Quatre idées fausses à propos du mainframe

À 50 ans, le mainframe est plus que jamais utilisé par les entreprises aux quatre coins du monde, notamment les banques et les chaînes de distribution. Chacun de nous utilise d’ailleurs un mainframe au quotidien, sans même s’en rendre compte, en passant par exemple au distributeur de billets ou en payant par carte de crédit. Ce quinquagénaire bon pied, bon œil fait toutefois l’objet de certaines idées fausses tenaces comme les coûts élevés et les problèmes liés à des applications obsolètes.

June 11, 2014

À 50 ans, le mainframe est plus que jamais utilisé par les entreprises aux quatre coins du monde, notamment les banques et les chaînes de distribution. Chacun de nous utilise d’ailleurs un mainframe au quotidien, sans même s’en rendre compte, en passant par exemple au distributeur de billets ou en payant par carte de crédit. Ce quinquagénaire bon pied, bon œil fait toutefois l’objet de certaines idées fausses tenaces comme les coûts élevés et les problèmes liés à des applications obsolètes.

Le mainframe est dépassé

Les évolutions technologiques rapides obligent les organisations à innover pour rester compétitives. Or, selon certaines d’entre elles, l’obsolescence du mainframe serait un obstacle à l’innovation. Et ce, alors qu’à l’instar des voitures qui existent depuis une centaine d’années, les modèles d’il y a cinquante ans n’ont rien à voir avec ceux d’aujourd’hui. Vingt générations de mainframes ont vu le jour depuis, chacune étant plus fiable que la précédente.

Les mainframes intègrent ainsi certaines caractéristiques qui font défaut à d’autres systèmes. Pensons à la tolérance aux erreurs et aux possibilités d’autoréparation. Mais aussi à la maintenance rapide et simplifiée grâce à la possibilité de créer des partitions. Autant de propriétés héritées de 50 années de développement. Le mainframe a, en ce sens, un rôle à jouer idéal dans le déploiement d’initiatives en plein essor telles que Linux, le cloud, le BigData & Analytics, le mobile et la sécurité.

Le mainframe tourne avec des applications obsolètes

Les applications et les données sont, aujourd’hui, de plus en plus souvent stockées dans le cloud. Les mainframes sont à la pointe dans ce domaine et peuvent être considérés comme des « clouds privés ». Des concepts comme Infrastructure-as-a-Service, Platform-as-a-Service ou Software-as-a-Service n’ont rien d’inconnu et tant la stabilité que la fiabilité du mainframe en sont la force. Mais la stabilité et la fiabilité n’impliquent nullement que le mainframe n’innove pas et ne comprend que des applications obsolètes.

Une autre idée fausse est qu’un mainframe n’exploite qu’une interface à ligne de commande. Et pourtant… L’environnement graphique s’est substitué depuis des années à la ligne de commande ! Quant aux applications que l’on qualifie un peu vite d’obsolètes, elles sont créées sur mesure et efficaces autant qu’étendues, ce qui explique qu’elles font plus longtemps ce que l’on attend d’elles. Une raison qui incite de plus en plus d’organisations à investir dans de nouvelles applications pour le mainframe.

Le mainframe est onéreux

Il ressort d’études que les frais de maintenance, de personnel et les autres frais généraux sont inférieurs à ceux d’un groupe serveur. Davantage de serveurs, c’est en effet plus de licences, plus d’administrateurs de système et un risque accru d’erreur ou de défaillance. En outre, chaque serveur fait l’objet d’une procédure de maintenance spécifique : pensez aux correctifs, aux mises à jour et aux applications dont la maintenance nécessite, elle aussi, plus de main-d’œuvre.

Dans cette perspective, le mainframe reste plus longtemps à jour et s’avère moins cher sur différents postes de frais. Il consomme moins d’énergie et occupe moins d’espace qu’un groupe de serveurs. Il n’est plus nécessaire de déployer des systèmes de refroidissement gourmands en énergie et un mainframe occupe rarement plus de place qu’un rack de serveurs. De quoi réaliser de belles économies sur le plan tant de l’énergie que de l’espace.

Le mainframe nécessite des compétences particulières

Depuis l’an 2000, différents mainframes tournent sur Linux. Les utilisateurs de Linux sont donc rapidement opérationnels sur la plateforme, après un bref recyclage. Linux sur un mainframe diffère peu de Linux sur d’autres plateformes. En outre, IBM et SHARE ont investi dans la diffusion de la connaissance et des compétences existantes par la formation, les communautés et les conférences. Enfin, il s’avère que le nombre de personnes nécessaires à l’administration d’un mainframe est sensiblement inférieur à la capacité requise pour un groupe de serveurs.

Grâce aux développements continus, le mainframe est plus que jamais une des plateformes les plus efficaces, fiables et sûres. Cela en fait aussi une des alternatives les moins chères aux groupes de serveurs. Pour son cinquantième anniversaire, rendons au mainframe les honneurs qu’il mérite et souhaitons-lui encore de longues années de succès.

Pourriez-vous vous passer d’un mainframe pendant cinq minutes ?

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