Le bio-tech luxembourgeois ne doit pas oublier l’analyse médicale

Le Dr Jean-Luc Dourson, Président de la Fédération Luxembourgeoise des Laboratoires […]

November 12, 2010

Le Dr Jean-Luc Dourson, Président de la Fédération Luxembourgeoise des Laboratoires d’Analyses Médicales (FLLAM), tire la sonnette d’alarme. Le secteur de la biotech, de la santé, et en particulier de l’analyse médicale, réclame une évolution législative autorisant l’exercice en société pour le secteur.

Le programme gouvernemental a souligné l’importance du positionnement du Luxembourg dans les technologies de la santé qui représentent à ce titre un pôle de développement économique alternatif à ceux représentés traditionnellement par le secteur financier et la sidérurgie.

Le secteur des analyses de biologie médicale s’inscrit parfaitement dans ce programme gouvernemental face à l’européanisation de ce marché pour lequel le Luxembourg ne peut rester indifférent sous peine de perdre des opportunités de positionnement sur le territoire de la Grande-Région et à l’échelle internationale.

Pourtant le Luxembourg dispose d’acteurs privés dont l’expertise en matière d’analyses de biologie médicale est reconnue et dont la compétitivité face aux concurrents étrangers n’est pas à mettre en doute.

La mise en place de partenariats voire d’acquisition de laboratoires étrangers permettrait de développer à partir du Luxembourg un réseau paneuropéen de professionnels ayant la même vision de développement d’entreprise, de qualité de service et d’innovation tout en respectant l’identité locale propre à chaque intervenant.

L’impact pour le Luxembourg serait immédiat en matière
de réduction des coûts grâce à la mutualisation des moyens et aux économies d’échelle réalisées de diversification d’activité grâce à une masse critique suffisante de création d’emplois grâce au volume d’activité généré d’export de pôle de compétences à destination de pays étrangers de recettes fiscales.

Pour réaliser un tel développement, le secteur privé des laboratoires d’analyses médicales doit disposer d’un outil juridique moderne offert par le droit des sociétés. Actuellement, seul l’exercice en statut indépendant
(personne physique) est autorisé.

Le projet de loi 6151 déposé le 24 juin 2010 prévoit une évolution législative autorisant l’exercice en société et permettra ainsi les projets de développement envisagés par les membres de la FLLAM. Toutefois, il y a une notion d’urgence car les opportunités présentes actuellement dans la Grande-Région et au niveau des pays frontaliers plus globalement ne seront pas permanentes. Il serait très dommageable pour
les acteurs privés luxembourgeois d’être freinés dans leur développement par la lenteur de l’adaptation législative en question les empêchant de se positionner pour des raisons purement administratives.

Les membres de la FLLAM réitèrent leur demande de modification urgente de la loi du 16 juillet 1984 afin de les autoriser à exercer en société. Alors que la Commission Européenne a mis en demeure l’Etat Luxembourgeois pour cette adaptation de la loi, pourquoi une modification, somme toute mineure du point de vue législatif, tarde tant à être entérinée par les instances gouvernementales ? Que craint-on ?
Où est le blocage ?

Attendre d’éventuels recours devant la Cour de Justice Européenne n’aura pas pour effet de promouvoir l’image du Luxembourg comme terre d’innovation, image pourtant recherchée par ailleurs par les différents organismes étatiques en charge de l’innovation et de la recherche.

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