SIX, désormais propriétaire de CETREL à 100%, revient sur cette acquisition. Le groupe suisse conforte ainsi sa position de leader pour les prestations de services financiers en Europe. Le nom de CETREL continue d’exister le temps de cette période de transition. Avec la plate-forme CETREL, les données clients sont toutes hébergées au Luxembourg entre les deux Data Centres.

Lorsque SIX commence son acquisition de CETREL en 2008, les dés sont déjà jetés, à termes SIX récupèrera 100% de l’entreprise d’ici 5 ans. Au final il aura fallu une année supplémentaire au groupe Suisse, deux business qui s’avèrent plus que complémentaires…une réelle plus-value à double sens.

Le Luxembourg parmi les 23 autres pays

Lorsque CETREL et SIX commencent leur fusion, c’est déjà une relation win-win qui s’installe. Par CETREL, SIX pourra hoster ses données de façon sécurisées et renforcer sa position au Luxembourg en travaillant avec de nouvelles banques. En retour, CETREL pourra exporter ses compétences à l’international et compléter ses services. Chacun connaît une forte croissance grâce à la complémentarité de l’autre : 55 millions pour CETREL et 1,29 milliards d’euros pour SIX pour 2013.

SIX est aujourd’hui leader sur son marché en Suisse mais aussi au Luxembourg et en Autriche. Aujourd’hui, toutes les données sont au Luxembourg. « Avant, les entreprises voulaient avoir leurs données dans leur pays, explique Roland Ludwig, CEO CETREL. Aujourd’hui on réfléchit à un niveau européen, et l’important est donc que les données restent en Europe plutôt que de partir aux Etats-Unis ou ailleurs. »

« Aujourd’hui il faut se servir de SEPA, s’assurer de traiter de l’argent « propre » et assurer les datas, explique Niklaus Santschi, CEO, SIX Payment Services (en photo). Entre CETREL et SIX il y a une culture similaire et ce sont des business complètement additionnels. En centralisant l’IT en une division et avec cette nouvelle plate-forme CETREL, nous avons plus de flexibilité pour nos futurs projets.»

Massive data

SIX couvre tout le traitement des paiements par cartes et interbancaires, à l’échelle nationale et internationale. Elle est aussi parmi les premières entreprises européennes de traitement des transactions par cartes. De facto, elle manage toutes formes de datas de façon massive : 80 terabyte de back-up et copies, 1,7 million de transactions pour les paiements interbancaires, 8,2 millions de transactions en cartes de débits et crédits, traiter la sécurité des transactions 960 mille fois par jour, manager les 1,6 petabytes de capacité de stockage.

La nécessité d’avoir des data centres sécurisés est primordiale mais aussi, d’avoir une réelle expertise IT qui gère ces process. Parmi le portfolio de services : market data et référence data, l’analyse reste donc importante dans les process IT. L’IT représente ainsi 9,8% de l’activité auquel on pourrait ajouter une part des 30,9% des Financial information, qui comprennent de l’analyse data.

Encore d’autres projets

A l’avenir, le groupe souhaite continuer les acquisitions sur ce core business et tendre vers des solutions de paiements toujours plus simples, moins chères et possibles de n’importe où. L’ambition affichée est aussi de rester compétitif et innovant. « Le paiement vient toujours à la fin de tout ce processus, ajoute Niklaus Santschi. L’innovation concerne tout ce qu’il y a avant. La compétition ne vient plus seulement du domaine bancaire mais d’opérateurs de paiements mobiles et de différents autres secteurs.»

Les équipes sont aujourd’hui totalement mixtes et travaillent ensemble (certains depuis le début de l’acquisition en 2008). Le groupe a d’ailleurs l’intention d’agrandir encore le staff pour continuer sa croissance. Si l’abandon de la marque CETREL n’est pas prévue (en tout cas pas tout de suite), les CEO s’accordent à dire qu’il est important, pour une entreprise internationale, d’opérer sous une identité commune. CETREL possède une renommée historique au Luxembourg et compte surtout sur une période de transition avant d’arrêter cette décision.