Monetization Executive Summary