L’adoption de services e-santé progresse trop lentement en Europe

Un rapport sur l’état de modernité des systèmes d’information dans les hôpitaux européens classe Luxembourg sur la voie du progrès. Mais le chemin reste largement ouvert…

March 25, 2014

Un rapport sur l’état de modernité des systèmes d’information dans les hôpitaux européens classe Luxembourg sur la voie du progrès. Mais le chemin reste largement ouvert…

Le rapport European Hospital Survey: Benchmarking Deployment of eHealth services (2012-2013) – Final Report publié début 2014 présente les résultats d’une étude menée auprès de 1753 directeurs des systèmes d’information de centres hospitaliers de soins aigus. Réalisé par PwC Luxembourg pour le Centre Commun de Recherche de la Commission Européenne, ce rapport s’inscrit dans le cadre plus large d’une étude sur le déploiement de l’e-santé dans les 28 pays membres de l’Union européenne, ainsi que l’Islande et la Norvège. Il présente une analyse des données collectées qui met en lumière le niveau d’avancement, pays par pays, de l’adoption et de l’utilisation des services d’e-santé par ces centres hospitaliers. Si le Luxembourg fait figure de bon élève, les résultats montrent que des marges de progrès importantes existent à l’échelle européenne.

Une infrastructure de qualité au Luxembourg

« Les centres hospitaliers du Luxembourg ayant participé à l’étude possèdent une infrastructure performante et, globalement, meilleure par rapport à celle de ses pays voisins, » indique Guy Brandenbourger, associé, Healthcare Leader chez PwC Luxembourg et responsable de cette étude.

Ils sont tous équipés d’une connexion vers l’extérieur, d’un accès Internet à haut débit (>50Mbps) ainsi que d’un système de connexion sans fil. Ces hôpitaux ont mis en place un système digital de transmission et de gestion d’images et rapports médicaux. Ils échangent régulièrement les rapports radiologiques avec d’autres professionnels de la santé et disposent d’un système de restauration rapide d’informations cliniques en cas de sinistre.

Parmi les pays voisins, la Belgique est le meilleur élève dans l’échange de données médicales des patients et de rapports de laboratoire avec d’autres professionnels de la santé. Le pays a également su mettre en place des règles claires sur l’accès aux données médicales électroniques des patients.

Les applications de systèmes d’e-santé restent cependant plutôt faibles. C’est surtout le cas pour les e-services de soins ou de suivi aux patients à domicile qui actuellement ne sont pas déployés au Luxembourg. De plus, alors qu’environ la moitié des CIOs européens utilisent un système d’ordonnance électronique (e-prescribing), seuls 9% des hôpitaux interviewés en Allemagne l’ont mis en place.

Priorité à l’e-Santé

Lors d’une prise de parole le 11 janvier dernier, Lydia Mutsch, Ministre de la santé et Ministre de l’égalité des chances, a rappelé l’importance du déploiement de l’e-santé au Luxembourg avec notamment la mise en place prochaine du « dossier de soins partagés ». Cet outil permettra au patient d’avoir la maîtrise de son dossier et favorisera un meilleur suivi des soins pour son bénéfice, mais aussi celui de l’ensemble de la communauté soignante. Sécurité de l’information et protection des données seront garanties.

Le rapport European Hospital Survey: Benchmarking Deployment of eHealth services (2012-2013)- Final Report ainsi que les autres rapports produits par le Centre Commun de Recherche dans le cadre de l’étude sur le déploiement de l’e-santé sont consultables sur leur site: http://is.jrc.ec.europa.eu/pages/TFS/EHS.html

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