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Portrait de Fabrizio Romano, Country Manager Finnova s.à.r.l

Aujourd’hui, vous êtes Country Manager de Finnova à Luxembourg, mais […]

October 4, 2012

Aujourd’hui, vous êtes Country Manager de Finnova à Luxembourg, mais vous avez commencé en 1994 dans le pastis… Racontez nous en quelques lignes votre parcours.

C’est exact … j’ai fait une école de commerce à Bruxelles et j’ai décroché mon premier emploi comme chef de produit chez Renglet – Pernod Ricard. Mon entrée dans le secteur ICT a été le fruit d’un hasard : une description de profil correspondant au mien dans une annonce passée par ComputerLand/Vanstar. J’y suis entré pour m’occuper du centre de formation et j’en suis ressorti quelques années plus tard avec une expérience commerciale qui m’a ouvert les portes de Siemens ou je me suis occupé de la vente des services IT du constructeur. Dans les années 2000 j’ai eu la chance de rejoindre la SSII marchFIRST comme Directeur Commercial avant d’en devenir le Directeur Général. La bulle Internet ayant implosée, j’ai procédé à la revente en 2002 de la filiale à Deloitte ou j’y ai occupé durant quelques années un poste de Directeur. Le monde logiciel s’est ensuite ouvert à moi au travers d’une fonction de direction régionale pour le Benelux chez l’éditeur Fernbach-Software. Lorsqu’il y a deux ans Finnova m’a contacté pour prendre la direction de sa première filiale internationale, je n’ai pas pu résister et je ne le regrette pas !

Le Cloud est à la mode dans l’IT, quel regard portez-vous sur cette technologie ?

Bien qu’elle ne date pas exactement de hier, elle est toujours en devenir et ne deviendra réellement mature que lorsqu’elle aura réussi à devenir universelle. Pour cela il va encore falloir qu’elle provoque, entres-autres, une révolution culturelle et psychologique en pénétrant tous les secteurs de la vie professionnelle et privée. Et là, il y a encore un pas de géant à faire en particulier pour s’affranchir des réticences qu’elle suscite dans le domaine de la confidentialité des données et de leur sécurité. Nous ne sommes qu’au tout début d’une nouvelle ère ou « l’intrusion » dans notre quotidien de toutes les formes possibles et imaginables de l’informatique et de l’électronique ne va faire que s’accélérer. Le Cloud s’inscrit clairement dans cette mouvance qui touchera autant notre vie professionnelle que personnelle.

Finalement, est-il applicable au monde bancaire ? Et en particulier au marché luxembourgeois ?

Les innovations technologiques majeures sont souvent diversement appréciées, acceptées et adoptées selon les secteurs d’activités… mais in fine, leur adoption se fait, avec des disparités dans le temps… Le monde bancaire est confronté, à l’instar d’autres secteurs, à des impératifs de sécurité et de confidentialité des données. Cet impératif agit comme un frein sur toute forme d’externalisation, même si de nombreux prestataires proposent des conditions de sécurité maximales. Tant que cette barrière psychologique n’aura pas été levée, aucune adoption massive par le secteur bancaire ne pourra être envisagée. Le cadre légal ne favorise pas non plus sa généralisation même si les instances de régulation n’ont nullement fermé la porte à son utilisation à Luxembourg sous certaines conditions. Les PSF ont et auront également un rôle majeur à jouer pour sa démocratisation. Nos amis Suisse ont poussé l’externalisation de leurs données et systèmes bancaires jusqu’à ne plus rien avoir en interne dans certains établissements. Si eux l’ont fait, pourquoi pas nous ?

Quel est votre challenge professionnel et personnel?

Oui, c’est le moins que l’on puisse dire ! J’ai eu la chance d’être le premier employé international de Finnova. Il a d’abord fallu tout mettre en place d’un point de vue organisationnel, juridique, logistique ou encore administratif. Ceci étant fait, tout reste à faire ! Nous avions gagné notre premier client… avant qu’il ne prenne la décision de délocaliser ses activités de Luxembourg. C’est donc un retour à la case départ de ce côté. Finnova va devoir à nouveau démontrer qu’un nouvel entrant peut se faire une place sur un marché du progiciel bancaire que l’on peut qualifier de mature. Le choix d’un progiciel core banking est une décision sensible pour une banque et le challenge est bien là : les faits ont démontré que le produit est bon, il nous faut prouver et convaincre sur notre capacité à livrer toutes les fonctionnalités escomptées dans les temps et à un coût acceptable. Chose que nous avons par ailleurs fait en Suisse pour plus de 100 banques !

D’un point de vue plus personnel je suis convaincu que les banques et la Place Financière de Luxembourg gagneraient beaucoup à adopter un modèle de mutualisation comparable à celui mis en place en Suisse. Je suis persuadé que le secteur bancaire Suisse est à l’avant-garde dans ce domaine et je « milite » activement pour promouvoir ce modèle de mutualisation localement. Je souhaite également faire croitre significativement la structure locale pour servir de hub européen au service de la stratégie d’expansion internationale de ma maison-mère. Luxembourg a tous les atouts pour cela. Cela nous permettra d’assoir encore plus l’image de la Place Financière et de créer des emplois à Luxembourg.

Pour vous que représente l’IT et comment l’abordez-vous?

Dit très simplement, l’IT représente pour moi un facilitateur. C’est elle qui me permet d’accéder à mes données, de rechercher des informations, de communiquer, de me mettre en relations avec des individus, des groupes, des entreprises et si nécessaire d’interagir avec eux en tout temps, à toute heure et n’importe où. Tout part d’un besoin, que l’IT permet de combler tant dans ma vie professionnelle que privée. Même si après une vingtaine d’année passée auprès de fournisseurs de technologie divers et variés, je possède une connaissance des aspects techniques liés à l’IT, je continue à préférer l’aborder sous l’angle de l’utilisateur final. Simplicité doit rester le maitre mot !

Comment se déroule votre journée type?

Dans mon cas je peux dire que toutes les journées se suivent et ne se ressemblent pas ! Chaque journée est différente. Je jongle entre mes déplacements, mes interactions avec la maison-mère, mes rendez-vous avec des Clients, des Partenaires, des Fournisseurs, le marketing, les présentations, l’administration… C’est cette diversité de taches qui donne une richesse considérable à mes journées et me permet d’afficher un taux de satisfaction record.

Qu’aimez-vous le plus dans votre métier ? Qu’aimez-vous le moins dans votre métier?

J’ai la chance d’être au cœur d’une stratégie d’internationalisation. Dans ce contexte tout devient passionnant ! Je suis néanmoins quelqu’un de très extraverti et j’éprouve toujours un grand bonheur lorsque je dois représenter ma société à l’extérieur. Quand à ce que j’aime le moins, difficile à dire… les embouteillages !

 

Carte d’identité:

 

Prénom:                    Fabrizio

Nom:                           Romano

Age:                              43 ans

Nationalité:                 Française

Fonction:                  Country Manager – Gérant

Société:                      Finnova s.àr.l.

Twitter :                    @fabrizioromano4

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