Zynga et Kabam quittent le Luxembourg

Zynga et Kabam, deux éditeurs de jeux sociaux et de contenu Internet quittent le Luxembourg pour Berlin. A la différence de Netflix, il n’est pas question de TVA mais de perte de vitesse. Le Ministre de l’Economie Etienne Schneider a expliqué cette situation lors d’une réunion parlementaire de lundi.

May 27, 2014

Zynga et Kabam, deux éditeurs de jeux sociaux et de contenu Internet quittent le Luxembourg pour Berlin. A la différence de Netflix, il n’est pas question de TVA mais de perte de vitesse. Le Ministre de l’Economie Etienne Schneider a expliqué cette situation lors d’une réunion parlementaire de lundi.

Perte de vitesse

Kabam tenait son siège européen à Strassen depuis 2011 et compte 20 personnes dans son équipe tandis que Zynga est installé depuis 2010 à Luxembourg-ville.

Farmville, Kingdoms of Camelot, Dragons of Atlantis, Zynga et Kabam comptent de nombreux succès. Néanmoins, ces jeux restent affiliés à Facebook qui vient de manquer son entrée en bourse aux Etats-Unis. Résultat, les actionnaires freinent les investissements et Zynga et Kabam s’en trouvent ralentis. Malgré leurs bénéfices annuels entre 350 et 800 millions de dollars, elles n’ont pas le choix, il faut limiter les dégâts.

Manque de talents

Un autre facteur important : elles auraient du mal à recruter du personnel au Luxembourg et le quitteraient donc pour l’Allemagne. Si Valve, OnLive, MGame, Nexon ou Big Fish sont toujours là, ils pourraient être confrontés aux mêmes problèmes de recrutement. Ce qui révèle à nouveau le talon d’Achille du Luxembourg : vouloir être une place importante de l’IT pendant que peu de formations sont offertes sur le territoire.

La Chambre de Commerce, l’Adem, le ministère de l’éducation nationale de l’enfance et de la jeunesse et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, s’étaient déjà engagés à ce sujet en mars. Les bases pour un développement de l’IT sont encore pleines de brèches, il faut avoir des formations en lien avec ces futurs postes, avoir du personnel qualifié pour ces secteurs en voies de développement, et si possible du personnel luxembourgeois. La chasse aux talents restent ouverte.

Si elles ont choisi le Luxembourg pour ses infrastructures et ses technologies informatiques et financières parmi les meilleures d’Europe, Etienne Schneider assure que le pouvoir de séduction du Luxembourg est toujours actif « des négociations sont en cours avec plusieurs sociétés intéressées par une installation au Grand-Duché». Un pouvoir attractif qui n’a désormais plus rien à voir avec l’avantage fiscal.

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