Julia est l’un des premiers avatars créés par le pôle innovation d’InTech. Les visiteurs de divers salons et événements, notamment à Paris, New York ou Luxembourg, l’ont déjà croisée et ont eu l’occasion d’échanger quelques mots avec elle. Julia se présente comme une personne réelle, tantôt habillée d’une chemise reprenant le logo DEEP, la marque du groupe POST dédiée aux besoins IT et Télécom des professionnels, tantôt d’un ensemble en jean tendance ou d’éléments de créateurs de mode parisiens. « Elle est capable d’interpeller les personnes qui passent devant elle, pour les inviter à lui poser une question, demander un avis ou encore les guider », explique Kevin Thizy, expert AI & Blockchain au sein du pôle innovation d’InTech. L’avatar peut prendre bien des apparences, d’autres noms, adopter d’autres attitudes. En un clic, c’est un sosie de Fabrice Croiseaux, le CEO d’InTech, qui se tient devant nous. Et juste après, une personnalité historique d’origine africaine, qui revit à l’écran.

« ELLE EST CAPABLE D’INTERPELLER LES PERSONNES QUI PASSENT DEVANT ELLE, POUR LES INVITER À LUI POSER UNE QUESTION, DEMANDER UN AVIS OU ENCORE LES GUIDER »

Faire converger des solutions, au service de l’humain « L’idée de créer ces avatars est venue alors que nous travaillions sur l’IA et la Data, pour divers clients, et, dans le même temps, sur des technologies immersives pour le musée d’histoire naturelle du Luxembourg. Nous nous sommes alors dit qu’il serait intéressant de faire converger les nouveaux outils disponibles, l’IA, l’IA générative et les grands modèles de langage, mais aussi les technologies liées à la réalité virtuelle, à l’animation 3D », commente Stéphane Barthélemy, expert 3D au sein du pôle innovation. Les avatars, qu’InTech est aujourd’hui capable de proposer, sont donc un concentré des diverses solutions innovantes sur lesquelles la société travaille, mais toujours dans le respect des principes éthiques, en prenant en compte l’impact de chaque interaction sur l’utilisateur. « L’idée est d’explorer les nouvelles solutions, de les combiner pour voir comment elles peuvent mieux interagir et les mettre au service de nouvelles expériences centrées sur les besoins des personnes », poursuit l’expert.

Un concentré de technologies, adapté aux besoins

L’avatar d’InTech s’appuie sur les grands modèles de langage, qui peuvent tourner sur une machine à laquelle est connectée l’avatar. La solution peut accéder à des bases de connaissances en local ou via Internet, en étant hébergée sur un cloud souverain, afin de pouvoir formuler des réponses à des questions générales ou liées à un contexte donné. Pour l’animation du personnage, il a été nécessaire de travailler sur la voix, mais aussi sur le langage corporel. Julia peut très bien indiquer du doigt une direction. Ses expressions peuvent évoluer selon la situation, y compris ses paroles avec des mouvements de mains ou encore des expressions faciales dynamiques. Des technologies de détection du mouvement, d’analyse d’images afin d’évaluer l’attitude de l’interlocuteur, lui permettent de s’adapter au contexte et de mieux interagir avec les personnes qui lui font face, en assurant une interaction naturelle et sans biais. « Si on va plus loin, on peut aujourd’hui proposer des avatars qui ne sont pas limités à l’écran, qui se présentent en relief sous la forme d’un hologramme ou encore en réalité augmentée ou virtuelle », ajoute Stéphane Barthélemy.

Une hôtesse étonnante

Les avatars proposés par InTech ont déjà démontré leur pertinence dans de nombreux cas. La société The Style Pulse, qui connecte les créateurs de mode à des enseignes commerciales, a recours à Julia lors de ses événements. L’avatar agit comme une hôtesse d’accueil, guidant les visiteurs vers les créateurs, en fonction de ce qu’ils recherchent. Elle peut évoquer les collections, les nouveautés et même partager ses coups de cœur. « Dans le milieu événementiel, culturel et touristique, l’avatar peut agir en tant qu’hôtesse ou guide, pour proposer une expérience originale » explique Kevin Thizy. Julia va être en mesure d’effectuer des opérations diverses, comme récupérer des données en scannant le badge d’un visiteur, alimenter un CRM et, pourquoi pas, initier l’envoi d’un e-mail marketing à la suite d’une discussion qu’elle a eue avec un client, en garantissant la confidentialité et la sécurité des données personnelles échangées. Dans des domaines comme la santé, des avatars peuvent faciliter l’accueil dans des institutions, réduire le temps d’attente dans une file, initier le traitement des informations à recueillir.

De nouvelles expériences à imaginer

Dans une exposition ou un événement culturel, il est possible de générer des avatars qui incarnent des personnages historiques fictifs ou réels, morts ou vivants, pour ponctuer une visite, évoquer des histoires, relater des époques. « Au départ de la base de connaissances à laquelle l’intelligence artificielle va accéder, l’avatar va pouvoir évoquer des moments historiques, des épisodes de la vie du personnage qu’il représente », poursuit Kevin Thizy. Imaginez- vous discuter avec Michel-Ange de la vie à Florence. « L’avantage est que l’on peut avoir une réelle interaction avec chacun, les questionner pour avoir des réponses ou des compléments d’information sur des points précis», poursuit l’expert.

Dans l’éducation et la formation, la technologie soutient des approches d’apprentissage ludiques en proposant des expériences immersives qui simulent des situations réelles, tels que des interactions avec des clients ou des gestions de crises. Ces simulations permettent aux apprenants de pratiquer et de perfectionner leurs compétences dans un environnement sécurisé et d’obtenir un feedback personnalisé en temps réel.

Dans le commerce, un avatar peut guider le client au milieu d’une vaste offre, pour lui permettre de facilement trouver ce qu’il cherche.

Maîtriser la technologie pour mieux l’exploiter, en restant responsable

Par la création et l’amélioration de ces avatars, InTech cherche à pousser plus loin son expertise liée aux technologies émergentes. La maîtrise des outils que les experts peuvent acquérir de la sorte facilite ensuite leur mise en œuvre pour répondre à divers besoins business, tout en plaçant l’humain au centre des préoccupations. « Au travers de ce projet, nous avons considérablement pu améliorer les dynamiques d’interactions avec l’avatar, grâce à l’intelligence artificielle. Ce que nous avons appris peut notamment être transmis à nos équipes, pour, par exemple, améliorer les assistants virtuels qui peuvent être déployés dans de nombreux autres cas d’utilisation et répondre aux besoins de nombreux clients que nous accompagnons par ailleurs, dans le monde de la finance, de la culture ou des services aux entreprises », conclut Kevin Thizy.

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