Les fruits de SEPA pour Dexia-Bil

Dexia BIL a adopté la solution de Cetrel pour les […]

December 16, 2010

Dexia BIL a adopté la solution de Cetrel pour les prélèvements dans le cadre de domiciliations bancaires au sein de SEPA, l’espace européen des paiements harmonisés de la zone euro. Remettons cela dans son contexte !

 

Photo: Théo Klauner, Senior Director Operations Cash, Dexia BIL


SEPA a démarré avec l’harmonisation de systèmes de transfert d’argent entre comptes bancaires dans la zone euro. Aujourd’hui effectuer un virement SEPA est bien plus simple et plus économique que les anciens virements internationaux. C’est le secteur lui-même qui a proposé la démarche sous la pression de la Commission Européenne et dans un dialogue constructif avec la Banque Centrale Européenne.

Au niveau national, le Luxembourg a bondi sur l’opportunité de SEPA pour se doter d’un système de transfert paneuropéen performant et en a profité pour standardiser la structure du numéro de compte qui jusqu’alors était très disparate, contrairement aux pays voisins qui disposaient d’un système comme le RIB (relevé d’identité bancaire standardisé) en France ou la fameuse structure 3-7-2 chiffres belges. Ainsi, le Luxembourg a été le premier pays au sein de la zone Euro à adopter le compte IBAN comme structure nationale et à migrer ses virements nationaux vers SEPA Credit Transfer (SCT). Aujourd’hui, Belgique, Allemagne, Italie… propagent l’harmonisation SEPA pour les transferts à grands pas. «SEPA se veut être un espace unique de paiements pour le consommateur, qui fait tomber les barrières nationales, rappelle Théo Klauner, Senior Director Operations Cash, Dexia BIL. Cet espace unique a été encadré avec des textes de loi (Payments Service Directive – PSD), pour les transferts, cela a apporté des facilités nouvelles, avec des règles du jeu bien établies, favorisant le consommateur et permettant aussi aux PME de simplifier la gestion de leur trésorerie». À l’époque de la mise en place du SEPA Credit Transfert (SCT), les banques luxembourgeoises ont abandonné le clearing des transactions nationales au profit d’une vision européenne dans cette logique d’harmonisation.

Comme le monde des paiements est un métier de volumes, les banques luxembourgeoises se sont tournées vers les grands opérateurs européens. Dans ce cas, c’est le système de clearing de l’EBA (Euro Banking Association), située à Paris, qui assure une gestion performante des paiements en Euro.

La domiciliation bancaire européene

Le second volet de l’initiative SEPA tourne autour des domiciliations, les autorisations de prélèvements que les créanciers présentent à leurs débiteurs. C’est une solution proche du modèle allemand qui a été retenue et qui repose largement sur le droit d’opposition du débiteur.

Pour le Luxembourg qui voit ses 120.000 frontaliers effectuer des achats ou des abonnements de part et d’autre de la frontière, le SCT et le SEPA Direct Debit (SDD), sont deux opportunités importantes. Mais autant les transferts ont été simples et efficaces à mettre en oeuvre, autant le SDD n’a pas rencontré le même succès. D’abord, les créanciers (opérateurs télécoms, d’énergies, etc.) n’ont pas encore fait de ce point une priorité. Ensuite, en coulisse, les grands pays de la zone Euro n’entendent pas mettre fin à leurs systèmes nationaux qui sont plus ‘protectionnistes’ que le modèle SDD. «Ce qu’il faudrait, c’est une end-date de la part des autorités pour les systèmes nationaux obligeant tous les pays à migrer à une date unique vers un fonctionnement commun», estime Théo Klauner. Mais la politique européenne est parfois paradoxale… Encourager et imposer, ouvrir et brider…

Dexia BIL a voulu néanmoins prendre les devants. Elle a adopté la solution mutualisée de Cetrel, estimée comme «pragmatique, dans ce contexte aux volumes actuels faibles », dit Théo Klauner. Avec Cetrel, au sein de Six Group, Dexia BIL est aussi prête à faire face aux évolutions futures. La solution s’adaptera aux contraintes techniques et est future-proof, surtout si une end-date des systèmes nationaux devait être imposée. «Pour Dexia BIL, il n’y avait aucun business case pour faire les développements in house, vu les faibles volumes attendus. Nous nous sommes donc tournés vers l’offre de Cetrel, qui a été rejointe par cinq autres banques luxembourgeoises».

«Notre solution est prête et opérationnelle, dit Fabrice Poinsignon, de Cetrel. Nous avons 600 créanciers à basculer dans un système international, ce qui leur ouvre de nouvelles portes.» Vu la situation géographique et transfrontalière du Luxembourg, cette internationalisation grandissante, les deux partenaires estiment que le pays est en train de rater une opportunité. Avec l’e-Commerce, l’e-Invoicing, l’e-Payment, l’e-Archiving… Il y a un socle pour une économie numérique où l’avantage naturel du Luxembourg doit parler. «Si on veut créer des Payements Hubs ici, on a tout pour le faire !»

 

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