La sous-traitance se dirige vers le plein essor

L’étude de PwC Belgique pointe une concurrence croissante entre les […]

January 12, 2010

L’étude de PwC Belgique pointe une concurrence croissante entre les nouveaux entrants et un boom des activités de sous-traitance dans le domaine juridique

Les entreprises du monde entier spécialisées dans le secteur de la sous-traitance tablent sur une croissance rapide de leurs activités, elles élargissent leurs effectifs et investissent dans de nouveaux services pour satisfaire la demande; c’est ce que révèle l’étude récente réalisée conjointement par le Offshoring Research Network de la Duke University et PricewaterhouseCoopers.

Selon l’étude menée auprès de 514 sous-traitants de 50 pays, ce secteur est en pleine mutation en raison de l’émergence de nouveaux prestataires dans le monde entier et des efforts fournis par les entreprises existantes pour développer de nouveaux marchés. Les sous-traitants situés en Amérique du Nord et en Inde, qui, pendant longtemps, ont occupé une position dominante, sont menacés par la concurrence de l’Amérique du Sud, l’Europe de l’Est et l’Asie, particulièrement pour tout ce qui touche aux centres de contact, à l’externalisation des processus des entreprises et aux technologies de l’information.

Selon cette étude, un nombre important de prestataires de services déclarent qu’ils ont l’intention de lancer de nouveaux services informatiques et de développement de logiciels d’ici un an et demi à 3 ans. Quant aux prestataires de services qui prévoient d’offrir de nouveaux services financiers, comptables, RH ainsi que des services liés aux technologies novatrices, leur nombre a plus que doublé depuis l’an dernier. A côté des nouvelles offres de services, 62 % des prestataires affirment avoir l’intention d’étendre la gamme de leurs offres existantes.

«Face à la concurrence croissante, on assiste à une véritable course mondiale pour gagner de nouvelles parts de marché en activités de sous-traitance,» déclare Robert van der Eijk, Associé chez PwC et Outsourcing Leader de l’Europe continentale. «La réussite de l’Inde, qui se profile comme un « back-office » à l’échelon mondial, a motivé d’autres pays en voie de développement dont la population sous-employée jouit d’un haut niveau de formation à tenter de suivre ses traces.»

Bien que l’Inde reste leader sur ce marché, d’autres économies émergentes tentent de grignoter leur part de marché. En Chine notamment, 20 villes ont été désignées par le gouvernement pour agir comme centres de sous-traitance et attirer davantage d’investisseurs internationaux ; le gouvernement philippin a, pour sa part, déclaré que les activités de sous-traitance étaient un secteur prioritaire. Malgré cela, seulement 16 % des prestataires de services indiens voient les concurrents d’autres économies émergentes comme une menace.

Toujours selon cette étude, les nouveaux entrants tentent de pénétrer le marché mondial de la sous-traitance dans des domaines pour lesquels ils ont allient compétences et savoir-faire, notamment le développement de logiciels et les services informatiques. Les prestataires d’Europe de l’Est, par exemple, sont positionnés comme une alternative de sous-traitance proche pour les entreprises d’Europe occidentale.

L’étude révèle également que la crise économique de 2009 a remis en avant l’importance des économies de coûts, l’amélioration de l’efficacité et l’accès au personnel qualifié comme principales raisons stratégiques pour externaliser.

Émergence de l’externalisation des services juridiques

L’externalisation croissante des services juridiques est marquée et, selon l’étude, se maintiendra probablement, particulièrement en Inde. Ce type de services affiche un taux de croissance annuel de 40 % par an en Inde, avec environ 110 prestataires de services dans le pays. Les Philippines et le Sri Lanka représentent 20 % de la sous-traitance de services juridiques.

Toujours selon Robert van der Eijk, «sous-traiter des services juridiques procure des avantages économiques indéniables ; ce type d’externalisation permet non seulement de réaliser les marges bénéficiaires les plus élevées pour les prestataires de services mais aussi les économies de coûts les plus importantes pour les entreprises.» «L’émergence des services juridiques sous-traités disponibles et l’impact des conditions économiques ont modifié la perception du secteur juridique, auparavant considéré comme trop délicat pour être sous-traité.»

L’étude souligne également d’autres faits marquants :

70 % des contrats de sous-traitance conclus en 2008 étaient renouvelés à l’expiration du premier contrat. Ce pourcentage s’élevait à 72 % en 2007.
Les attentes irréalistes des clients, leur manque de stratégie claire en matière de sous-traitance figuraient parmi les causes principales de résiliation des contrats.
Le «nearshoring» a gagné du terrain parmi les entreprises qui recourent à la sous-traitance ou qui envisagent de le faire.

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