Yourshop.lu est LE site luxembourgeois spécialisé dans les produits locaux et fait main : bijoux, vêtements, alimentaire, art…tout y est. Que l’on souhaite vendre ou acheter le site est simple et riche. Mina et Thierry, les créateurs connaissent déjà un franc succès et un très bon retour des utilisateurs : en un peu plus de deux semaines ils ont gagné 71 nouveaux vendeurs sur le site ce qui fait 111 e-shops, 2268 articles, 816 créations, 1160 articles seconde main et 135 objets proposés au don.

L’idée est venue d’un constat sociétal et éthique face à la consommation d’aujourd’hui, Thierry Nicola, informaticien indépendant, revient sur ce succès. « Les Luxembourgeois sont vraiment intéressés par l’achat des produits locaux, et les artisans d’avoir une plateforme où les vendre. En restant ciblé sur le local, Yourshop.lu leur donne la possibilité d’avoir une vitrine gratuite. Ce n’est donc pas le même modèle que Etsy et Dawanda. »

Une réelle demande

Démarré en août 2013, le couple était seulement armé d’un graphiste et de l’entreprise web Eevol pour le site et voulait rapidement le mettre en fonctionnement. « Nous sommes basés sur Java et Grails pour être vite déployé. Mina s’est occupée de la prospection auprès des marchés locaux et nous avons eu comme ça, 40 premières boutiques en ligne depuis octobre. Elles font office de boutiques test et nous avons déjà eu des feedbacks. Nous avons aussi déjà eu une proposition du Canada pour exploiter la plateforme mais rien n’est validé.»

Pour assurer la promotion, un budget publicité a été prévu mais même passer les premiers jours de sortie, la promotion du site reste assurée par les personnes elles mêmes qui relaient leurs ventes sur Facebook : 700 likes pour la plateforme.

Ouvrir un shop en quelques clics

L’inscription ne prend que quelques minutes et l’utilisateur a ensuite le choix : avoir une boutique gratuite ou créer un compte payant (6 euros ou 20 euros par mois) selon les fonctionnalités que l’on recherche. Une commission est imputée sur les ventes, sauf pour les adhérents à 20 euros. Mais comme il s’agit d’objet Grand Région, on peut aussi contacter les vendeurs directement.
Sur Yourshop.lu on peut aussi donner des objets « Beaucoup de personnes ont besoin de se débarrasser rapidement d’objets dont ils ne veulent plus et ne sont pas forcément intéressés par la vente ou alors n’ont pas le temps. Nous avons donc une partie de dons de tous types d’objets. » Et enfin, si l’acheteur cherche un objet en particulier, il peut en faire une note. Si quelqu’un veut le céder, il le contactera.

Encore plein de choses à faire

« On continue de checker toutes les heures ce qui est publié pour modérer les objets. On veut garder de belles photos et des objets utiles car lorsque l’on clique l’objet est tout de suite en ligne. Même sans avoir de limite d’objet il y en a quand même qui ne se prêtent pas au concept Yourshop.lu. On intégrera surement aussi de la publicité sauf pour les abonnés pour entrer dans nos frais.»

Niveau langues, Yourshop.lu existe en versions françaises, anglaises et allemandes. Il sera bientôt disponible en portugais et en luxembourgeois une fois réglés les détails de traduction. Yourshop est aussi en route vers le mobile et se lancera bientôt en App pour accéder aux boutiques et charger les objets à vendre.

De nouveaux moyens de paiements des achats seront possibles en intégrant Digicash. Actuellement les ventes se règlent par virement bancaire ou Paypal. Les paiements des cotisations mensuelles peuvent elles se faire par carte bancaire.

Plus d’efficacité pour le login sont prévue en permettant le login via Facebook. Les utilisateurs qui ont déjà un compte boutique sur le réseau social pourront la synchroniser avec Yourshop.lu pour que chaque objet vendu soit effacé des deux boutiques automatiquement.

Au delà du site, une communauté

Le message sur le site est plein de solidarité « Laissez votre village devenir votre ressource. 
Apprenez à connaître votre voisinage. 
Ils ont peut-être justement ce dont vous avez besoin. »
Yourshop.lu a été lancé après le retour du couple d’une ONG au Tchad. En 18 mois in situ, ils ont remarqué que les tailleurs locaux disparaissaient parce que des vêtements de seconde main venus d’Europe, détruisaient l’économie locale. Le « consommer local », véritable état d’esprit a trouvé sa e-version. Au Canada ou ailleurs, le concept fera vite des petits.