Les PSF/S, clés de voûtes de la place financière

C’est lors de sa conférence de Printemps que l’APSFS (l’Association […]

April 7, 2010

C’est lors de sa conférence de Printemps que l’APSFS (l’Association des PSF de Support) a tiré les pistes pour le futur de l’industrie financière grand-ducale. Se préparant à la transformation de l’industrie locale des services financiers qui aura lieu au travers de la consolidation de groupes financiers, de la globalisation des économies et de la perte des arguments conservateurs du Luxembourg, les PSF/S (Professionnels des Services Financiers de Support) tiennent à s’impliquer dans la nouvelle économie des services financiers luxembourgeois.

« Le focus de départ était de permettre aux banques et autres institutions financières d’externaliser certaines parties de leur métier dans des structures adaptées au contexte luxembourgeois, revient Nicolas Buck, président de l’APSFS. Rapidement, l’effet de la mutualisation a joué en faveur des PSF de Support. » Pour l’association, le futur est là : augmenter l’effort de distinction du centre financier par rapport aux nouvelles places émergentes ou installées, concurrentes voire même dans certains cas complémentaires : Dublin, Malte, Singapour, les Emirats, l’Uruguay… « Parmi les plus de 80 entreprises de notre secteur, près de 35 sont des filiales de grands groupes internationaux. Utilisons ce canal de promotion pour faire connaître nos compétences à l’extérieur de Luxembourg », continue Nicolas Buck, imaginant aussi Luxembourg For Finance endosser une partie du rôle d’organe de promotion des PSF/S à l’étranger. « Activons le réseau des Big Four et faisons connaître notre savoir faire. Notre principal déficit est actuellement un déficit de communication », précise-t-il encore.

Mais ne cachant pas aussi la perte d’autonomie et décisionnaire des acteurs de la place dans le contexte actuel, les PSF/S veulent aussi proposer des alternatives. Ainsi, constituer une filiale d’une PSF luxembourgeoise à l’étranger permet de garder, sous le contrôle de la CSSF, la conformité locale nécessaire tout en activant des pistes d’attractivités pour le pays. « L’Etat fait de nombreux efforts continus pour investir dans les compétences de la place technologique, notamment en dotant le pays d’une infrastructure de datacenters et de connectivité importante pour notre activité », ajoute Nicolas Buck.

Ne pas rater l’opportunité e-Archivage

Pour l’APSFS, la force du Luxembourg a toujours été celle-ci depuis les quarante dernières années: tirer un savoir-faire particulier dans l’exploitation de compétences permises par la création d’un cadre légal unique autour d’une opportunité. Aujourd’hui, les challengent se nomment SIF, Family Offices, Real Estate, produits alternatifs… Ne voulant rater celui de l’e-Archivage (cela fait maintenant deux ans que le gouvernement planche sur l’adaptation de lois et règlements grand-ducaux permettant l’archivage légal électronique), les PSF/S réclament l’instauration du statut 29-4 (ou 5 si le 3 et 4 ne fusionnent pas), créant le statut de PSF de Support Tiers Archiveur.

Passer de la mentalité et la réputation de Secrecy à Privacy

« Nous évoquons le cloud computing et toute les possibilités qui s’offrent à une pléiade de prestataires, insiste Nicolas Buck. Nous devons participer à la création de cette confiance numérique et l’encadrer dans un métier spécifique, ce qui mettra un certain temps à se mettre en place notamment en raison du processus d’inversion de la charge de la preuve que cela va engendrer. Nous l’attendons avant l’automne. » C’est l’Ilnas qui sera chargée d’accréditer cette nouvelle catégorie de prestataires de confiance qui resteront globalement sous l’égide de la CSSF. « Les banques elles-mêmes, et les acteurs financiers, n’ont pas encre assez tiré profit de ce statut de PSF/S. Seules Dexia et Clearstream ont constitué leur PSF, se garantissant aussi par la même occasion de garder la main sur leur informatique. Nous entrons dans l’ère d’un Luxembourg comme Center of Trust. Passons maintenant d’une mentalité de Secrecy à Privacy!, conclut-t-il.

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