Le Conseil d’Administration d’Econocom Group, acteur européen de la transformation digitale des organisations, s’est réuni ce jour sous la présidence de Monsieur Jean-Louis Bouchard pour arrêter les comptes de l’exercice 2018.
Résultats 2018
Le groupe Econocom, acteur engagé de la transformation digitale, confirme ses résultats 2018. Le chiffre d’affaires consolidé du groupe ressort à 2 846 millions d’euros contre 2 634 millions d’euros en 2017, soit une hausse de 8,0 %. La croissance organique atteint 2,7 % sur l’année, sur une base de comparaison élevée (croissance organique de 11,2% en 2017). Cette nouvelle progression du chiffre d’affaires est portée par la vague du digital et par le modèle original du groupe. Le résultat opérationnel courant2 (ROC) atteint 114,6 millions d’euros contre 154,4 millions d’euros en 2017. Cette évolution est essentiellement liée à l’activité Technology Management & Financing. Le taux de marge opérationnelle s’établit à 4,0 %.
Le modèle du groupe est porté par trois activités complémentaires :
• L’activité Technology Management & Financing (TMF, activité de location) réalise un chiffre d’affaires de 1 356 millions d’euros (-1.6 %). Le groupe a été particulièrement sélectif et a privilégié la génération de trésorerie, avec une moindre contribution des dossiers autoportés par sa société de refinancement interne EDFL. En revanche, le chiffre d’affaires refinancé auprès des partenaires a crû de 6,7 % et l’encours total de location a augmenté de 9,1% sur un an pour atteindre 2,9 milliards d’euros. Le résultat opérationnel courant2 de cette activité s’établit à 53,3 millions d’euros, en baisse après une année 2017 exceptionnelle (92,4 millions d’euros de ROC en 2017) du fait notamment d’une moindre contribution des financements structurés et d’une augmentation ponctuelle des provisions en 2018.
• Le chiffre d’affaires de l’activité Services s’établit à 1 042 millions d’euros en 2018 en progression de 15,5 %. La croissance organique de 5,4 % a été portée par les services d’intégration, de mobilité et de cyber-sécurité, ainsi que par les services d’infogérance qui bénéficient de la montée en puissance des grands contrats gagnés sur les 12 derniers mois. Les Satellites des Services continuent de jouer leur rôle d’accélérateur sur les segments porteurs du digital : ils affichent une croissance organique supérieure à celle du groupe et représentaient, en 2018, 43% du chiffre d’affaires de l’activité Services. Le résultat opérationnel courant des Services ressort à 40,3 millions d’euros en retrait limité (43,3 millions d’euros en 2017). Le tassement du taux de marge s’explique notamment par les charges liées à la montée en puissance de grands contrats d’infogérance et la transformation progressive des activités historiques, dans un contexte de strict contrôle des coûts.
• L’activité Products & Solutions enregistre un chiffre d’affaires1 de 448 millions d’euros contre 353 millions d’euros un an plus tôt, soit une croissance de 26,7 % (dont 9,4 % organique). L’activité tire profit de son positionnement sur les solutions «orchestrées» combinant design, approvisionnement de matériels, services et le cas échéant le financement. Cette croissance se traduit par un résultat opérationnel courant en hausse à 21,0 millions d’euros contre 18,6 millions d’euros en 2017.
Résultat net
Le résultat net, part du groupe s’élève à 39,4 millions d’euros, en baisse de 54,4 % par rapport à 2017. Le résultat net est impacté par la baisse du ROC, par des charges non-récurrentes de 28,6 millions d’euros liées notamment aux efforts de réduction des coûts et de transformation des services, et par la hausse des frais financiers (émission de l’OCEANE 2023 en mars 2018). Hors éléments non récurrents et avant amortissement des actifs incorporels d’acquisition, le résultat net récurrent3 part du groupe s’élève à 61,8 millions d’euros en baisse de 34,8 %. Le résultat net récurrent par action, part du groupe ressort ainsi à 0,26 €.
Rémunération des actionnaires
Le Conseil d’Administration proposera à la prochaine Assemblée Générale d’effectuer un remboursement de prime d’émission de 0,12 € par action. Cette rémunération est stable par rapport à 2017 dans une année de baisse du résultat net, et en progression de 20% sur 2 ans. Elle témoigne de la confiance de la Direction dans les perspectives du groupe et dans sa capacité de génération de trésorerie. Fidèle à sa politique de retour aux actionnaires et attentif à gérer la dilution, le groupe a par ailleurs poursuivi son programme de rachat d’actions. Au 31/12/2018, il détenait 13,9 millions d’actions propres (soit 5,7 % de son capital).
Bonne génération de trésorerie, dette nette en baisse
Le groupe a généré un flux de trésorerie libre (free cash-flow) de 69 millions d’euros en 2018, soit 60 % du résultat opérationnel courant. Cette bonne performance est due notamment à la stricte discipline du groupe sur les postes clients, les stocks et le refinancement des dossiers de location qui a permis de réduire de 89 millions d’euros le besoin en fonds de roulement, hors investissements dans EDFL. Le montant investi dans la société de refinancement interne EDFL a été contenu à 39 millions (contre 56 millions d’euros en 2017) dont une réduction de l’exposition de 14 millions d’euros au deuxième semestre 2018. Le portefeuille de créances d’actifs mis en location et porté au bilan du groupe s’élevait à fin 2018 à 246 millions d’euros, soit environ 8 % du portefeuille total de location du groupe (2,9 milliards d’euros d’encours).
La dette nette comptable s’établit à 251,7 millions d’euros, en diminution de 27 millions d’euros. Son niveau est contenu à 1,6 fois l’EBITDA 2018 avec un gearing en baisse à 51,2 % contre 58,1 % fin 2017. Le groupe a émis en mars 2018 une OCEANE d’un montant nominal de 200 millions d’euros et à échéance 2023, renforçant encore le caractère désintermédié de son endettement.
Evolution de norme comptable (IFRS 16)
Au 1er janvier 2019, la norme IFRS 16 remplace la norme IAS 17 portant sur la comptabilisation des locations. Les principaux impacts estimés pour le groupe en tant que preneur sont les suivants : les baux et contrats de location de véhicules sont désormais portés à l’actif du bilan (droit d’utilisation) et amortis ; en contrepartie le groupe reconnait une dette financière supplémentaire se montant à 71 millions d’euros au 1er janvier 2019, au titre de l’obligation de paiement des loyers ; l’EBITDA devrait augmenter de près de 20 millions d’euros en 2019 (amortissement du droit d’utilisation) ; un impact positif limité sur le ROC est attendu en 2019, compensé par une hausse des charges financières, pour un impact net négligeable sur le résultat net du groupe. La Direction du groupe n’anticipe pas de changements significatifs liés à l’application prospective d’IFRS 16 sur l’activité TMF en tant que bailleur. Dans le cas de certains contrats de « sale & lease-backs » (actifs rachetés au client pour être remis en location), le groupe reconnaitra en produit la seule marge brute du contrat. Celle-ci sera en outre étalée sur la durée du contrat dans le cas où celui-ci est autoporté. L’impact négatif attendu en 2019 est estimé à moins de 100 millions d’euros sur le chiffre d’affaires et à environ 3 millions d’euros sur le ROC.
Perspectives 2019
Le groupe ambitionne de réaliser sur l’ensemble de l’année 2019 un Résultat Opérationnel Courant2 de 128 millions d’euros à périmètre constant (tenant compte de l’impact négatif sur le ROC de l’activité TMF de l’application des nouvelles normes IFRS 16). Le groupe met actuellement en œuvre un nouveau plan d’économie d’une vingtaine de millions d’euros sur l’ensemble de sa structure de coûts. Par ailleurs, Econocom a prévu d’investir dans le développement de sa force commerciale, de lancer de nouveaux projets de croissance et de poursuivre sa politique d’acquisitions ciblées dans les secteurs considérés comme stratégiques tout en maintenant sa discipline sur la génération de trésorerie. Jean-Louis Bouchard, Président et CEO d’Econocom déclare « 2018 s’est achevée sur une nouvelle croissance du chiffre d’affaires et une bonne génération de trésorerie grâce à la forte mobilisation des équipes, en particulier sur le dernier trimestre. Je souhaite à présent préparer une nouvelle phase de développement du groupe. Celle-ci passera notamment par un recentrage de certaines activités, la baisse de nos frais généraux, un investissement intensif dans la force commerciale et la poursuite de la réduction de notre dette nette afin d’augmenter nos marges de manœuvre. Pour mener à bien ce plan, sur des marchés porteurs, je m’appuie sur une équipe de direction renouvelée incluant des dirigeants historiques d’Econocom, de nouveaux talents, ainsi que les responsables de nos activités opérationnelles.»
Prochain rendez-vous : publication du chiffre d’affaires T1 2019 le 25 avril 2019, après clôture de la Bourse.
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