Un début SEPA mouvementé à l’OGBL

Officiellement SEPA est lancé depuis le 1er février mais certaines entreprises et banques, ne sont pas encore prêtes. Manque d’informations ou confusion qui règne autour de la législation, il faudra compter sur le délai supplémentaire de six mois pour évaluer le déroulement. L’Onofhängege Gewerkschaftsbond Lëtzebuerg (OGBL) qui s’était pourtant préparée en amont semble aussi faire face à de nombreuses complications.

February 21, 2014

Officiellement SEPA est lancé depuis le 1er février mais certaines entreprises et banques, ne sont pas encore prêtes. Manque d’informations ou confusion qui règne autour de la législation, il faudra compter sur le délai supplémentaire de six mois pour évaluer le déroulement. L’Onofhängege Gewerkschaftsbond Lëtzebuerg (OGBL) qui s’était pourtant préparée en amont semble aussi faire face à de nombreuses complications. Un début mouvementé pour le syndicat, comme dans de nombreuses autres institutions du pays…

Préparée mais pas tous

L’OGBL était préparée. Elle avait appliqué systématiquement SEPA pour chaque nouveau membre. Depuis lors, elle avait progressivement modifié les anciens comptes chaque mois. Cependant, ces semaines de lancement furent éprouvantes et décevantes.

A la base, elle était demandeuse pour SEPA, car dans ses 78 000 adhérents frontaliers, beaucoup n’ont pas de comptes au Luxembourg. SEPA devait faciliter les transactions et permettre à tout le monde d’être domicilié au mois, au lieu d’avoir de multiples formes de paiements à traiter. Comme elle, beaucoup ont alors commencé les migrations bien en amont avec une documentation mode d’emploi fournie, mais complexe, avec beaucoup de formats d’échanges possibles.

OGBL prête mais la banque ?

Pour les organismes qui se sont préparés encore fallait-il que leur banque le soit aussi. Pour beaucoup, c’est un processus qui finalement est très complexe et il y a de nombreuses migrations ratées. Pour les loupés pas le choix, il faut passer beaucoup de temps au téléphone avec la banque mais aussi avec la Banque Centrale pour comprendre ce qui s’est passé. Pour ces échecs, la meilleure solution reste encore de le faire en manuel : pour l’OGBL, il s’agit déjà de milliers de retours. On ne peut qu’imaginer le travail et le temps que cela représente pour les organisations bien plus grandes. Pour le moment elle est la seule à pouvoir fournir des réponses claires et complètes qui varient selon les échecs qui ne se ressemblent pas :

  • le code n’est pas bon, la banque le renvoie, il faut le changer,
  • la domiciliation est passée normalement tout va bien et puis finalement elle est refusée un peu plus tard,
  • les banques des membres ont demandé une autorisation explicite de leur part qu’ils n’ont pas donné alors le prélèvement est refusé.

SEPA ne tient pas compte des particularités des banques de chaque pays dans son automatisation. Les formats SEPA utilisés par les banques ne sont pas toujours les mêmes, ce qui veut dire utiliser plusieurs formats si on traite avec plusieurs banques. Ce qui devait être une opportunité de simplicité prend alors des airs de véritable casse tête. Pour chaque retour il faut identifier, traiter et s’assurer que ça ne se reproduise pas.

La patience à l’épreuve pour tout le monde

L’OGBL et d’autres fonctionnent donc au tâtonnement, en apprenant par les erreurs. Pour les membres cela veut dire des possibles décalages de prélèvements à d’autres dates le temps de rectifier les erreurs et peut-être même des doublons de prélèvements.

SEPA n’en est qu’à ses balbutiements, et devrait offrir de nouvelles possibilités pour le business et permettre de réduire les coûts. Les sociétés qui traitent en international n’auront plus besoin d’avoir des banques dans chaque pays pour faciliter leurs transactions, elles pourront tout centraliser. Et pour les sociétés uniquement nationales, le gain sera du côté des clients finaux qui gagnent en sécurité et en liberté. En attendant, comme tous grands changements à opérer, il faudra du temps et de la patience pour se roder.

En photo, Jean-Claude Reding, Président de l’OGBL.

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