Le statut de PSF de Support n’est pas mort !

Dans la foulée des discussions sur l’introduction au Luxembourg de […]

June 13, 2013

Dans la foulée des discussions sur l’introduction au Luxembourg de l’échange automatique d’informations entre administrations fiscales dans l’Union Européenne sur les revenus d’intérêts bancaires, les professionnels ICT s’interrogent sur l’impact de cette décision sur la place financière.

Pour rappel, à partir de 2015, les administrations fiscales échangeront des informations sur les revenus des capitaux détenus dans les pays de l’Union. « Certes, nous connaissons une période d’incertitude, dit Thierry Seignert, Président de l’Association des PSF de Support (APSF/S). Mais laissons le temps au temps. Nous avons des atouts extraordinaires à Luxembourg qui plaident en la faveur du statut PSF. »

Turning secrecy into privacy

Le cluster des PSF de Support réagit concernant les supputations qui vont bon train après la transformation annoncée du secret bancaire, qui se verra transformé à partir du 1er janvier 2015. L’Association tient à rappeler quelques fondamentaux : « l’abandon du secret bancaire n’est pas absolu et ne touche actuellement – alors qu’une discussion est en cours à Bruxelles sur l’extension du champ d’application de la directive -, que certains revenus. Aussi, cette mesure annoncée se limite à un échange d’informations entre administrations fiscales. L’obligation pour les professionnels du secteur financier de garantir la sécurité et confidentialité des informations vis-à-vis de toute autre tiers continue donc à exister », fait savoir sans hésiter l’APSF/S.

D’un autre côté, « les obligations de gestion de risques opérationnels, qui sont au cœur du statut, ne sont pas du tout touchées par la directive ». En effet, la CSSF avait augmenté l’an dernier, la précision des règles de gouvernance des prestataires PSF de Support, avec l’introduction de la RBA, la Risk-Based Approach. Secret bancaire ou pas, la nécessité d’une gouvernance forte sur les opérateurs-clés que sont les PSF de Support est plus critique que jamais, avec la crise qui a frappé le secteur financier.

Luxembourg sur la carte du monde

« Ce choix politique qui s’imposait face à des tendances internationales irréversibles (Fatca, OCDE, etc.) est source d’opportunités pour le secteur ICT au Luxembourg, estime l’Association des PSF de Support. Il est attendu qu’un nombre significatif d’acteurs existants de la place financière devront s’adapter à ce changement de situation et, pour des raisons évidentes de coût, pourront être amenés à sous-traiter leur informatique éventuellement pour passer d’un modèle CaPex à un modèle OpEx ou pour faire face à une complexité croissante des infrastructures. L’image de la place se trouve renforcée et de nouveaux investisseurs internationaux, désireux de profiter du cadre légal attractif et de l’expertise en matière de gestion de données sensibles, vont certainement se tourner à présent vers le Luxembourg. »

« Nous possédons un cadre unique à Luxembourg, dit encore Thierry Seignert. Maintenant à nous de faire reconnaître sa valeur. Et je ne parle pas que de la valeur pour nos organisations, mais surtout pour les clients. Ce cadre doit maintenant nous faire décoller et permettre d’atteindre de nouveaux marchés. » Comme pour l’expertise mondialement reconnue dans l’industrie des fonds d’investissements, la prestation de services à valeur ajoutée pour une clientèle plus exclusive en banque doit maintenant s’imposer. « Par le passé, le Luxembourg a toujours su se réinventer, dit Thierry Seignert. Il le fera encore. Nous avons ici des assets importants : la qualité de nos gens ! »

Le Statut PSF de Support a grandi dans l’ombre du développement du cadre légal de la place financière luxembourgeoise, jusqu’à présent. Sans pour autant être mis à nu, le framework bancaire grand-ducal en 2015, ne sera plus à lui seul un facteur différentiant. Il faudra compter sur la qualité des compétences luxembourgeoises, la créativité de celles-ci, le professionnalisme exemplaire de bout-en-bout, la capacité à traiter des dossiers complexes pour une clientèle d’excellence, de type HNI ou UHNI (Ultra High Networth Individuals).

Trust, marque de confiance

« Le statut du PSF continuera donc, à notre avis, de garder toute son importance », affirme l’APSF/S. L’association des PSF de Support est convaincue que le Luxembourg a tous les atouts pour se positionner au niveau international en tant que « Information Trust Center », tant pour le secteur financier que d’autres secteurs économiques. En effet, le « know how » dont le secteur ICT dispose à présent dans ce domaine et qui est intrinsèquement lié au statut de PSF de Support reste unique au monde. Il importe à présent de suivre de près les évolutions réglementaires et de promouvoir ce cluster de compétence à l’étranger. L’association des PSF de support, en tant que membre du Haut Comité de la Place Financière, compte y jouer un rôle moteur. »

« Luxembourg aura une importante carte à jouer, note Romain Lanners, secrétaire de l’Association. Il y a une opportunité pour attirer un nouveau type de clientèle et nous pouvons capitaliser sur ce que nous avons mis en place avec les PSF de Support. Quoi qu’il advienne, les institutions financières auront besoin de garanties sur l’exécution de leurs process dans le contexte de la sous-traitance informatique. »

L’association des PSF de Support est actuellement en train de réaliser un cadastre des PSF agréés afin de fédérer les membres. Plus d’informations peuvent être obtenues auprès de Romain Lanners, secrétaire de l’APSF/S.

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