Le support technique Windows XP et Office 2003 est terminé depuis avril 2009, et les mises à jour de sécurité disparaitront le 8 avril 2014. Vieux de 13 ans, l’OS est devenu obsolète face aux nouvelles cyber-menaces. Windows Vista et Office 2007 sont maintenus jusqu’en 2017, les utilisateurs n’ont plus le choix, il faut passer au cap supérieur, Windows 7, 8, ou d’autres systèmes d’exploitation.

Sur son blog officiel, Microsoft met en avant les outils pour migrer vers Windows 7 ou 8 et Office 2010, en essayant de donner une vision positive à cette situation sans précédent. L’entreprise met en avant tous les atouts possibles pour convaincre les plus de 30% d’utilisateurs toujours sur XP : succès de Windows 7 avec 525 millions de licences vendues, failles de sécurité qui ne seront plus patchées sur XP, le rendant dangereux. Même pire, en se servant des patches distribués pour Windows 7 et 8, les pirates auront des indications précieuses sur les vulnérabilités de Windows XP.

Check list CASES Luxembourg pour une bonne migration

Moins de deux mois pour migrer c’est très court pour les retardataires, surtout s’il s’agit d’entreprises qui possèdent tout un parc. CASES donne une listes des vérifications à faire pour s’assurer une bonne migration :

• vérifiez si vous avez des ordinateurs qui fonctionnent sur XP,
• répertoriez les applications installées sur ces ordinateurs,
• vérifiez la compatibilité de ces applications avec le système d’exploitation appelé à remplacer XP,
• remplacer si besoin par des ordinateurs plus récents,
• installez un ordinateur de test pour tester les applications sur le nouveau système d’exploitation.

Si les applications ne sont pas compatibles avec le nouvel OS, il faut adapter ou remplacer l’application ou bien passer à « Windows XP mode » dans Windows 7 professionnel (une machine virtuelle reproduit un ersatz de Windows XP sur une configuration Windows 7 pour continuer à utiliser les applications, en cas d’attaque, seule la machine virtuelle sera infectée).

Windows 7 présente donc un avantage dans cette migration, il possède un système de virtualisation. Dans tous les cas, aucune activité connectée (browsing, mail, et.) ne devra se faire sur la machine virtuelle. Seule la machine « hôte » pourra être connectée.

Migration forcée

Plus de maintenance ça signifie que XP et Office 2003, ne recevront plus de correctifs visant à gommer les dysfonctionnements et failles de sécurité. Autre nouvelle, Microsoft a finalement fait marche arrière et ne bloquera pas l’accès à son antivirus Security Essentials. Les professionnels disposeront toujours de Microsoft Forefront et Endpoint Protection tandis que les consommateurs pourront continuer d’utiliser Microsoft Security Essentials. Il sera toujours disponible au téléchargement et régulièrement mis à jour avec de nouvelles signatures de virus jusqu’au 14 juillet 2015.

Passer de Windows XP à Windows 8 dérouterait n’importe quel utilisateur de longue date. Un choix s’impose : risquer de voir son ordinateur surinfecté de malwares ou devoir tout réapprendre sur un nouveau système. Pour les entreprises qui décideraient de maintenir une ou plusieurs machine(s) sur XP, il est plus prudent de les déconnecter du réseau local et d’Internet.

XP a fait son temps

Rappelons que dans tous les cas, XP est nettement plus vulnérable que toutes autres versions plus récentes. Selon un rapport de Microsoft Security Intelligence, Windows XP affiche un taux d’infection six fois plus élevé que Windows 8. Bien évidemment, un logiciel de sécurité tiers, tel un antivirus, peut aussi identifier les malwares, mais cela peut prendre un certain temps.

L’usage encore fort de Windows XP a déjà poussé de nombreux éditeurs à annoncer une prolongation du support de leurs logiciels sur cet OS : comme Opera, Mozilla pour Firefox et Google pour Chrome.
Microsoft met en avant les innovations en matière de sécurité et les technologies proposées dans les nouveaux systèmes d’exploitation, pour bien montrer le retard d’XP face aux cyber-menaces actuelles. 13 ans, c’est une éternité en termes de technologie d’autant plus face à la cybercriminalité grandissante. Les hackers qui découvriront d’autres vulnérabilités, ont donc l’assurance que Microsoft ne colmatera plus les brèches (patchées en deux semaines auparavant).