IBM et les trois nouveaux C : Cloud, Cognitif, Combinaison

Après avoir passé les vingt dernières années en IT à optimiser le monde transactionnel, celui des Back-Offices et des systèmes, le CIO est aujourd’hui en mesure de donner un nouvel élan à son département.

June 3, 2014

Après avoir passé les vingt dernières années en IT à optimiser le monde transactionnel, celui des Back-Offices et des systèmes, le CIO est aujourd’hui en mesure de donner un nouvel élan à son département.

« Les core-systems, les ERP et les systèmes de Back-Office restent fondamentaux pour les entreprises, mais ne créent pas de la valeur pour l’entreprise », note Nicolas Sekkaki (photo), Vice President IBM Systems & Technology Group Europe.

Marketing of One

Trois tendances se percutent en IT et offre un nouveau terrain pour les possibles : Cloud, Cognitif, Combinaison. « Aujourd’hui, l’analyse en temps réel des données offre un véritable facteur différentiant pour le business, poursuit Nicolas Sekkaki. Le ‘Marketing of One’ est possible. Dans le secteur de l’assurance, les données permettent de définir le style de vie de clients à une extrême finesse et offrent la possibilité de mettre en œuvre une très grande flexibilité des prix. La véritable valeur de la donnée est aujourd’hui exploitable. Cette nouvelle approche permet de chambouler les silos et les compétences, et ouvre la voie à la co-innovation avec les clients ! »

Cognitif

La seule frontière désormais est celle de la limitation de l’imagination. Car cette génération de systèmes est en train d’ouvrir une nouvelle voie : celle des plateformes intelligentes. Watson, le nouveau paquebot d’IBM n’est pas qu’un super-calculateur. C’est un système cognitif. Il est le premier de la génération de ces ordinateurs qui solutionnent les éléments plus que de les rationaliser. « Watson est capable de réaliser des diagnostics médicaux qu’aucun médecin ne peut porter seul. » Dans le sens où un diagnostic est la conjonction d’informations, un neuro-système comme Watson est d’une aide précieuse, pour brasser la masse d’informations et suggérer des pistes… »

« Nous sommes les premiers d’une époque dans laquelle nous pouvons repenser des industries complètes », assure Nicolas Sekkaki. Et c’est d’application : calcul prédictif de risques, valorisation de ces mêmes risques, analyses temps réel, optimisation et modélisation à la volée… » Dans cette organisation de l’IT où on est capable de comprendre le tout, on peut facilement répondre à des enjeux qui jusque là n’étaient pas même pas évalués. Ainsi, avec une technologie très mature et particulièrement bien rodée, cette entreprise laitière pouvait rediriger sa production en moins de 2 jours en fonction d’analyses très pointues dans des cubes et des modèles d’analyses de données statistiques. En batch, les rapports permettaient de repenser la logistique en moins de 48 heures. Avec l’intégration de nouvelles technologies basées sur le Big Data, le Cloud, le social, l’engagement… le laitier peut désormais redispatcher entièrement sa fabrication en fonction de nouveaux pronostiques de vente en moins de 24 heures. Cela lui permet de répondre à un nouveau défi : l’élasticité des prix. « C’est la seule analytique en temps réel qui permet cette souplesse, sans avoir à changer le moindre élément… »

Une planète de Cloud

« Le cloud est un phénomène planétaire qui s’est répandu beaucoup plus vite qu’estimé, analyse Nicolas Sekkaki. Tout le marché traditionnel x86 est en train de se déplacer vers le Bare Metal Cloud, comme les IaaS de Softlayer ou Amazon. Cette transition des modes de fournitures de l’IT perturbe les acteurs, mais ne permet pas encore des changements de fond dans la conduite des business models des entreprises. » Car la prochaine étape, est le Cloud of Clouds, le Cloud freemium. Il pariera sur une communauté, une fédération, seule capable de porte mettre en œuvre l’architecture la plus évoluée pour les demandes d’aujourd’hui…

« Le middleware redevient un sujet prioritaire, estimé Nicolas Sekkaki. Un middleware au cœur de Cloud. Il en résulte le concept de Systems of Engagement, qui surpasse les traditionnels Systems of Records de l’IT traditionnelle, celle qui écrit et celle qui décrit. »

Cette conception de l’organisation de l’information en sa qualité de ce qu’elle se rend utile et utilisable pour l’utilisateur final. « La question que les entreprises se posent est : comment j’interagis avec mon client ? » Cela implique une nouvelle glue pour les systèmes de l’entreprise. « Tout se connecte à tout. Cela se constate par l’émergence de nouveaux besoins, dit Nicolas Sekkaki. Lorsque l’on parle de Sentiment Analysis Capturing, on va au-delà de la vue étroite de la segmentation marketing. » Cette centricité clientèle est complètement repensée par l’émergence des nouvelles technologies…

Les fonds d’investissements avec Big Data

L’industrie des fonds, qui est particulièrement dynamique à Luxembourg, a devant elle de nouvelles possibilité, grâce à la technologie. Que ce soit pour répondre aux défis, mais surtout aux potentiels des produits AIFMD-compliants ou sous UCITS, la technologie offre un rayonnement nouveau. Dans un marché qui ne n’arrête plus, qui ouvre au tout petit matin en Asie, s’amplifie avec l’Europe et se termine avec le soleil couchant dans les Amériques, la distribution des fonds ne ferme plus. Pourtant le marché grand-ducal, typiquement risk-adverse, met en place de nouvelles solutions pour la publication plusieurs fois par jour de calculs de valeur d’inventaires de parts de fonds, grâce aux nouvelles technologies. « Ce n’est donc pas que de migration de fonctions ou de features auxquelles le marché s’attend, mais à la redéfinition complète du fonctionnement d’un business », dit Frédéric Robin, Country General Manager d’IBM à Luxembourg.

 

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