Secteur public et secteur privé sortent gagnants grâce au cloud computing

Nous nous trouvons à la veille de la percée du […]

January 31, 2011

Nous nous trouvons à la veille de la percée du cloud computing dans toutes ses applications et dans tous les secteurs de l’économie. Le cloud computing sera l’initiateur de la création d’une dizaine de milliers d’emplois dans notre pays, sans compter son incidence positive sur le PNB, a calculé le professeur Etro dans un white paper mémorable.

 

Le Cloud computing se trouve actuellement dans la même phase que celle qu’occupait l’outsourcing  au milieu des années’ 90 : tout le monde en parle, certains sont craintifs, mais pour beaucoup, il est déjà adopté, sans même que ses utilisateurs ne s’en rendent compte.

Dans son fondement, le cloud computing  fait de l’IT « une commodité », un peu comme le sont  l’électricité ou l’eau courante. Il s’agit pour les grands acteurs de l’IT de permettre par exemple à leurs clients de stocker leurs données en ligne. Ils offrent simultanément  un programme de software on demand, ainsi que son entretien.  Hotmail, Messenger et Skydrive sont les parfaits  exemples de cloud computing que les consommateurs utilisent depuis des années sans se poser de question : cela fonctionne intuitivement, facilement, et efficacement.

La façon dont nous appréhendons les données digitales sera elle aussi modifiée fondamentalement. Nous possèderons encore des systèmes d’exploitation de base sur notre pc, smartphone ou pda. Nous garderons ainsi un certain nombre de fichiers physiques, directement accessibles sur notre disque dur. Et tout le reste… se trouvera dans le cloud. Les photos, musiques ou les vidéos peuvent déjà être conservées et partagées et sur des plateformes de stockage pour consommateurs, Skydrive étant un exemple parmi tant d’autres.

En ce qui concerne le stockage – et l’échange- de données professionnelles – les principes fondamentaux sont les mêmes. Pour pouvoir stocker des petabytes de données d’entreprise, Microsoft a développé en peu de temps de gigantesques datacenters en Europe, en Amérique et en Asie. De tels datacenters forment à vrai dire un ensemble de conteneurs, eux-mêmes remplis de serveurs,  qui ont été soigneusement positionnés aux endroits où l’approvisionnement en courant est garanti et est le plus efficace,  et où la réfrigération se produit de préférence de façon naturelle. De cette manière, les datacenters de Microsoft apportent quelque chose à l’environnement.

Il y a plus encore.  Le cloud computing est l’élément déclencheur d’un véritable boost pour  l’emploi. Frederico Etro, professeur à l’université de Milan et de Venise, a calculé que le cloud computing en Belgique peut créer à court terme entre 3.500 et 18.000 jobs supplémentaires dès qu’il sera massivement adopté. Une approche plus réservée et conservatrice prédit quant à elle entre 1.000 et 10.000 emplois supplémentaires. Mais comment Etro parvient-il à de tels résultats ?

Le cloud computing se produit à trois niveaux : platform as a service (PaaS), Infrastructure as a Service (Iaas) et, Software as a Service (Saas)

 

Ce qui est remarquable, c’est qu’aussi bien la plateforme, que le système d’exploitation sont mis à disposition de l’utilisateur. Un effet de domino est alors créé, qui lie les implications aux conséquences.

–          Les clients ne doivent pas faire de lourds investissements financiers pour l’achat de logiciels, de hardware, de serveurs et de licences qu’ils pensent  pourtant nécessaires. Au lieu de ça, seuls des frais opérationnels mensuels fixes par utilisateur et par capacité consommée sont réclamés. Cela donne tout de suite l’avantage aux jeunes entrepreneurs qui lancent leur PME. N’oublions pas que les PME représentent plus de la moitié du PNB dans notre pays.

–          Les plus petites entreprises aussi, peuvent faire usage de ce software à la pointe de l’innovation, et l’adapter à leur gabarit à tout moment. Ces entreprises n’utilisent en effet que la capacité dont elles ont besoin, en fonction des nécessités. Ce système permet, lors des moments de pic imprévus, de ne pas avoir à assumer les frais engendrés par une infrastructure constante et lourde ; elles utilisent ordinairement ce dont elles ont besoin, rien de plus.

 

En conséquence  à tout ceci, des économies peuvent être réalisées au niveau des dépenses IT. Dans un scénario plutôt prudent,  IDC prévoit  des économies dans le secteur privé de l’ordre de 20%, Elles vont même jusqu’à 50%,  dans une approche plus optimiste. Pour le secteur public, les économies  varieraient entre 10% et 30%. Cela reviendrait à une réduction des frais fixes totaux d’une entreprise de presque 5%.

Plus de place est faite pour la création d’entreprises et de nouveaux emplois. Et c’est donc de cette manière que le professeur Frederico Etro parvient à la conclusion suivante dans son white paper « Introduction to Cloud Computing- a simulation study » : à court terme et dans tout le secteur privé, on peut créer ensemble entre 27.000 et les 1. 360.000 jobs après un an d’adoption massive du cloud computing dans l’Europe entière. A moyen terme, cela signifie une croissance de l’emploi qui varie entre 72.000 et quelques 80.000 postes par an. Etro tient compte d’un déplacement des emplois relatifs à l’IT : une perte d’emploi légère aurait lieu au sein des départements ICT, qui serait  immédiatement contrebalancée par le développement  d’applications cloud et donc de nouvelles missions IT. Etro parle enfin du ratio suivant : 1 emploi perdu pour 8 nouveaux postes créés.

 

Tout ceci a bien entendu aussi son influence aussi sur le budget du gouvernement. De nouveaux emplois aboutissent à moins de chômage, davantage de revenus disponibles  pour les particuliers et des revenus des contributions donc revus à la hausse. On trouverait en conséquence une augmentation de 0,1% du PNB : un pourcentage modeste, mais loin d’être insignifiant.

L’analyste Gartner, Andreio di Maio loue « l’approche nouvelle du white paper qui offre une réflexion complémentaire au sujet du positionnement du cloud computing par rapport  aux services partagés et aux initiatives consolidées. Ce qui bien sûr aide à balayer le mythe du gouvernement cloud. »

2011 va de pair avec la percée d’applications cloud pratiques pour les sociétés et pour le gouvernement. Encore un tout petit peu de patience et le mot cloud disparaitra : nous ne parlerons plus que de « computing », tout comme la « télévision » aujourd’hui, nous n’oserions maintenant plus parler d’ « écran couleurs ».

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