InTech se positionne comme l’un des promoteurs d’un développement technologique plus responsable au Luxembourg et au-delà. Depuis plusieurs années, la filiale du groupe POST spécialisée dans les technologies innovantes contribue à ShareIT, le programme d’accélération par la technologie d’entreprises sociales et solidaires, hébergé au sein de Station F, à Paris. A l’automne dernier, InTech elle encore mettait sur pied Lux4Good, le premier hackathon luxembourgeois dédié à la Tech for Good, soutenant des projets à impact sociétal. Plus récemment encore, la société était aussi à l’initiative de la conférence WOOP, à la Maison du Savoir à Belval, dont l’ambition était d’interroger les futurs possibles dans un monde où tout s’accélère. « L’idée, à travers cette conférence, était d’inviter les acteurs à réfléchir davantage au monde que l’on façonne à travers notamment la mise en œuvre de nouvelles solutions technologiques », commente Fabrice Croiseaux, CEO d’InTech.
Quels progrès peut-t-on générer ?
On constate aujourd’hui un grand retour de valeurs humanistes au cœur des sphères business. Au-delà de l’entrepreneuriat social et solidaire, qui poursuit son développement, on assiste à l’émergence d’une finance plus responsable, plus verte et plus inclusive. La place financière luxembourgeoise, d’ailleurs, entend poursuivre sa croissance en développant ces segments d’activité prometteurs. On parle davantage de responsabilité sociétale des entreprises, de développement des compétences, de bien-être. « Dans ce contexte, la société doit parvenir à mieux mettre la technologie au service de grands projets de société », confiait Marc Giget, Président de l’European Institute for Creative Strategies and Innovation (EICSI), membre de l’Académie des Technologies, lors de la conférence WOOP. Il y a lieu, aujourd’hui, de parvenir à faire rimer innovation et progrès. « Si l’on prend des grands sujets à la mode, comme la blockchain ou l’IA, on peut dire que les technologies sont aujourd’hui maîtrisées. L’innovation est là, confirme Fabrice Croiseaux. Mais quels sont les progrès concrets qui peuvent découler de ces avancées ? Au bout du compte, on n’a pas encore vu grand-chose. Qu’est-ce que l’on peut créer comme valeur à partir du potentiel que recèlent ces technologies ? Il est important qu’elles ne s’adressent pas uniquement aux technophiles, comme c’est encore le cas, mais qu’elles puissent être mises au service de la société, qu’elles génèrent des bénéfices pour le plus grand nombre. »
Au-delà de la méfiance
Si l’on parle davantage d’une mise en œuvre plus responsable des solutions technologiques, c’est aussi en raison d’une prise de conscience de certains effets néfastes liés à l’usage des services digitaux. « On constate notamment une méfiance plus grande envers les réseaux sociaux. Les gens, plus éduqués, en reviennent. Ils voient désormais au-delà des possibilités incroyables qui leur sont offertes, comme par magie. Ils savent que si c’est gratuit, c’est qu’ils sont les produits. La critique s’élève sur certains abus, l’utilisation et les manipulations qui peuvent s’opérer à travers certaines plateformes, commente Nicolas Sanitas, Manager au sein d’InTech. D’autre part, les utilisateurs remettent du sens dans leur démarche dans tout ce qu’ils entreprennent et souhaitent placer la technologie au service des enjeux poursuivis. Le développement technologique ne se nourrit pas seul. Il est au service de quelque chose, d’un objectif donné. La Tech for Good accompagne de nouvelles aspirations sociétales et environnementales, vient soutenir de nouvelles causes. »
Luxembourg, pôle de développement de la Tech for Good
Dans cette dynamique, InTech souhaite faire du Luxembourg un pôle d’attraction pour les projets d’innovation responsable, induisant un impact positif pour l’ensemble de la société.
Le spécialiste des technologies innovantes s’inscrit dans cette dynamique depuis plusieurs mois et fait aujourd’hui figure de pionnier dans le domaine. « Nous sommes parvenus à faire vivre ces valeurs à travers notre métier de base. L’idée, au delà de la description de la démarche RSE dans un rapport d’activité intégré, est bien de développer une nouvelle catégorie d’activités. L’économie sociale et solidaire peut être considérée comment un segment de marché à part entière, qui peut profiter des possibilités offertes par la technologie, de notre expertise, commente Fabrice Croiseaux. Nous pouvons mettre en œuvre la technologie pour résoudre de réels problèmes socio-économiques, environnementaux. »
Lutter contre le viol ou favoriser la dé-carbonisation
InTech a déjà eu l’occasion de démontrer la pertinence de la démarche à plusieurs reprises. Pour l’association WWoW (We Are Not Weapons of War), créée par la juriste internationale Céline Bardet, InTech a développé une solution technologique pour mieux lutter contre le viol en tant que crime de guerre, en permettant de mieux documenter les exactions afin de faciliter la poursuite en justice de leurs auteurs. Plus récemment, au Luxembourg, InTech a pris part au projet Survcoin, initié par Jean Lasar, fondateur de Climate Action Blockchain. « Dans une optique de dé-carbonisation, l’idée poursuivie est de pouvoir récompenser toute personne qui mène une action favorable à la préservation de l’environnement en lui attribuant des Survcoin, explique Nicolas Sanitas. Fonctionnant selon un système semblable à celui des crypto-monnaies, un Survcoin constitue une monnaie d’échange qui pourra être valorisée au sein d’un écosystème local, contre des produits ou des services contribuant eux aussi à cet enjeu de dé-carbonisation. »
De plus en plus à entrer dans la danse
A travers ce projet, nous constatons que de nouveaux modèles économiques s’appuyant sur la technologie peuvent contribuer à un monde meilleur. « Ce retour des valeurs dans la tech, comme dans d’autres domaines, nous réjouit. Pendant longtemps, nous nous sommes sentis un peu seuls, explique Nicolas Sanitas. Désormais, d’autres acteurs beaucoup plus importants que nous, s’inscrivent dans ce mouvement. C’est aussi signe que cela répond à une demande des consommateurs, des citoyens. Il y a une réelle prise de conscience des entreprises comme des acteurs publics, un désir partagé de placer la technologie au service de projets bénéfiques pour tous. Par exemple, lors du dernier hackathon Lux4Good, l’année dernière, la CSSF a souhaité prendre part à ce mouvement en proposant des sujets aux participants. »
Pour InTech, la vague Tech for Good en tant que telle n’a pas vocation à durer. « Idéalement, comme c’est le cas pour l’écologie politique, il faut que la Tech for Good percole à tous les niveaux, que la mise en œuvre responsable de la technologie intègre toutes les démarches, automatiquement, naturellement », commente encore Nicolas Sanitas. C’est aujourd’hui encore loin d’être le cas. « Ces enjeux doivent être considérés au niveau organisationnel, être portés par l’ensemble de la structure. Au cœur d’un projet établi, avec des processus déjà bien en place, il n’est pas évident pour le digital leader, même s’il se pose les bonnes questions en matière de responsabilité, d’infléchir l’ensemble d’une organisation, explique Fabrice Croiseaux. Il est beaucoup plus simple d’envisager comment la technologie peut mieux servir de nouveaux projets. Cependant, on constate qu’un mouvement est en marche et contribue à une société meilleure. »
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