Le Centre national de compétences en cybersécurité a été inauguré ce jeudi par la ministre de l’Economie, Francine Closener. Cet outil de lutte contre la cybercriminalité ouvert aux secteurs public et privé permettra d’observer les menaces, de simuler des attaques et de tester la résistance des systèmes informatiques. Par Quentin Deuxant
Avec le lancement officiel, du Centre national de compétences en cybersécurité, le Luxembourg se dote d’une arme redoutable pour lutter contre la cybercriminalité. Installé au 16 boulevard d’Avranches, le C3 (pour Cybersecurity Competence Center) développera surtout trois compétences : l’observation des menaces et des vulnérabilités des systèmes informatiques, la simulation d’attaques via un outil permettant d’entraîner son personnel à réagir correctement, et le test de produits de sécurité informatique.
Devenir membre par une formule d’adhésion
Ouvert aux secteurs public et privé, mais aussi aux start-ups développant des solutions innovantes, le C3 fonctionnera grâce à des formules d’adhésion payantes. Les entreprises souhaitant se former ou tester leurs protections informatiques pourront ainsi bénéficier des services du C3, contre le paiement d’un « membership » variable : plus le membership est élevé, plus les services offerts sont larges.
A titre d’exemple, un membership à 1500 euros permettra de bénéficier des dernières informations sur les tendances et les nouveaux risques, d’être visible comme partenaire du C3, d’obtenir un support pour les outils CASES et CIRCL (initiatives gouvernementales en cybersécurité), et de choisir une formation de base dans le catalogue du C3. Les adhésions les plus élevés – 20.000 euros – offrent un panel bien plus large avec, notamment, un accès à la plateforme de simulation.
Une « Room 42 » pour tester vos réactions face à une cyberattaque
Le C3 renferme une série de pièces dédiées chacune à une activité particulière. Si la cybersécurité est certainement un sujet sérieux, les créateurs du C3 n’ont pas oublié d’ajouter un aspect ludique au concept. Ainsi, la « Room 42 » place les participants face à une cyberattaque durant deux heures. Les réactions et les décisions de chacun sont analysées et des notes sont attribuées au sortir de la session.
Les pièces « CodeRed » (test de logiciels), « EternalBlue » (salle de formation), « Heartbleed » (salle de formation avec équipement complet) et « WarriorPride » (simulation de gestion de crise) composent le reste du C3.
Ce nouvel outil innovant devra encore trouver son rythme de croisière mais il constitue clairement une étape de plus dans le positionnement du Luxembourg comme centre de référence pour les nouvelles technologies en Europe.
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