A l’occasion de ses 15 ans, ITnation a invité les membres de sa communauté à jeter un coup d’œil dans le rétroviseur, pour parler du chemin parcouru, et à nous faire part de leur vision du numérique pour les 15 prochaines années. Pour Laurent Moscetti, EY Luxembourg Partner, Financial Services Consulting Service Line Leader, l’un des apports majeurs du numérique réside dans sa capacité à rapprocher les personnes. 

Pouvez-vous nous dire ce que vous faisiez il y a quinze ans ? 

Il y a quinze ans, j’étais principalement un électron sur l’autoroute entre Amsterdam, Bruxelles et Luxembourg ! Je participais alors en tant que directeur de programmes, à l’harmonisation des métiers d’une grande banque privée. C’était un programme passionnant où l’on a cherché à préserver l’excellence du service client de chaque territoire, tout en définissant des approches métiers qui permettaient d’instaurer une norme et des points de référence identiques pour les clients internationaux. L’excellence d’un service global reconnaissable, dans une teinte d’exécution locale.       

En quinze ans, quel a été le principal apport du numérique dans votre vie/dans la société ? 

Selon moi, l’apport majeur du numérique est d’avoir rapproché les lieux, créé de la proximité virtuelle et effacé pour quelques brefs instants les kilomètres. Le numérique n’est pas la seule forme d’échange, c’est un complément. Lorsqu’il est utilisé avec justesse, il est synonyme de progrès incroyables, permettant de partager des compétences, des techniques et une l’expertise mondiale pour le bien de collectivités locales qui n’y auraient sinon pas eu accès.  

Quel est votre souvenir professionnel le plus mémorable de ces quinze dernières années ?

J’ai un excellent souvenir d’une soirée d’anniversaire en 2019 de la société de conseil que je dirigeais alors. Nous avions eu l’honneur de recevoir le premier ministre M. Bettel, et j’ai eu personnellement la chance de pouvoir échanger avec lui sur les enjeux de la digitalisation pour le Grand-Duché. 

J’ai alors été sincèrement admiratif de sa compétence et sa magnifique détermination à faire du Luxembourg un territoire digital de premier plan. Il était alors essentiel que le gouvernement, les entreprises privées et les acteurs financiers travaillent d’unisson pour définir une vision digitale pour la nation. Quelques années plus tard, les résultats sont encourageants, même s’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.   

Comment imaginez-vous le marché luxembourgeois du numérique dans 15 ans ? 

Le marché luxembourgeois du numérique va encore beaucoup évoluer, avec une cristallisation des acteurs du digital autour de rôles qualifiés. Les initiatives de la Place, visant à une mutualisation des services digitaux, entre les acteurs financiers par exemple, vont se démultiplier et la logique de participation à un écosystème numérique global sera dans 15 ans bien plus établie et évidente qu’elle ne l’est aujourd’hui.