Mike aide à combler ‘the gap’ au Bénin pour la FFL

Pendant près d’un an, Mike Biver, un jeune Luxembourgeois, a participé à une mission de coopération au Bénin soutenue par la Fondation Follereau Luxembourg. Avec un double objectif : vivre une expérience humaine extraordinaire tout en transmettant aide sanitaire et ICT à la population béninoise…

September 5, 2013

Pendant près d’un an, Mike Biver, un jeune Luxembourgeois, a participé à une mission de coopération au Bénin soutenue par la Fondation Follereau Luxembourg. Avec un double objectif : vivre une expérience humaine extraordinaire tout en transmettant aide sanitaire et ICT à la population béninoise…

Après son parcours au Lycée et un premier cycle à l’Université, Mike Biver conforte son idée : donner et recevoir un cadeau précieux : le bonheur de gens en Afrique. « Je n’étais pas coincé par la vie et cette idée de partir loin avait tourné longtemps en tête, explique Mike, de retour depuis l’été du Bénin, après onze mois de mission avec la Fondation Follereau. Je me sentais moins à l’aise sur les bancs de l’université et je me suis mis en relation avec la FFL. Comme pour postuler pour un job, j’ai remis un dossier de candidature, qui a été retenu et qui m’a permis de partir pendant près d’un an au Bénin. »

Mike est un jeune coopérant enthousiaste. Il accueille l’opportunité comme une chance, remet la taille des défis à la juste mesure de ce qu’ils sont réellement. Organisé (il travaille pour une concession automobile) et pédagogue, il s’inscrit dans deux programmes de coopération pour le Bénin : l’un dans le cadre du support aux services de santé sur place et l’autre dans le cadre du projet Mind the Gap.

Bienvenue au Bénin

Mike Biver, Benin Le projet Mind the Gap vise à accélérer le transfert de compétences entre le monde éducatif béninois et les jeunes élèves du pays de 10 millions d’habitants situé en Afrique occidentale. Avec d’autres volontaires supportés par la FFL et des organisations de soutien au développement, Mike a reçu du Service National de la Jeunesse et du SVCI (le Service de Volontariat de la Coopération International) et bien entendu de la Fondation Follereau, le soutien nécessaire à se mettre à disposition du projet.

« A mon arrivée, mon premier sentiment a été de me dire : que c’est chaotique ici ! Mais au fur et à mesure des jours passés, je me suis rendu compte que derrière cette fourmilière, règne un ordre, des règles, une cohérence… qui pour moi étaient nouveaux. En fait, la rue bouge sans arrêt. Les gens ne vivent pas dans un confort relatif d’une maison, mais vaquent sans cesse à l’extérieur. »

Le volontaire grand-ducal a été accueilli avec la richesse des sourires du Bénin. « Je n’avais pas encore franchi le porche du centre que déjà les gens m’accueillaient par mon prénom. Ils avaient entendu parler de mon arrivée et se sont vite intéressé à moi. Les Béninois m’ont posé nombre de question sur ma famille, l’éloignement, ma vie personnelle… Il s’agit des valeurs qui leur sont les plus chères. Ils ne m’ont jamais demandé quel était la qualité de notre vie en Europe, si je possédais une maison ou une voiture… Cela ne les intéresse pas. »

Mind the Gap

Mike Biver, BeninDans le centre d’accueil où Mike réside comme coopérant, une antenne de soins permet de soutenir une population chaleureuse. « Beaucoup parlent le français, la langue officielle, mais il faut dire qu’il y a plus de 50 langues parlées dans le pays. Durant mes voyages à Cotonou, la capitale économique du pays et à Porto-Novo, la capitale politique, j’ai pu me rendre compte de l’évolution de la vie dans ce pays. Dans les zones plus reculées, au Nord principalement, nombre de choses restent à faire…. »

C’est dans ce contexte que le programme Mind the Gap donne tout son sens. « Ici, nous inscrivons notre action dans la durée. Il s’agit d’un projet qui permet aux gens d’apprendre et d’appréhender mieux les technologies. Aujourd’hui, avec un système éducatif volontaire mais limité, les enseignants peuvent inscrire des cours d’utilisation d’un PC, principalement pour la bureautique. Actuellement, les ministères et administrations béninois exigent des compétences informatiques dans le recrutement de leurs fonctionnaires. C’est parfois une limite pour de jeunes gens, qui n’ont pas eu la chance de se familiariser avec l’informatique. »

« Ici en Europe, nous avons inscrit cette culture de la technologie depuis 20 ans. Au Bénin, ils doivent gagner cette compétence en quelques années seulement. Car il ne faut pas remonter si loin en arrière pour voir le décalage qu’il y avait. C’est ce Gap que nous tentons de combler avec les Béninois. »

« Nous soutenons donc des initiatives locales qui visent à faire monter le niveau de compétences informatiques. C’est par exemple aider un professeur ou un directeur d’école à offrir plus de cours avec le potentiel des PC’s. C’est ainsi que j’ai remis à jour des PC’s usagés en provenance de sociétés luxembourgeoises. Il a fallu réinstaller des systèmes, des logiciels, le reader PDF et la suite Office, un anti-virus,… Parfois, il s’agit aussi de vérifier que l’école dispose simplement d’une structure favorable pour exploiter ces PC’s aussi simple qu’une table ou un mobilier adapté, une installation électrique suffisante, etc… »

 

[colored_box color=”eg. blue, green, grey, red, yellow”]

Témoin au Bénin

Mike BiverDes comptes-rendus et un rapport final ont été transmis à la Fondation. Au delà de la mission, Mike a aussi un témoin fiable de la situation globale du pays. Et de devoir constater que l’approvisionnement énergétique (qui vient des pays voisins) est loin d’être garanti. Dès que la demande régionale est trop forte en électricité, le petit Bénin est vite plongé dans le noir. Difficile dans ces conditions pour les administrations locales, les petites entreprises et les écoles,… de garantir une production informatique, surtout que les générateurs ne sont pas toujours en suffisance. Par ailleurs, les investissements étrangers sont massifs, notamment en provenance de Chine, leader sur les grands projets d’infrastructure. Avec sa force agricole, sa production cotonnière ou ses mines de charbons et un port particulièrement stratégique dans la région,… le Bénin est aussi sous l’œil de Pékin.

[/colored_box]
Watch video

In the same category