La BCEE, en tête à plus d’un titre

La BCEE a terminé, l’hiver dernier, l’un de ses plus […]

June 17, 2013

Julio Nerin et Alex RevelantLa BCEE a terminé, l’hiver dernier, l’un de ses plus grands projets ICT de ses dernières années: elle a mis en œuvre un tout nouveau système pour la gestion de l’activité titres de la clientèle, Geos, pour s’ouvrir à un nouvel avenir…

Dans l’histoire des jumps informatiques, certains projets marquent d’une pierre blanche une étape-palier dans l’histoire d’une entreprise. C’est dans cette catégorie des grands programmes technologiques que la Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat, Luxembourg (BCEE), peut ranger son projet Geos, opérationnel depuis novembre 2012.

C’est dans un contexte et une période particuliers que la BCEE s’est préparée à une nouvelle dimension IT sur la partie du back-office titres et des opérations financières. En 2008, à l’aube de la crise des subprimes, la banque de la Place de Metz, solide comme un roc – et de nombreuses fois reconnue comme telle par des cabinets indépendants -, valide un plan de transformation de son applicatif pour la gestion des titres. Où plutôt de ses applicatifs. « Nous avions construit en 1993 et 1994 deux applications pour le métier titres, revient Alex Revelant, Chef adjoint du Service Securities de la banque. L’une se chargeait de la partie Order Management Settlement et Custody, l’autre de la dimension des paiements sur dividendes et coupons,… Ces deux applications nous rendaient d’immenses services et le degré d’automatisation était déjà très élevé. Malgré les adaptions réalisées au fil de l’eau, nous devions nous rendre à l’évidence que nous étions arrivés à la fin du cycle de la vie de nos applications titres pour la clientèle ».

Geos, une première à Luxembourg

La banque met donc en œuvre une réflexion stratégique pour engager une refonte en profondeur de ses assets logiciels du métier titres clientèle. Rapidement, c’est le choix d’un package qui est privilégié. « Nous avions constaté l’obsolescence technique de nos applications pour lesquelles il devenait de plus en plus difficile de mettre en œuvre de nouvelles fonctionnalités ou répondre à des impératifs réglementaires », note Julio Nerin, Chef de la Division Développement Wholesale, département IT de la BCEE. Sans être bloquée, la banque a constaté que l’horizon pour ces deux applications était clairement limité.

En capitalisant sur la cohérence technologique mise en place par le département IT ces dernières années, et dans son approche d’introduction de solutions Best of Breed, la BCEE a établi un RFP consistant qui lui a permis de valider la couverture fonctionnelle, l’architecture technique et la qualité des fournisseurs. Après un premier tour de table, des ateliers de deux semaines ont été mis en place avec les finalistes retenus. Ce sera l’éditeur Software Daten Service (SDS), une filiale de T-Systems International, qui sera sélectionné pour son logiciel Geos. Une première à Luxembourg.

« L’architecture technique de Geos était parfaitement alignée avec la stratégie IT de la banque, explique Julio Nerin. Outre le fait que la solution correspondait aux besoins fonctionnels, elle était parfaitement adaptable à notre environnement IT. Cette application devait pouvoir adresser trois types d’utilisateurs : nos clients S-Net qui peuvent réaliser des opérations sur titres, nos employés en agence pour lesquels nous voulions maintenir notre front-end .Net pour la cohérence applicative et enfin la centaine d’utilisateurs chevronnés qui accèdent directement à la richesse de l’application Geos et de ses quelques 600 écrans. »

Début 2009, le choix de Geos est arrêté, puis confirmé après la tourmente des Subprimes en milieu d’année. « Nous étions au cœur d’une année de turbulences et nous avons patienté jusqu’à l’été pour valider l’investissement, dit Alex Revelant. Néanmoins, nous avions mis à profit cette période d’incertitude pour affiner notre analyse et identifier les chantiers à mettre en place. » Il faut dire que pour une première installation sur le marché luxembourgeois, l’éditeur devait veiller à l’adaptation locale, comme la fiscalité nationale ou le traitement des titres physiques.

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