Technology Innovation Day : découvertes et échanges

Parmi les temps forts de l’Humanitarian ICT Week qui a lieu toute cette semaine, Le Technology Innovation Day se tenait lundi chez Microsoft et Skype Luxembourg. Les objectifs de la journée sont d’encourager, d’inspirer, de stimuler et de motiver les différents acteurs concernés. Cette journée de l'innovation et des technologies était aussi l’occasion de voir des démonstrations de nouvelles solutions technologiques applicables aux opérations d'aide de sauvetage.

April 10, 2014

Parmi les temps forts de l’Humanitarian ICT Week qui a lieu toute cette semaine, Le Technology Innovation Day se tenait lundi chez Microsoft et Skype Luxembourg. Les objectifs de la journée sont d’encourager, d’inspirer, de stimuler et de motiver les différents acteurs concernés. Cette journée de l’innovation et des technologies était aussi l’occasion de voir des démonstrations de nouvelles solutions technologiques applicables aux opérations d’aide de sauvetage.

Quand l’IT est au service de l’humanitaire

Un manque de collaboration entre les organisations humanitaires, privés et gouvernementaux signifie que, souvent, des outils et des solutions sont conçues isolément, sans tenir compte des besoins spécifiques des organisations sur le terrain. Le résultat ? Des vies sont perdues parce que les organisations ne travaillent pas ensemble de manière efficace pour appliquer la meilleure solution dans les opérations humanitaires. L’objectif est donc d’encourager de nouveaux partenariats, coopérations et collaborations pour sauver plus de vies.

Faire plus ample connaissance avec NoSaCo®

La partie technique d’Emergency.lu est assurée par Ericsson Response, Skype, HITEC Luxembourg, SES TechCom et Ducair-Luxembourg Air Ambulance. Comme partenaires opérationnels, on retrouve les “Administrations des services de secours” (ASS), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Réseau de télécommunications d’urgence (ETC).

Parmi les outils d’Emergency on retrouve le NoSaCo®, un kit de déploiement rapide de système de communication complet. Ces bornes d’intervention sont pré-configurés et prêtes à se déployer tout en étant très robustes. Elles fournissent des services de communication de pointe pour les premiers intervenants sur le terrain. Si l’antenne gonflable de 2,4m n’était pas déployée, les bornes ont servie de point de connectivité pour toute la journée et pour toutes les personnes présentes.

Déjà utilisé par Emergency.lu pour rétablir ou établir des communications sur tous les terrains après tout types de catastrophes, NoSaCo® a bel et bien déjà fait ses preuves. Une version plus compacte était aussi présentée. Un prototype très prometteur qui permet d’embarquer l’essentiel de connectivité et de laisser cette borne plus petite dans les camps sur du long terme.

La nouvelle version de la plateforme d’HITEC

Si la communication peut être rétablie grâce aux antennes et à NoSaCo®, il est important que les équipes puissent se coordonner et échanger des informations. La plateforme d’échange d’HITEC permet aux ONG et volontaires présents sur le terrain, mais aussi aux Headquarters, de connaître en temps réel les situations sur le terrain (dégâts, missions à mettre en place, besoins recensés). Une interaction en visio avec chaque acteur est aussi possible ainsi que l’échange de données et photos avec les pays d’attaches et la Commission Européenne.

Depuis le typhon Haiyan, HITEC a retravaillé la plateforme et présentait donc sa nouvelle version (depuis avril) ainsi qu’une autre application, NHCR. Les personnes de terrains emmènent avec eux un Smartphone qui servira de traceur mais aussi, d’émetteur de signal d’alerte en cas de danger (kidnapping, accident, etc). Laurent Greulich, Ingénieur Software et ICT chez HITEC présentait deux applications :

  • DISP Mobile Reporter (sur android) : la plateforme de partage accueille de nouveaux picto pour recenser les données et offre toujours la possibilité d’envoyer des messages et des photos. Après s’être identifiés, chaque acteur entre sur le portail pour charger les données récoltées en mission qui sont automatiquement géolocalisées pour être apposées sur la carte.
  • NHCR : une application qui aide à l’installation d’un camp en calculant les besoins. En entrant simplement le nombre de personnes, l’application indique les besoins en eau, en fournitures, etc. Elle sert aussi de scan pour définir le périmètre du futur camp en marchant, qui se matérialisera sur DISP. Ainsi tous les autres partenaires savent qu’un nouveau camp a été crée et ont ses coordonnées exactes.

La simple application qui trois ans plus tôt aidait les sauveteurs en montagnes, peut aujourd’hui sauver des vies et coordonner des actions dans le monde entier, et être un outils de collaboration pour toutes les ONG.

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Les objets connectés

Parmi les démonstrations de nouvelles solutions technologiques : les drones et l’impression 3D. Ces petits ‘’gadgets’’ peuvent devenir de véritables alliés s’ils sont combinés à des détecteurs métaux pour les mines, des capteurs pour évaluer le climat (qualité de l’air, présence d’éléments toxiques) avant d’envoyer des forces humaines. Mais aussi livrer des médicaments en zones difficiles ou faire de la reconnaissance via caméra et capture photos, directement envoyer sur l’ordinateur pilote.

Les missions de secours peuvent être périlleuses et même si le matériel est fait pour résister à des conditions parfois extrêmes, il peut arriver qu’il y ait de la casse. En embarquant une imprimante 3D, qui sont de plus en plus légères et facilement assemblées, le fichier 3D de l’objet cassé peut être mailé à distance pour être imprimé en quelques heures. Pascal Poeck, Sharepoint Team Leader chez C-Services, faisait des démonstrations sur divers matériaux via la MakerBot Replicator 2.

PPI Touch Devices

Pour partager toutes ses données récoltées, Benoit Fortemps
Partner Technology Advisor, Solutions & Partners chez Microsoft faisait une démonstration sur la PPI Touch, un périphérique tactile de 55’’. Il fonctionne avec Windows 8 et Office pour maximiser la productivité et la collaboration simultanée. En effet, plus qu’une tablette, ses capteurs peuvent mesurer un nombre presque illimité de points de contact, ce qui permet à plusieurs personnes de contribuer à la fois. Allier à une utilisation de OneNote avec SkyDrive PPI Touch enregistre automatiquement le travail, et permet le partage simplifié avec les autres dans le Cloud.

« Apres les récents évènements aux Philippines (post Typhon), j’ai réalisé que les acteurs sur le terrains n’étaient pas toujours au fait de ce que les autres équipes ou partenaires en dehors de leur organisation faisaient, conclu Antoine Bertout, Responsable des Relations chez Skype. Et de ce fait, il y a pu y avoir duplication de taches et moins de coopération entre les différents partenaires humanitaires et du secteur privé (comme Microsoft). Avec la décision de notre ministère d’organiser l’ICT Humanitarian Week au Luxembourg, il m’a semblé intéressant de combiner ces différents éléments de solutions et services afin de pouvoir illustrer l’importance des différentes possibilités de fédération et collaborations aux travers des technologies déployées. Que ce soit en mode synchrone ou asynchrone, l’idée de la journée avec l’exercice proposé durant le Technology Innovation Day, fut de recréer un scenario de tests de ces solutions la plus proche de la réalité du terrain pour les acteurs humanitaires. »

Des conférences inspirantes

Aujourd’hui, l’IT est partout, et peut servir l’humanitaire. « Toutes ces technologies (présentées lundi) sont bonnes, mais nous devons travailler ensemble pour utiliser tout leur potentiel, déclarait Jan Muehlfeit, Chairman Europe, Microsoft (en photo principale à droite). Il faut créer des synergies avec les partenaires, partager…les ordinateurs peuvent être des objets stupides, mais les Hommes, avec les softwares, peuvent en faire des objets intelligents. Le profit et le Care peuvent être combinés et pensés ensembles, face au dilemme entre profit et non-profit. »

Un temps de discussion ouverte a favorisé l’échange. En exemple avec l’intervention de Microsoft en Afrique, Akhtar Badshah, Senior Director, Microsoft Citizenship & Public Affairs (en photo principale à gauche) répond « Les compagnies sont là pour promouvoir des valeurs. On va en Afrique pour générer du business mais il faut y avoir des experts ingénieurs. On les forme sur place pour manager tout ça là bas, on ne prend pas des expatriés mais des locaux. Ce qui veut dire que ça les aide aussi en retour, et c’est aussi pour cet aspect que nos partenaires investissent. Pour tous les projets, vos projets, il faut de l’argent, no money no donation for NGOs.»

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