La révolution de l’Internet des Objets dans le secteur de la santé passe par la disponibilité des données

Les données sont aujourd’hui le centre nerveux de la civilisation. Toutes les informations sont désormais disponibles sous forme digitale et elles peuvent être surveillées, analysées : nos déplacements, nos habitudes alimentaires, nos choix vestimentaires, nos activités physiques, et même notre sommeil.

July 24, 2015

Les données sont aujourd’hui le centre nerveux de la civilisation. Toutes les informations sont désormais disponibles sous forme digitale et elles peuvent être surveillées, analysées : nos déplacements, nos habitudes alimentaires, nos choix vestimentaires, nos activités physiques, et même notre sommeil.

Par Olivier Robinne, Vice Président EMEA chez Veeam Software
Le foisonnement des données nous laisse entrevoir l’importance qu’elles peuvent occuper en matière de santé. Aujourd’hui, nous évaluons leur quantité à la partie visible d’un iceberg. Et nous commençons à nous rendre compte de la taille immense que représente la partie immergée. Des technologies comme les objets connectés (wearables) et l’Internet des objets ont le potentiel de révolutionner notre vision du bien-être. Avec l’adoption des accessoires connectés, l’afflux des données ne cessera d’augmenter, pour atteindre des quantités vertigineuses. Le défi principal consistera alors à en assurer la disponibilité de manière permanente, et particulièrement pour les domaines à risque, comme celui de la santé.

L’Internet des objets, une révolution au service de la santé

L’intégration de l’Internet des objets dans le domaine médical répond à une logique de continuité. Les accessoires connectés fournissent des informations en direct sur l’état de santé de la personne qui les porte, contribuant ainsi à l’alerter – ainsi que les professionnels – suffisamment tôt sur un risque éventuel. Des scanners utilisables à domicile, à l’exemple du Scanadu, permettent de s’auto-diagnostiquer et évitent une consultation médicale pour des pathologies bénignes. En outre, ils fournissent une indication immédiate et plus précise sur la nécessité de traiter ou non le patient. En ouvrant l’accès à une base de données d’ampleur mondiale, les diagnostics sont plus faciles à rendre, et ce, d’autant qu’on y accède via des appareils portables et dans le Cloud. Il est aujourd’hui courant d’effectuer un premier autodiagnostic en recherchant des symptômes sur Internet sans plus faire appel à un professionnel de la santé.
Les objets connectés peuvent également aider à établir des objectifs dans le cadre de la médecine préventive. Par exemple, un cycliste peut suivre son rythme cardiaque et les calories qu’il brûle. Ces paramètres sont transmis dans le cloud et sont comparés à d’autres sportifs, ce qui l’encourage à améliorer ses performances et sera, au final, bénéfique pour sa santé. Combiner des applications cloud à différents équipements permet aux sportifs amateurs de visualiser et suivre facilement leur poids, leur rythme cardiaque et bien d’autres paramètres. Chaque jour, des technologies comme FitBit ou les autres fabricants d’accessoires connectés comme Samsung, Apple, Microsoft et leurs concurrents proposent aux utilisateurs des objectifs à atteindre qui les aident à contrôler leur poids et leur consommation calorique, contribuant ainsi à prévenir l’obésité, le diabète et d’autres problèmes liés au surpoids.

La mobilité joue un rôle croissant en matière de santé

L’Internet des objets, avec les scanners à domicile, les applications spécifiques et les outils de suivi diététique génèrent un afflux gigantesque de données pour les organismes opérant dans ce secteur. Certaines sont vitales et doivent être conservées, alors que beaucoup d’autres n’ont qu’une valeur instantanée et peuvent être effacées. Dans le domaine médical, une grande partie des données, sinon leur totalité, doit être conservée, souvent tout au long de la vie d’une personne, voire au-delà.
En effet, la recherche médicale a besoin d’un accès aux données sur le long terme. Cela permet notamment d’identifier des tendances qui n’étaient pas encore visibles au moment de la récolte des données. L’archivage a donc un rôle central. En effet, des éléments vieux de dix ans peuvent révéler des tendances médicales qui n’avaient pas été jugées importantes à l’époque, mais qui le sont devenues et aident aujourd’hui à sauver des vies. Ce n’est que par une analyse dans la durée que des schémas peuvent être dégagés et exploités. Un autre exemple, la cartographie spatiale, qui a permis de suivre la propagation d’Ebola et de prendre des décisions urgentes et adéquates, notamment sur la fermeture de certaines frontières. D’autres données ont quant à elles permis d’observer les mutations du virus pour tenter d’en atténuer les effets.

La disponibilité des données en temps réel : le défi à relever

Il est impératif de disposer d’un accès fiable aux données. En effet, le coût de l’indisponibilité d’un système se mesure en chiffres, mais pas uniquement. Imaginons que la durée moyenne des interruptions au sein des entreprises est de 17 heures, et qu’elles subissent 13 pannes par an. Ces pannes coûtent chaque année aux entreprises jusqu’à 10 millions de dollars, auxquels on peut ajouter encore 2 millions pour représenter la valeur des données corrompues et irrécupérables. Dans un hôpital, la perte de ces données à un moment critique peut signifier la vie ou la mort d’un individu, voire d’une population entière. Il est dès lors inacceptable que l’indisponibilité des données se chiffre en heures ou même en jours. Clairement, la disponibilité des données est dans ce cas-ci vitale. Si une panne survient, l’accès aux données ne peut pas être interrompu plus de quelques secondes ou minutes.
La profusion des objets connectés fera exploser la quantité des données médicales critiques. Assurer leur disponibilité en toute heure du jour et de la nuit est LE défi à relever pour assurer notre bien-être et améliorer les conditions de vie de la planète entière.

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