L’EFF passe au crible 26 FAI, réseaux sociaux et autres géants

L'Electronic Frontier Foundation, chargée de promouvoir la vie privée des internautes, vient de publier son palmarès annuel des sociétés assurant au mieux la protection des données de leurs utilisateurs respectifs. Le bilan global est plutôt bon et si chacun tend vers plus de transparence, quelques bonnets d'âne persistent.

May 20, 2014

L’Electronic Frontier Foundation, chargée de promouvoir la vie privée des internautes, vient de publier son palmarès annuel des sociétés assurant au mieux la protection des données de leurs utilisateurs respectifs. Le bilan global est plutôt bon et si chacun tend vers plus de transparence, quelques bonnets d’âne persistent.

Les entreprises concernées sont : Adobe, Amazon, Apple, AT&T, Comcast, CREDO Mobile, Dropbox, Facebook, Foursquare, Google, Internet Archive, LinkedIn, Lookout, Microsoft, Myspace, Pinterest, Snapchat, Sonic, SpiderOak, Tumblr, Twitter, Verizon, Wickr, Wikimedia, WordPress et Yahoo.

Data chères data

Au total six critères d’étude sont passés en revue :

– la nécessité pour le gouvernement d’obtenir un mandat d’accès ;
– l’information envers l’internaute qu’une demande a été formulée sur son compte ;
– la publication d’un rapport de transparence listant le nombre total de requêtes ;
– la publication d’un guide sur les pratiques légales ;
– la protection des internautes devant une cour de justice ;
– la protection des internautes devant le Congrès des Etats-Unis.

L’EFF tentent ainsi de savoir si les emails, les documents, les photos ou encore les informations personnelles sont protégées dans le cas ou une autorité gouvernementale demanderait un accès.

Cyber-géants mal notés

Si certains remplissent en apparence tous les critères, ils n’acceptent pas pour autant de défendre leurs utilisateurs devant la justice. C’est le cas de WordPress, Tumblr, Wickr, Spideroak, Pinterest et LinkedIn.

Amazon, qui héberge beaucoup d’informations personnelles, accepte de défendre ses utilisateurs en justice mais pas devant le Congrès et ne publie aucun rapport de transparence, ni n’informe les internautes d’une requête sur leur compte.

Globalement par rapport aux autres années, tous ont fait des progrès en matière de transparence. Ils sont aussi de plus en plus nombreux à manifester publiquement leur opposition à la surveillance de masse et à s’opposer aux requêtes gouvernementales.

classement-EFF

Data protect data delete

Pour ceux qui ne seraient pas sûrs de l’avenir de leurs données sur la toile, le droit à l’oubli devient essentiel pour les internautes. Google a déjà reçu plusieurs requêtes (pour des motifs discutables) et travaille sur un système d’automatisation pour mieux les gérer.

Ces demandes diverses posent la question d’arbitrage pour les instances en charge et/ou les services concernés. Pour la Cour de Justice Européenne une suppression est justifiée lorsque « les droits fondamentaux de la vie privée et de la protection des données à caractère personnel » sont mis en péril, la frontière entre les deux sera souvent très mince.

Une procédure en ligne pourra être disponible fin mai qui permettra aux internautes de demander la suppression de liens les concernant, une procédure compliquée mais fort attendue.

[button color=”blue” link=”https://www.eff.org/who-has-your-back-government-data-requests-2014″]Voir le rapport complet[/button]

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