Pour accroître leur avantage concurrentiel, les banques doivent adapter leur stratégie d’intégration et étendre la portée du STP

Par Jim Gahagan, Global Industry Executive, Services financiers, Sterling Commerce […]

March 23, 2010

Par Jim Gahagan, Global Industry Executive, Services financiers, Sterling Commerce


La mondialisation et l’exacerbation de la concurrence dans tous les secteurs d’activité imposent aux entreprises d’être plus précises et plus méthodiques dans le suivi de leurs transactions financières. L’un des moyens les plus efficaces pour relever ce double défi est d’automatiser le traitement des transactions financières avec des outils dits STP (Straight-Through Processing). Ces plates-formes informatiques dématérialisent de A à Z le processus de paiement, ce qui a pour double effet de réduire les coûts de traitements et de minimiser les risques inhérents aux erreurs humaines.

Si la notion de traitement STP existe depuis plusieurs années, et a été déjà mis en œuvre dans de nombreux établissements financiers, peu sont parvenus à en exploiter tout le potentiel. Ils ont rencontré deux principaux freins : la diversité des outils utilisés par les entreprises en interne comme avec l’extérieur ; et la complexité des infrastructures bancaires qui ont été déployées par silo au fil des exigences réglementaires, et de l’apparition de nouveaux standards d’échanges de données. Les fusions et acquisitions ont aussi contribué à cette complexité et compromis la capacité des établissements bancaires à appliquer le traitement STP à leurs clients.

Toutefois, les établissements financiers peuvent surmonter ces difficultés grâce aux nouvelles technologies. Ils devront veiller à trois points clés : la connectivité, l’intégrité des données et les standards d’échanges. Car pour exécuter davantage de transactions électroniques, il est nécessaire tout d’abord d’interconnecter les systèmes, puis d’améliorer ces interconnexions par une meilleure intégrité des données, et enfin d’avoir la capacité d’adopter n’importe quel format standard du marché pour intégrer rapidement d’éventuels changements chez ses partenaires, ainsi que de nouvelles obligations sectorielles ou réglementaires.

Les solutions d’intégration sont essentielles à 3 titres : pour automatiser les processus manuels d’intégration des données et informations ; pour respecter les nouvelles réglementations émises par les gouvernements (garanties de sécurité, audits et reporting sur les données échangées) ; et pour gérer de façon proactive les accords de niveau de service (SLA). Grâce à ces outils, l’intégration se fait de façon souple sécurisée uniforme. Elles offrent également la possibilité de visualiser et d’accéder à certaines informations qui sont produites lors de l’exécution des processus métier et informatiques — le tout en étant capable d’interpréter n’importe quel standard de données. Au final, ces différentes fonctionnalités rendent la banque plus agile, plus efficace et plus performante.


Connectivité

Selon une récente étude menée par Forrester Consulting pour le compte de Sterling Commerce, près de deux tiers des représentants d’établissements financiers interrogés considèrent que les solutions d’intégration en place ne permettent pas à leur département informatique de prendre en compte rapidement de nouveaux besoins métier et exigences réglementaires. En déployant des solutions d’intégration fonctionnellement plus riches, les établissements financiers auraient la possibilité d’automatiser les processus d’intégration d’informations et de données pour, in fine, réduire les coûts induits par l’intégration des nouveaux clients. Ils pourraient aussi proposer plus rapidement et plus efficacement de nouveaux services transactionnels.

Mais les banques doivent relever un autre défi. Leurs systèmes, tels qu’ils ont été conçus, n’assurent pas une visibilité temps réel sur les informations qu’ils contiennent. Or les clients exigent aujourd’hui de recevoir à la volée des données détaillées et à jour sur les opérations les concernant – en premier lieu tout ce qui concerne le cash management et le fonds de roulement. Les technologies d’intégration constituent une nouvelle fois une solution : elles permettent de relier entre eux les différents systèmes de traitement des données et de les connecter avec ceux des sociétés de compensation. Les mouvements de données financières à travers le monde s’en trouvent accélérés. Par exemple, une banque qui s’est dotée de nouvelles fonctions de transfert de fichiers administrés, a pu réduire ses délais de transfert de sept heures à trois minutes. Elle dispose aujourd’hui d’une offre unique qui annule une créance en seulement quelques minutes et donne aux clients la possibilité d’exécuter des transactions en temps réel.


Intégrité des données

Quand les établissements bancaires automatisent les connexions au sein de leur écosystème (avec leurs clients, partenaires et fournisseurs), ils enregistrent une forte augmentation du volume de données qu’elles doivent traiter. Selon le Data Warehousing Institute, il en coûte chaque année plus de 600 milliards de dollars aux entreprises américaines pour identifier et corriger les données erronées. La mondialisation et le recours élargi à l’informatique ont transformé les données en une ressource précieuse et capitale pour la compétitivité des entreprises. L’importance que revêtent ces données aujourd’hui, combinée à l’augmentation du volume d’informations traitées et à la complexité des infrastructures existantes, amène les banques à puiser en permanence dans leurs ressources (en moyens, temps, argent et énergie) pour rechercher des données manquantes, corriger des informations erronées ou incomplètes, et résoudre des conflits entre données.

Le recours à des fonctions d’intégration métier contribue à améliorer le traitement STP : les données seront en effet validées, traduites, rapprochées et, le cas échéant, modifiées à la volée. Il deviendra possible également de rapprocher et de comparer les transactions financières avec des événements survenus sur la chaîne logistique. Au bout du compte, le processus STP sera optimisé et augmentera le niveau des services offerts à la clientèle quand la sécurité globale des processus et des données sera préservée.


Standards de formats

Dès lors qu’elles maîtrisent l’intégrité des données, les banques sont prêtes pour le changement. Qu’il s’agisse d’accueillir de nouveaux clients, de changer de prestataire ou de respecter les nouvelles exigences sectorielles ou réglementaires, il sera toujours question de nouveaux formats, normes et protocoles. Chaque entreprise doit se conformer aux normes de son secteur et être en mesure de supporter n’importe quel format. Pouvoir compter sur une bibliothèque de standards gérée par un partenaire de confiance constitue un atout.

Disposer d’une bibliothèque de standards dédiée aux services financiers permet de standardiser la traduction des données, étape préalable requise pour procéder à l’exécution des transactions financières et à l’échange d’informations avec ses partenaires (clients, banques et fournisseurs). En fournissant cette technologie, les banques peuvent aider leurs clients à traiter la problématique des nouveaux formats, normes et protocoles sans augmentation de leurs coûts. Autre conséquence : elles améliorent leurs traitements STP, augmentent le niveau de satisfaction de leurs clients et investissent moins de temps et d’argent pour se mettre en conformité avec les nouvelles normes financières.

Une banque qui s’équipe d’une solution STP complète accentue son avantage concurrentiel. Elle permet aux entreprises d’optimiser et de transformer leurs processus internationaux de gestion financière. Elle sert ses clients avec une efficacité accrue tout en réduisant ses coûts, en développant son chiffre d’affaires et en maximalisant les performances du traitement STP. Enfin, elle apporte aux entreprises les outils nécessaires pour que le traitement STP devienne pour elles aussi une réalité.


À propos de l’auteur


Jim Gahagan est responsable des services financiers au niveau mondial de Sterling Commerce, l’un des premiers fournisseurs mondiaux de logiciels et services de collaboration multi-entreprises. Il affiche plus de trente années d’expérience dans les domaines du conseil et de la gestion des systèmes informatiques et financiers, acquise notamment chez Merrill Lynch et Goldman Sachs & Co.

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